
Sieur Philippe est le premier habitant de Pubnico. Il était un lieutenant-major, procureur du roi et colon qui ont vécu au 17e siècle.
Selon Karmen d’Entremont, originaire de ladite communauté, Philippe Mius d’Entremont est le progéniteur de tous les gens qui portent le nom d’Entremont et Muise, ou Meuse, aujourd’hui en Nouvelle-Écosse. Sieur Philippe est migré en Acadie à la suite de la suggestion de son ami Charles de Saint-Étienne de la Tour (gouverneur à l’époque) dans les années 1650 avec sa femme, sa petite fille et ses cinq enfants.
Aujourd’hui, le village de Pubnico est une communauté qui attire beaucoup de touristes. Selon le directeur général du Village historique acadien de la Nouvelle-Écosse, Roland d’Eon, beaucoup de gens viennent au musée, surtout pour apprendre à propos des Acadiens et pour rechercher leur héritage. Pour Karmen d’Entremont, avant la Covid, beaucoup plus de touristes visitaient Pubnico.
Certes, Pubnico est une région un peu reculée. Les habitants y vivent paisiblement et y trouvent tout ce dont ils ont besoin. « À Pubnico, il y a la banque, la casse populaire, les bureaux de poste, le magasin de bricolage, l’épicerie, les centres communautaires, les quais, les usines à poissons, les restaurants, les chantiers navals, la pharmacie, l’école, des garages, le magasin de liqueur, précise le directeur général du village. Il y a peu de crimes et on n’a pas besoin de sortir du village pour trouver ce qui est nécessaire pour la vie. »
Si le français reste la langue principale de tous les Acadiens, il y a des contacts de langues, voire le plurilinguisme à Pubnico. « Argyle, la municipalité où se trouve Pubnico, est historiquement divisé linguistiquement, précise M. d’Entremont. Depuis les années 1980, plusieurs gens se marient hors de la communauté – c’est-à-dire avec des anglophones. Plus récemment, il y a des gens d’ailleurs au Canada (Ontario principalement) qui achètent des maisons ici à Pubnico grâce aux frais bas. »
Selon Karmen, il y a des travailleurs internationaux à Pubnico qui viennent du Mexique et des Philippines. Et deux des curés de Pubnico sont d’origines du Bénin.
Quelque petite que soit cette communauté, il y a une kyrielle d’endroits qui tapent les touristes dans l’œil. Nous pouvons citer, entre autres, le Musée des Acadiens des Pubnicos, le restaurant Red Cap, Dennis Point Café, la distillerie Boatskeg et un sentier pédestre à Pubnico Point.
Selon M. d’Eon, il y a la mer, la fierté acadienne des gens de la paroisse, le Village historique acadien de la Nouvelle-Écosse, la pêche et les nombreux bateaux qu’on peut voir au quai qui font la fierté des habitants de Pubnico et attirent les touristes.
La pêche représente l’activité commerciale à laquelle les habitants de Pubnico s’adonnent. C’est une activité qui leur est très rentable. D’ailleurs, selon certains historiens, le nom Pubnico vient du terme « Pogomkook » des Mi’kmaq qui signifiait à l’époque « lieu où l’on peut aller pêcher des anguilles en hiver au port en découpant des trous dans la glace ».