Jean-Philippe Giroux
IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
L’activité de murale d’enfants, qui fait partie d’un projet national nommé Créer pour se rapprocher, dirigé par La Francoderole, était sur le point d’avoir lieu à Chéticamp cet automne. Il s’agit d’un projet qui vise à, entre autres, stimuler l’engagement citoyen des enfants, sensibiliser les communautés et renforcer la coopération linguistique.
Or, le directeur national, Jean-Pierre Arcand, a mentionné cette semaine au Courrier qu’il pense devoir annuler sa tournée maritime, qu’il envisageait de commencer le 26 septembre. Il déclare que s’il n’a pas de réponse cette semaine, il annule tout.
Il a précisé que sans la participation de trois partenaires, soit une école de langue officielle en situation minoritaire, une école représentant la communauté majoritaire et une municipalité, l’activité ne peut pas se tenir. Il a mentionné qu’il a eu le feu vert de la Municipalité et de l’école francophone (l’École NDA).
Au dire de M. Arcand, La Francoderole a tenté de trouver une école anglophone pour embarquer dans le projet depuis un certain temps, à savoir depuis le 16 juin. De plus, il raconte avoir travaillé à temps plein sur ce dossier depuis le début de la semaine pour trouver un partenaire.
La première tentative de La Francoderole a été de parler à la direction de la Cape Breton Highlands Education Centre/Academy. C’était un non.
Selon Morgan Murray, directeur de la culture et du développement communautaire de la Municipalité du comté d’Inverness, cette dernière a été contacté en fin juin. Elle a appris ce mois-ci qu’il fallait trouver une autre école pour aller de l’avant. Elle a donc été vers le Whycocomagh Education Center. Mais ce centre, qui a une nouvelle direction cette année, était occupé avec la rentrée scolaire, relate M. Murray.
La dernière tentative de l’organisation a été de communiquer avec le Strait Regional Centre for Education, qui a référé M. Arcand à Scott Goyetche, coordonnateur du programme d’immersion française du centre d’éducation.
Le Courrier a réussi à joindre M. Goyetche. Ce dernier a précisé que le Strait Regional Centre for Education n’avait pas connaissance de l’activité jusqu’à récemment et qu’il n’a été informé que dernièrement que les personnes en question avaient été contactées et qu’elles n’avaient pas retenu la proposition.
M. Goyetche insiste sur le fait que le centre d’éducation laisse à l’école le soin d’accepter ou de refuser des activités. Bref, c’est à leur propre discrétion.
D’après les informations fournies par le directeur national, il a déployé plusieurs efforts pour s’assurer que l’activité se réalise. Il raconte qu’habituellement, son équipe se rend dans les écoles pour faire une grande partie de la murale. Vu la situation, M. Arcand affirme avoir proposé de se limiter à trois groupes-classes d’immersion.
Il ajoute avoir référé le centre scolaire à Canadian Parents for French pour s’occuper du transport en autobus et pour couvrir les frais.
Le journal n’a pas obtenu de commentaires de l’École NDA.