Pour une famille acadienne de Terre Noire, l’inimaginable s’est produit. Joseph (à Élie à Pierre) Cormier, marié à Marie Hélène (à Amédée à Gilbert à Belone) LeBlanc, avait une famille nombreuse de 17 enfants. Leur propriété était située à l’endroit où se trouve actuellement la Cape Breton Highlands Academy.
Six de leurs fils se sont enrôlés dans les Forces armées canadiennes et un dans l’armée de réserve. Leur mère était déjà décédée en couches en 1925.
Joseph Cormier a fait bénir ses six fils par le Père LeBlanc de Chéticamp avant leur départ et, miraculeusement, Arthur, Pierre, Tommie, Jimmy, Didace et Simon sont revenus sains et saufs du front, sans même avoir été blessés.
Voici une courte publication parue dans la Gazette d’Ottawa pendant leur service. « Beaux états de service – les six fils de Joseph E. Cormier, de Margaree, au Cap-Breton, sont représentés ci-dessus. Leur service dans le conflit mondial actuel totalise 20 ans et demi, ce dont la famille est fière. Tous sauf un servent ou ont servi outre-mer, en Angleterre et sur les fronts italiens et occidentaux. Aucun n’a été blessé. (Rangée du haut) – Tommy, qui est récemment rentré chez lui après trois ans de service en Angleterre en tant qu’instructeur ; Simon, qui a servi outre-mer pendant trois ans et se trouve actuellement en Italie ; Didace, qui a quatre ans de service outre-mer à son actif et qui se bat actuellement sur le front occidental. (Rangée du bas) – Arthur, qui a cinq ans de service et qui est maintenant en Italie pour la deuxième fois, après avoir bénéficié d’un court congé au Canada ; Jimmie, qui s’est engagé il y a deux ans et demi et qui est toujours au Canada ; et Peter, qui a trois ans de service outre-mer à son actif et qui est maintenant en Italie. »
Tout comme la morosité des mois d’hiver à venir, pour beaucoup, le mois de novembre est une période de l’année où l’on se souvient de l’inoubliable. Les horreurs de la guerre, les hommes tombés sur les plages le jour J et dans les dures batailles, les nombreuses familles qui n’ont jamais revu leurs proches, etc.
C’est aussi l’occasion d’honorer les anciens combattants, qui ont tant sacrifié pour leur pays et la liberté des Canadiens.
(L’auteur tient à remercier Simon LeBlanc, de Margaree, ancien enseignant et aujourd’hui chercheur, pour l’aide qu’il lui a apportée dans la collecte des informations nécessaires à la rédaction de cet article).