
Emilee Boudreau, une jeune danseuse de Yarmouth, en Nouvelle-Écosse, a passé une audition et a été acceptée dans le programme de formation professionnelle au Quinte Ballet School of Canada à Belleville, en Ontario. Ses journées n’ont été que très intenses. Elle se réveillait chaque jour à 6 h pour se préparer pour aller à l’école, manger et partir. Son travail scolaire était différent de ce qu’elle apprenait et elle se sentait en retard, surtout dans ses cours de mathématiques. Heureusement, elle avait une sœur aînée qui avait déjà fait ce travail pour l’aider. Sa journée d’école se terminait à midi, où elle prenait un dîner rapide et se rendait à son premier cours de danse, le ballet. Après, c’est sa classe de pointe (c’est le moment où les danseurs portent des souliers spéciaux et où ils dansent sur les orteils). Suite à ces deux classes, ils allaient directement aux répétitions de Nutcracker, et là sa dernière classe, était soit le jazz ou la danse moderne. Les journées d’Emilee ne se terminent qu’entre 17 et 18 h, avant qu’elle prenne sa douche, ne mange et fasse ses devoirs. C’était la partie la plus difficile pour elle, n’ayant pas assez de temps pour faire tous ses travaux scolaires, ce qui est tout à fait compréhensible.
Mlle Boudreau est rentrée chez elle pour passer du temps avec sa famille pendant les vacances de mars et n’est bien sûr jamais revenue en Ontario, après la nouvelle de la COVID-19. Elle avait continué quelques cours via Zoom, mais ça ne marchait pas, je veux dire quand le signal n’est pas le meilleur et que vous êtes dans votre salon a faire des pirouettes et des grands battements, entourés par des objets cassables ayant appartenu à votre arrière-arrière-grand-mère, ce n’est clairement pas l’idéal.
Pendant l’été 2020, Emilee a dû décider si elle allait continuer à l’école de ballet de Quinte pour l’année 2020-2021. Elle a été invitée à y retourner, ce qui est une grosse affaire, mais Emilee ne semblait pas très enthousiaste à l’idée d’y retourner. Ce n’est pas le montant de travail, ce n’est pas qu’elle s’ennuyait de sa famille, ce n’est même pas la COVID-19 qui a pris cette décision pour elle.
En fin de compte, Emilee Boudreau a eu le sentiment d’avoir acquis l’expérience qu’elle voulait et dont elle avait besoin et que c’était une expérience qu’elle n’oubliera jamais.
C’est ce que je trouve si cool d’elle, à l’âge de 16 ans, elle a pu mettre son ego de côté et reconnaître qu’elle n’avait pas besoin d’y retourner, qu’elle est toujours une grande danseuse, quelle que soit l’école qu’elle fréquente. Sa décision a montré une grande maturité pour un si jeune âge et je pense que c’est très cool.
Emilee continue sa formation de danse à Yarmouth et n’a pas encore décidé ce qu’elle veut étudier après l’école secondaire, elle a tout son temps.
Bravo Emilee!
Vous voyez, les danseurs sont des gens assez matures parce qu’ils commencent à se produire si tôt. Ils deviennent des professionnels lorsqu’ils commencent à suivre des cours à tous les jours.
