le Jeudi 12 septembre 2024
le Vendredi 5 juillet 2024 12:53 Nos communautés - Chéticamp

Faire vivre Recherche et sauvetage Chéticamp, impossible sans les bénévoles

Recherche et sauvetage Chéticamp au Quai Mathieu de Chéticamp, le 26 juin, pour l’évènement du CSAP «Démarre ton bot». L’organisation était là pour faire de la surveillance et intervenir, au besoin.  — Crédit : Jean-Philippe Giroux
Recherche et sauvetage Chéticamp au Quai Mathieu de Chéticamp, le 26 juin, pour l’évènement du CSAP «Démarre ton bot». L’organisation était là pour faire de la surveillance et intervenir, au besoin.
Crédit : Jean-Philippe Giroux
Des bénévoles de Recherche et sauvetage Chéticamp étaient au Quai Mathieu de Chéticamp, le 26 juin, pour parler au public de leur organisation et pour trouver de nouvelles recrues.
Faire vivre Recherche et sauvetage Chéticamp, impossible sans les bénévoles
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Chris Bellemore, président de Recherche et sauvetage Chéticamp. 

Crédit : Jean-Philippe Giroux

Recherche et sauvetage Chéticamp contribue souvent à l’organisation d’évènements publics de la communauté. «On aime parler aux gens de ce qu’on fait, du fait qu’on est souvent dans les bois, qu’on aide aux recherches, qu’on soutient les efforts de recherche lorsque des gens se perdent», explique le président Chris Bellemore

L’organisation fait également beaucoup de prévention des risques, en sensibilisant les résidents aux manières de se préparer avant une excursion en forêt. Des bénévoles se rendent dans les salles de classe pour montrer aux élèves ce qu’il faut faire lorsqu’on se perd ainsi que l’équipement à amener avec soi pour s’en sortir. 

Le président mentionne qu’il y a un besoin de relève. Recherche et sauvetage Chéticamp est toujours à la recherche de bénévoles, notamment auprès des plus jeunes «afin qu’on puisse accueillir de nouvelles générations». 

En fin juin, lors de la compétition jeunesse «Démarre ton bot», organisée par le Conseil scolaire acadien provincial, Recherche et sauvetage Chéticamp a profité de l’occasion pour réaliser des exercices avec leur équipement radio. «Cela permet à certains de nos membres bénévoles de suivre une formation, afin d’être mieux préparés en cas de recherche», informe M. Bellemore. 

Ce dernier ajoute qu’une grande partie du travail bénévole est axée sur la formation, afin de s’assurer que l’équipe soit en mesure de répondre aux situations d’urgence dans la région d’Inverness, et parfois plus loin. 

Michel Aucoin, bénévole de Recherche et sauvetage Chéticamp. 

Crédit : Jean-Philippe Giroux

L’organisation, active à longueur d’année, existe depuis maintenant 52 ans. Certains de ses membres en font partie depuis ses débuts, raconte le président, et ils continuent à transmettre des informations éducatives aux prochaines générations de bénévoles. 

«Une de mes activités personnelles préférées, c’est de faire de l’exploration dans les montagnes ici ou n’importe où, de faire des excursions en forêt, même dans le sauvage, où il n’y a pas de sentiers», raconte Michel Aucoin, bénévole depuis 12 ans. 

«Je sais qu’on est toujours à risque de se blesser et d’avoir besoin des services comme ça. Je suis content que le service existe. J’ai dit que j’allais faire ma contribution quand j’ai pris ma retraite, j’avais le temps. Alors, j’ai joint le groupe.»

«Il y a eu une grande transition et un grand changement au fil du temps», lance Chris Bellemore. Aujourd’hui, plus de femmes et de nouveaux arrivants font partie de l’équipe, offrant de nouvelles idées et perspectives, ce qui, selon le président, assure la stabilité de l’organisation. 

Dans plusieurs cas, il s’agit aussi d’un outil d’intégration. «Beaucoup de gens dans cette communauté cherchent des occasions de faire du bénévolat, de rencontrer des gens et de sentir qu’ils font partie de quelque chose à Chéticamp, dit M. Bellemore. On offre donc cette possibilité.» 

La relève était nécessaire, compte tenu de l’ancienneté de plusieurs membres. Le président explique que, par exemple, certains d’entre eux ne pouvaient plus se rendre dans le bois pour effectuer les recherches, d’où l’énergie dépensée au cours des dernières années à la refonte de l’organisation. 

Pour devenir bénévole, il faut avoir au moins 16 ans, assister à l’une des réunions pour rencontrer l’équipe et compléter une formation sur les techniques de recherche. 

Il y a une variété de formations disponibles. Les membres peuvent suivre des cours supplémentaires pour, entre autres, étudier les comportements des personnes perdues, dont les individus atteints de l’Alzheimer ou les adolescents à risque de fuguer, afin de mieux planifier les recherches. 

À l’heure actuelle, environ une quarantaine de bénévoles font partie de l’équipe.