le Jeudi 28 septembre 2023
le Jeudi 2 septembre 2021 14:33 Non classé

Ouverture au passeport vaccinal dans le secteur de la restauration

Gordon Stewart, directeur général de la Restaurant Association of Nova Scotia.   — Courtoisie
Gordon Stewart, directeur général de la Restaurant Association of Nova Scotia.  
Courtoisie
Avant d’être défait le 17 septembre par le progressiste-conservateur Tim Houston, l’ancien premier ministre de la Nouvelle-Écosse, Iain Rankin, avait lancé l’idée d’implanter un passeport vaccinal dans la province s’il était réélu. Malgré la défaite des libéraux, beaucoup d’entreprises locales restent ouvertes à la mise en place de cette mesure sanitaire.
Ouverture au passeport vaccinal dans le secteur de la restauration
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À partir du 1er septembre 2021, le Québec deviendra l’une des premières provinces canadiennes à imposer un passeport vaccinal à sa population. Selon le gouvernement du Québec, le passeport vaccinal est « un outil officiel [qui atteste] qu’une personne est adéquatement protégée contre la COVID-19 ». 

Il permettra à ces gens et à ceux de plus de 13 ans ayant une contre-indication clinique à la vaccination contre la COVID-19 « d’accéder à certains lieux et de pratiquer certaines activités non essentielles où le risque de transmission entre personnes est élevé ». 

Dans un communiqué de presse publié le 9 août 2021, en pleine campagne électorale, l’ancien gouvernement libéral de la Nouvelle-Écosse avait énoncé la possibilité de mettre en place un passeport vaccinal similaire. 

Le Parti libéral affirmait que la « Scotia Pass » permettrait de soutenir les entreprises, tout en prévenant une quatrième vague.

Les restaurateurs sont ouverts au passeport vaccinal

Avec la prise de pouvoir du Parti conservateur à la suite de l’élection du 17 août, les conversations relatives à la mise en place d’un passeport vaccinal ont été mises de côté. 

Dans son allocution du 18 août, au lendemain des élections, le gouvernement conservateur de Tim Houston a réitéré son engagement dans la lutte contre la COVID-19 et une meilleure accessibilité aux services de santé dans la province. 

Gordon Stewart, directeur général de la Restaurant Association of Nova Scotia (RANS), observe que l’idée du passeport vaccinal n’est pas perçue d’un mauvais œil par les restaurateurs. 

Il souligne que le processus nécessiterait sans doute des ajustements sur le plan organisationnel, mais qu’il permettrait de mieux assurer la sécurité du personnel et des consommateurs. 

« La mise en place du passeport vaccinal n’est pas perçue négativement par la majeure partie des restaurateurs. Cela permettrait de signaler aux consommateurs que cet espace est sécuritaire pour eux. Ils n’auront plus besoin de se soucier de savoir si une personne est vaccinée ou non lors de leur visite au restaurant», explique-t-il.

Cette opinion est partagée par Pierre Boissonnault, propriétaire du grossiste La Pointe Seafoods Inc. À ses yeux, le passeport est une garantie de la santé et de la sécurité de tous. 

«Pour moi et notre communauté [le passeport vaccinal] c’est l’assurance de la santé de tout le monde […] Je suis en faveur de cette mesure, mais je suis conscient qu’elle s’accompagne de quelques conséquences négatives qu’il faudra prendre en considération », note-t-il. 

La nécessité d’un appui gouvernemental

Selon Gordon Stewart, l’été a permis un regain économique pour plusieurs restaurateurs et la mise en place de nouvelles mesures sanitaires risquerait de nuire à cette relance.

Il revendique donc que dans l’éventualité où le passeport vaccinal se concrétiserait, il faudrait appuyer les propriétaires financièrement pour qu’ils puissent s’équiper et assurer une meilleure formation du personnel. 

« On n’a pas encore mis en place le passeport vaccinal, donc il est difficile d’évaluer le protocole qui devrait être mis en place pour le rendre opérationnel. Nous imaginons qu’on aurait besoin de logiciels ou de protocoles de nettoyage, qui sont très onéreux. Dès lors, il est clair qu’une aide gouvernementale sur le plan financier est plus que nécessaire», défend Gordon Stewart. 

Dans le cas du Québec, aucun apport financier n’est prévu pour aider les entreprises dans la mise en place du passeport vaccinal. 

Selon Pierre Boissonnault, il faut reconnaître que cette nouvelle mesure s’accompagnerait d’effets positifs et négatifs. Il soutient tout de même que son entreprise et son équipe sont suffisamment outillées pour permettre une vérification du statut vaccinal de ses clients.   

Toute chose se met en place si l’on est bien informé et si l’on possède l’appui du gouvernement fédéral et provincial […] Dépendamment des mesures et des obstacles auxquels nous sommes confrontés, nous souhaitons que l’État soit là pour nous assister.

— Pierre Boissonnault.