le Jeudi 12 septembre 2024
le Jeudi 18 janvier 2024 11:00 Communautaire

Service ambulancier : les habitants de Chéticamp manifestent leur inquiétude

Une photo prise avec l’équipe de l’Acabie pour souligner l’entente. De gauche à droite : Albert Poirier, conducteur ; Jean Marc Paturel, conducteur ; Louis Arsenault, conducteur; Fidel LeFort, président à la retraite et conducteur occasionnel ; Gilles LeBlanc, directeur ; Patricia Muise-Roach, directrice ; Stella LeBlanc, trésorière ; Blair Phillips, conseiller ; Evelyn Doyle, secrétaire ; Marie-Hélène Chiasson, directrice ; Cyril Camus, président ; Marielle Bourgeois, gestionnaire ; Dr Michel Chiasson, médecin en chef ; Allan MacMaster, député ; Claude Poirier, conseiller ; et Gilles Chiasson, chauffeur et répartiteur.
 — PHOTO : Facebook - Allan MacMaster, Inverness
Une photo prise avec l’équipe de l’Acabie pour souligner l’entente. De gauche à droite : Albert Poirier, conducteur ; Jean Marc Paturel, conducteur ; Louis Arsenault, conducteur; Fidel LeFort, président à la retraite et conducteur occasionnel ; Gilles LeBlanc, directeur ; Patricia Muise-Roach, directrice ; Stella LeBlanc, trésorière ; Blair Phillips, conseiller ; Evelyn Doyle, secrétaire ; Marie-Hélène Chiasson, directrice ; Cyril Camus, président ; Marielle Bourgeois, gestionnaire ; Dr Michel Chiasson, médecin en chef ; Allan MacMaster, député ; Claude Poirier, conseiller ; et Gilles Chiasson, chauffeur et répartiteur.
PHOTO : Facebook - Allan MacMaster, Inverness
Face aux soucis de la population, le député d’Inverness, Allan MacMaster, a proposé des solutions afin de pallier le manque de disponibilité des ambulances dans la région de Chéticamp, notamment en assurant un soutien du service de transport de l’Acabie.
Service ambulancier : les habitants de Chéticamp manifestent leur inquiétude
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Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Des résidents craignent que le service ambulancier ne soit pas assez fiable en cas d’urgence. Il s’agit aussi d’un stress supplémentaire pour les secouristes volontaires, qui font face à un temps d’attente plus élevé, sans garantie qu’il y ait une ambulance à proximité pour répondre à l’appel. 

Chéticamp est à 57 km de l’hôpital d’Inverness, soit environ 50 minutes de route du village, et à 87 km de l’hôpital de Baddeck, donc plus d’une heure au volant. 

Le Courrier a fait une demande d’information auprès du département de Services de santé d’urgence (EHS) afin d’obtenir plus de détails sur la situation actuelle, sans retour avant la date de tombée de l’article. 

La crise en question est exacerbée par le manque de lits dans les foyers de soins de longue durée. Plusieurs personnes hospitalisées n’ayant pas un lit à leur nom doivent attendre qu’un lit se libère avant de pouvoir compléter le transfert. 

La province a annoncé en novembre dernier qu’elle ajoutera ou remplacera un total de 2 200 lits au sein du réseau de soins de longue durée, et ce, d’ici 2032. 

Allan MacMaster, député de la circonscription électorale d’Inverness. 

PHOTO : nslegislature.ca

L’appui de l’Acabie 

La première solution fut de se tourner vers un service local. Allan MacMaster a contacté le ministère de la Santé pour voir comment la province pourrait appuyer l’Acabie, qui aidait déjà de nombreux patients en état stable. 

Si une ambulance ou la parenté n’était pas disponible, l’Acabie était là pour dépanner. « Le client ou l’hôpital avait la possibilité d’appeler l’Acabie pour faire le voyage pour ces patients », explique le président, Cyril Camus. 

Selon le député d’Inverness, il s’agit d’une façon de faire d’une pierre deux coups. « C’est l’occasion de soutenir une association locale de transport en commun, qui en tirera une source de revenus, et cela peut contribuer à soulager le système ambulancier, explique M. MacMaster. Au lieu d’essayer d’intégrer les transferts de patients, les [ambulanciers paramédicaux] pourront être plus alertes et prêts à répondre à une urgence dans la région. » 

La Coopérative de Transport de Chéticamp (Acabie) est indemnisée par le ministre de la Santé lorsqu’il s’agit d’un déplacement non urgent pour des raisons médicales. 

M. Camus raconte qu’il a fallu plusieurs années afin de négocier une entente avec la province. 

La Coopérative doit soumettre de la documentation concernant ses opérations quatre fois par an. Au fil du temps, rapport après rapport, le département responsable s’est rendu compte que l’Acabie transportait déjà plusieurs patients. 

Les déplacements défrayés de ce type représentent un pourcentage assez minime par rapport aux autres services. « Mais pour nous autres, c’est quand même important parce qu’on s’attend que ça va peut-être grandir, maintenant qu’on sait que le service est disponible », dit le président. 

L’année dernière, l’Acabie a obtenu deux nouveaux véhicules, utilisés surtout pour effectuer des transports en dehors de la région acadienne. Son nouvel objectif est d’acheter trois autres fourgonnettes afin d’élargir leur offre. 

Cyril Camus, président de la Coopérative de Transport de Chéticamp. 

PHOTO : Jean-Philippe Giroux

Solution : secouristes 

Au début du mois de janvier, la province a dévoilé son nouveau programme d’intervention médicale dont le but est de mieux soutenir le secteur des soins d’urgence, qui fait face à une pénurie de main-d’œuvre. 

À la suite de leur formation de trois mois, les nouveaux intervenants accompagneront les ambulanciers paramédicaux pour évaluer, stabiliser et transporter les patients ainsi que pour conduire le véhicule. 

Ce nouveau type de professionnel de la santé ne remplacera pas le travail de l’ambulancier paramédical, précise Allan MacMaster. « On a besoin d’embaucher plus d’ambulanciers paramédicaux, mais tant qu’on n’est pas en mesure d’en embaucher davantage, [le programme] augmentera nos ressources humaines pour faire fonctionner les ambulances. » 

Près de 200 personnes seront formées au cours des deux prochaines années. Ils seront au service d’environ 20 % des ambulances sur le territoire, affirme le ministère de la Santé, qui souhaite réduire le temps d’attente par l’entremise de cette initiative afin de permettre aux ambulanciers paramédicaux de se focaliser sur les appels d’urgence. 

Notons que, typiquement, deux ambulanciers paramédicaux sont affectés à un véhicule. Toutefois, M. MacMaster fait remarquer qu’il existe déjà un programme de Technicien médical d’urgence et ces diplômés font un travail semblable aux intervenants médicaux. 

La grande différence est que les techniciens ont des compétences plus avancées et suivent une formation plus longue et approfondie. 

Plus de 1 000 ambulanciers paramédicaux sont inscrits au registre provincial.