Alors que le feuillage des arbres se transforme pour l’automne, c’est plus d’une centaine d’évènements et d’activités variées qui auront lieu aux quatre coins de l’ile, pour célébrer les différentes cultures du Cap-Breton.
Pendant les neuf jours du festival, Celtic Colours nous propose plusieurs activités bilingues, Anglais-Mi’kmaq, Gaëlique-Anglais et Anglais-Acadien, qui mettent en valeur la richesse culturelle du Cap-Breton. Vous l’aurez peut-être deviné, l’article qui suit porte sur la dernière catégorie.
Le samedi 15 octobre 2022 a marqué le dernier jour du festival. La Grande Finale a eu lieu à Port Hawkesbury, mais avant de s’y rendre, peut-être étiez-vous l’une des 300 personnes qui s’est arrêté sur l’Isle Madame pour participer à la célébration de la danse qui avait lieu en après-midi à La Picasse ?

Charlotte Samson – les pieds au vol
C’est bien connu que la danse soit une tradition importante ici au Cap-Breton. Si vous êtes déjà allé dans un endroit où il y avait de la musique et que vous n’avez pas vu quelqu’un taper du pied ou se lever brusquement de sa chaise pour danser, je vous annonce que vous n’étiez probablement pas au Cap-Breton ou que, malheureusement, il n’y avait aucun Islander dans la salle.
Les influences écossaises, irlandaises et françaises se font bien ressentir aujourd’hui à La Picasse. Pendant les deux heures de spectacle, nous avons droit à une panoplie de danses différentes ; de la danse carrée à la claquette, en passant par la Highland danse, sans oublier la danse en ligne. Et c’est environ 150 danseurs qui nous viennent des quatre coins du Cap-Breton et sont soit des étudiantes, des travailleurs ou des retraités.
La célébration de la danse commence avec les plus jeunes danseuses de la journée et leurs claquettes. Elles font partie de la troupe Les Pieds au Vol de Islandview Athletics. Dans la même troupe, sous la direction de Renée N. Samson, Renée C. Samson, Jannick Boudreau, Alicia David ou Carly Paupin, il y a aussi des danseuses d’âge variées allant du préscolaire à la 12e année.
Aussi présentes aux claquettes, sous la direction de Christine Doucet, étaient les filles de la troupe La Swing du Suête de Chéticamp, avec plusieurs danses rythmées et portant leurs belles robes tartans aux couleurs du Cap-Breton, de la Nouvelle-Écosse et du Canada.
Abordant également des tartans aux couleurs qui rappellent le drapeau canadien, sous la direction de Diane Landry, les MacAcadian Ceilidh Scottish Dancers de Richmond nous ont présenté plusieurs sets de danse carrée différente.
Dans un autre style, mais toujours aux influences écossaises, sous la direction de Jennifer Mombourquette, des danseuses des Richmond Highlanders était aussi présentes et ont dansé sur des pièces musicales accompagnées de cornemuse.
Et finalement, dans un style tout à fait différent, sous la direction de Debbie Morrison, les Line Dancers, en plus de leurs performances, ont invité la foule à s’initier à la danse en ligne, en expliquant les pas et en les invitant à joindre une courte démonstration de pair avec elles.
« Notre activité a surpassé mes attentes », lance Josette Marchand, directrice générale de La Picasse, centre communautaire culturel.
« Pendant très longtemps, je n’ai pas apprécié mon héritage acadien, avoue Melissa Clannon. J’ai toujours aimé la danse et la musique culturelle et, vers la fin de ma vingtaine, j’ai trouvé cette fierté d’être acadienne. C’est tellement beau de regarder les danseurs de l’équipe de Islandview Athletics. Je suis fière de voir ma fille embrasser son patrimoine acadien. Beaucoup d’artistes merveilleux ont offert un spectacle incroyable aujourd’hui. Bravo à tous ceux qui ont participé à l’organisation de ce grand évènement ! »
« C’était beaucoup de fun que j’ai pu danser pour Celtics Colors, dit Jaelynn, danseuse de neuf ans dans la troupe Les Pieds au Vol. Et c’était vraiment gentil que les danseuses de Chéticamp soient venues jusqu’ici pour danser. »