Selon la secrétaire Sally Ross, la vision des Amis de Grand-Pré, « c’est de faire vivre la culture acadienne dans la grande région de Grand-Pré ». La Société est formée de personnes qui partagent une histoire, une culture, tant historique que contemporaine, ainsi qu’une généalogie commune. Les membres veulent aussi protéger les établissements acadiens du 18e siècle ainsi que la langue française.
Les Amis de Grand-Pré organisent de grandes activités pour le CMA. Toutefois, selon la présidente Susan Surette-Draper, ces activités n’auront lieu ni à Clare ni à Argyle, les deux municipalités hôtes du CMA. « On a attendu pour ne pas faire de concurrence avec le CMA, souligne Mme Surette-Draper. Tout le monde avait le sentiment que “Clargyle » devra prendre toute la place et que nous pourrions prendre cette occasion pour éduquer, sensibiliser, et présenter les contributions des Acadiens du reste de la Nouvelle-Écosse, pour les visiteurs et citoyens. »
« Les Amis de Grand-Pré vont faire une tournée des anciens villages acadiens dans la région autour de Grand-Pré et de Windsor, à la fin du congrès, informe la présidente. Comme toutes les années, notre lecture de l’Ordre de la Déportation dans l’église-souvenir de Grand-Pré sera le 5 septembre 2024, alors trop tard pour le CMA. »
Cette dernière annonce que la Société est en train de collaborer avec des membres de la West Hants Historical Society (WHHS) pour refaire leur dépliant sur les emplacements des anciens villages acadiens dans le comté de Hants.
Basée à Windsor, en Nouvelle-Écosse, la WHHS gère un musée saisonnier ainsi qu’un département de généalogie. De plus, elle offre un service de guide d’été au fort Edward, où près de 1 000 Acadiens ont été déportés en 1755 et où plusieurs centaines d’Acadiens ont été emprisonnés de 1760 à 1763.
Le fort Edward est un lieu historique national d’intérêt pour les Acadiens. « La Municipalité de West Hants est très engagée dans le projet, affirme Mme Surette-Draper, qui inclura des nouvelles enseignes routières pour remplacer celles qui sont encore là et celles qui ont disparu. Quand on fait des visites et on peut amener des visiteurs aux lieux de leurs ancêtres, c’est la meilleure partie de leur temps en Acadie. »
En tant que secrétaire, Mme Ross contribue à l’avancement des projets des Amis de Grand-Pré. « Je suis en train d’organiser les archives du cimetière Sainte-Famille (1698-1755), un site patrimonial municipal et provincial à Falmouth, qui se trouve à environ quatre kilomètres du fort Edward », souligne-t-elle.
Le cimetière de l’ancienne paroisse Sainte-Famille a été redécouvert par hasard en 1996. « Afin d’assurer sa préservation, Les Amis de Grand-Pré en sont devenus propriétaires en 2015 », raconte la secrétaire.
« La découverte de ce cimetière nous a amenés à faire de la recherche sur un autre chapitre de l’histoire acadienne qui est beaucoup moins connu », poursuit-elle. Tout le monde connaît Grand-Pré, mais beaucoup moins de gens connaissent l’histoire de Pisiguit (ou Pigiguit), une autre grande région, où les familles acadiennes se sont établies à partir des années 1680.
Certes, la Société s’intéresse particulièrement au lieu historique national de Grand-Pré, mais ses activités se déroulent un peu partout dans la vallée d’Annapolis. Toutefois, « nous n’habitons pas tous dans la Vallée », clarifie Mme Ross.