C’est le matin du 11 septembre 2001 que des avions de ligne détournés par des terroristes du groupe Al-Qaïda entrent en collision avec les deux tours du World Trade Center à New York. Ces collisions provoquent l’effondrement des tours, ainsi que des dégâts majeurs dans le quartier de Lower Manhattan. Cela provoque plus de 3000 morts et 6000 blessés. Si nous associons le 9/11/2001 principalement avec le World Trade Center, il ne faut pas oublier qu’un avion détourné s’était écrasé dans le Pentagone, et un autre s’était écrasé en Pennsylvanie après que l’équipage et les passagers aient tenté de prendre contrôle de l’appareil.
Les événements seront revendiqués par Oussama Ben Laden, chef d’Al-Qaïda qui avait déjà signé une déclaration de guerre sainte contre les États-Unis en 1998. Les motifs donnés incluent le support offert à Israël (et par extension le support aux conflits avec la Palestine et le Liban), les sanctions économiques contre l’Iraq, la présence de troupes américaines en Arabie Saoudite, et le support américain dans des conflits qui, dans l’optique d’Al-Qaïda, iraient « contre les intérêts musulmans », tels que les conflits en Tchétchénie, dans le Kashmir, ou aux Philippines dans l’insurrection Moro.
Il s’agissait du second attentat contre le World Trade Center. Le premier avait eu lieu en février 1993, durant lequel un camion rempli d’explosifs avait explosé dans le stationnement de la tour nord du World Trade Center, cela dans le but de la faire basculer sur la tour sud. L’attentat fit six morts, et plus de mille blessés. Les revendications des terroristes disaient souhaiter la fin de l’aide américaine à Israël, et la fin de la présence militaire américaine au Proche-Orient. Des complots visant diverses cibles aux États-Unis avaient également été découverts en 1995 dans ce qui est désormais connu sous le nom Opération Bojinka.
Les événements du 11 septembre 2001 produisent un choc au niveau mondial. Il déclenchera notamment une récession économique, les mesures de sécurité accrues dans les aéroports, des vagues de discrimination contre les musulmans dans les pays occidentaux, l’invasion américaine de l’Afghanistan (où Ben Laden était protégé par le nouveau gouvernement taliban; les talibans avaient pris le pouvoir à la suite des guerres civiles qui avaient fait suite à la Guerre d’Afghanistan; Ben Laden avait déjà combattu en Afghanistan de 1979 à 1992 en tant que moudjahidine), puis l’invasion américaine en Iraq…
La réponse immédiate face aux attaques comprenait la fermeture de l’espace aérien américain. Cette fermeture devait bloquer ou détourner plus de 500 avions autour du monde. De ceux-ci, 224 furent redirigés vers le Canada, dans une opération appelée Opération ruban jaune. Si de nombreux aéroports canadiens accueillent des vols, ce seront les aéroports d’Halifax et de Gander, Terre-Neuve, qui en accueilleront les deux tiers. Cela fait 47 avions, représentant plus de 8000 passagers qui atterriront à Halifax et 38 avions comptant plus de 7000 passagers qui atterriront à Gander.
Les circonstances firent que chaque avion, et chaque passager durent être inspectés, laissant certains vols à attendre plus de 24 heures sur les pistes. Une fois les passagers inspectés, le défi fut le trouver des logements, de la nourriture, et autres nécessités tels que des médicaments, pour les milliers de passagers en transit imprévus. Les populations dans les localités touchées par l’afflux de passagers réagirent rapidement et avec grande générosité. Transports Canada estime le nombre d’appels téléphoniques à plus de 5 000 par jour, des passagers sont accueillis chez des particuliers… De plus, les mesures prises pour contrôler l’espace aérien bloquent les avions sur place pendant les cinq jours suivants.
D’innombrables histoires sont issues de ces événements, ainsi que la minisérie CBC/SRC Diverted et la comédie musicale Come from away, inspirée par l’accueil des passagers à Gander. D’autres preuves de reconnaissance incluent notamment la présence de Dr Condoleezza Rice en 2006 pour la commémoration des cinq ans depuis les attentats. Plus frappant encore, survient l’histoire des passagers d’un vol de Delta Airlines qui ont créé un fond estimé 1.5 millions en 2015, destiné à offrir des bourses aux élèves gradués de l’école de Lewisporte à Terre-Neuve, dans laquelle ceux-ci avaient été accueillis.
Cette année, la continuation de la pandémie COVID-19 force de plus petites commémorations. L’aéroport international Halifax Stanfield soulignera néanmoins cet événement qui a largement marqué son histoire avec une réception, entre 13 h et 14 h ce samedi 11 septembre. Celle-ci sera diffusée en direct via les médias sociaux, et invitera plusieurs personnalités locales à prendre la parole.