Le diabète de type 1 signifie que le corps d’une personne ne produit pas d’insuline. L’insuline permet au corps de garder un niveau de glycémie stable. Une personne diabétique qui n’a pas assez de sucre est à risque de tomber dans un coma, puis mourir si elle ne reçoit pas d’attention médicale. Trop de sucre dans le sang cause des problèmes de santé au long terme (problèmes de reins, de pression sanguine, problèmes digestifs, problèmes oculaires, entre autres), et engendre plusieurs inconforts physiques dans l’immédiat. Pour contrôler son taux de glycémie, une personne souffrant de diabète de type 1 doit prendre régulièrement des doses d’insuline; pour savoir combien en prendre, elle doit mesurer sa glycémie.
Les bandelettes coûtent 1 $ chacune, et représentent plusieurs inconforts. Pour réaliser le test, il faut se désinfecter puis se piquer (généralement au bout du doigt), puis il faut attendre que le test s’effectue. Cela implique de pouvoir trouver un espace propre et pratique, et demande un peu de temps.
Le Système Flash coûte 90 $ par deux semaines. Il consiste en un dispositif placé dans le bras de la personne; une fibre flexible est piquée dans la peau, mais n’est pas ressentie par la personne, tandis qu’un capteur est collé à l’extérieur du bras. Une personne avec ce dispositif peur alors mesurer son taux de glycémie « à volonté » à l’aide d’un capteur ou d’un téléphone intelligent muni d’une application. De plus, si le taux de glycémie de la personne descend trop bas, une alerte est envoyée au capteur ou au téléphone, ce qui déclenche une alarme. Ainsi, la personne sait qu’il faut absorber du sucre au plus vite, par exemple un jus de fruit, qui est absorbé rapidement. Si des systèmes de ce type existent depuis les années 1990, leur couverture reste très limitée.
« Je passais facilement au travers d’un paquet de bandelettes, soit 85 $, en deux semaines, donc les coûts sont vraiment équivalents », nous dit Chris Bristol, résidant de Brier Island. « Ce système a vraiment changé ma vie. J’ai moins peur d’essayer des nourritures différentes, de faire du sport, ou même de tester ma glycémie. Avant, je me testais quand je pensais en avoir vraiment besoin. C’était si inconfortable, et je finissais par avoir mal au bout des doigts; j’ai même dû arrêter de jouer de la guitare. Maintenant, je vérifie mon sucre quand je veux; c’est instantané et facile. Ce système me rend la vie beaucoup facile,» nous confie-t-il.
Malgré les coûts comparables, Santé Nouvelle-Écosse et le ministère dont il dépend n’a pas voulu nous donner de raison pour laquelle le Système Flash n’est pas couvert par la province, alors que les bandelettes le sont.
Pourtant, selon Chris Bristol, « Cela sauverait certainement de l’argent à la province. Avant que je commence à utiliser ce système, dans les derniers mois, ma conjointe a dû appeler une ambulance à trois reprises parce que j’étais tombé dans un coma pendant la nuit. Cela veut dire des frais d’ambulances et du personnel. Si un proche arrive à intervenir avant d’appeler une ambulance, il existe des trousses pour le traitement des réactions hypoglycémiques (Glucagon) – une seule de ces piqûres coûte 140 $. Depuis que j’ai le système Flash, l’alarme m’a réveillé pendant la nuit à quelques reprises parce que mon taux de sucre était descendu trop bas. Cela a économisé des centaines de dollars à la province et cela réduit considérablement mon niveau de stress. » Il souligne également qu’une meilleure détection du niveau de glucose aide à prévenir de plus graves (et plus coûteux) problèmes de santé au long terme.
« Le dispositif épargne des coûts et sauve des vies », c’est également ce que dit l’association Diabetes Canada, qui milite pour une plus grande couverture publique de ce système qui, au Canada, est seulement couvert par le Québec, l’Ontario, et le Yukon. L’association affirme que toutes les 24 heures, 20 Canadiens meurent à cause de complications liées au diabète, et que ce dispositif pourrait faire baisser de façon significative les coûts de traitements estimés à plus de 75 millions de dollars par an.
Plus d’information sur ce système, et d’autres ressources en français sont disponibles sur le site de Diabetes Canada. L’on retrouve sur ce site, également, une campagne lancée l’année dernière pour demander une plus grande couverture de ce système par les soins de santé canadiens.