le Mercredi 11 septembre 2024
le Mercredi 17 avril 2024 10:00 Communautaire

«Que ferait Clare sans la radio CIFA?»

Quelques membres du personnel de CIFA.  — PHOTOS: Nazaire Joinville
Quelques membres du personnel de CIFA.
PHOTOS: Nazaire Joinville
COMEAUVILLE - Depuis plus de 35 ans, CIFA-FM, diffusant sur 104.1 FM, se veut une radio communautaire francophone destinée à la communauté acadienne du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. Ainsi, Le Courrier a rencontré Lisa Doucette et Patrick Duffy, respectivement directrice générale et animateur bénévole, afin d’échanger, entre autres, sur les défis rencontrés et la perspective de la radio.
«Que ferait Clare sans la radio CIFA?»
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Pour la petite histoire, la formation du conseil de Radio CIFA s’est tenue entre 1984 et 1985. Puis, entre 1987 et 1988, la radio est finalement en onde. «C’était le 28 septembre 1990 que CIFA a vraiment pris son envol dans la radiodiffusion», se rappelle M. Duffy, qui est l’un des membres fondateurs. 

Depuis cette date, située à la Baie Sainte-Marie, CIFA fait valoir l’identité acadienne sur une seule et même fréquence. «Sans CIFA, il n’y aurait pas de musique acadienne à la Baie», souligne M. Duffy. «Que ferait Clare sans la radio CIFA?», lance la directrice générale. 

À noter que la radio vient de lancer une émission, où l’on diffuse les meilleures chansons locales. Avec ce palmarès (hit-parade), conçu par l’équipe de programmation de la radio, la musique acadienne devient de plus en plus présente dans la radio. «CIFA est la seule radio où l’on parle encore l’acadjonne», commente Mme Doucette. 

En raison de la présence de CIFA sur Internet, il parait impossible aux responsables de comptabiliser son auditoire. Toutefois, Mme Doucette croit que plus de 8 000 auditeurs écoutent régulièrement la radio. «À cause de notre programmation, qui est universelle, nous avons des auditeurs à Vancouver, à Calgary, en Australie et à Boston, aux États-Unis», dit-elle. 

Il importe de souligner que la radio dépend de financements gouvernementaux en plus des bénévoles de la communauté. «L’un des plus grands besoins de la radio aujourd’hui, c’est plus de bénévoles», précise la directrice. Selon Mme Doucette, la radiodiffusion exige d’énormes dépenses de tous les jours.

Lisa Doucette, directrice générale de CIFA.

Certes, la radio a besoin de plus de bénévoles, mais les responsables sont très reconnaissants à l’égard de la communauté, qui se donne toujours corps et âme pour la survie de la radio. «Je me rappelle bien lorsque notre animateur vedette Ken Maillet avançait en âge et ne pouvait pas venir à la radio pour ses émissions, la communauté lui a offert un studio depuis la Villa Acadienne afin de faire son émission, précise Patrick Duffy. À la radio CIFA, nous sommes très reconnaissants envers la communauté ainsi que tous les autres organismes qui nous supportent.»  

Un autre grand besoin des responsables, c’est de renforcer les émissions de Par-en-Bas, selon les responsables rencontrés. En effet, CIFA FM se diffuse dans trois comtés en Nouvelle-Écosse, à savoir Digby, Yarmouth et Shelburne. De plus, dans la municipalité d’Argyle, il y a un studio satellite. 

D’après la directrice générale, une vingtaine d’émissions sont animées par des bénévoles. Dans l’ensemble, les émissions les plus populaires sont La voix du Sud-Ouest, Le retour à la maison, Souper avec Patrick, animé par Patrick Duffy, et Samedi midi avec CIFA. 

Les responsables veulent de jour en jour peaufiner la programmation de la radio. «Il y aura toujours l’acadjonne et la musique locale», précise la directrice générale. 

Le conseil d’administration de la radio CIFA se forme de Désiré Nyela comme président, François Bélanger, qui joue le rôle de vice-président, Chantal White, la secrétaire, et Gilles Saulnier, le trésorier. Viennent ensuite d’autres membres, à savoir Patrice Boulianne, Amy Paradis, Irène Constantin et Rolland Jaume.