Mme Chisholm-Beaton s’est unie au groupe Cape Breton Partnership et aux divers regroupements des Premières Nations, dans l’Est de la province, afin de préparer et de livrer un camp de leadership qui vise à faire croître la participation des femmes dans le gouvernement local, soit celui des municipalités ou encore celui des Premières Nations. Seize unités gouvernementales ont été invitées à participer et nombreuses ont été les réponses positives, mais pas celle du conseil municipal de Richmond.
Le groupe demandeur s’est donné l’acronyme FOCUS (Female Objectives Cape Breton-Unama’ki Strait) et son objectif est de tenter de créer un meilleur équilibre entre hommes et femmes, pour ce qui est de la représentation au sein du gouvernement local, soit des municipalités ou des bandes des Premières Nations. Mme Chisholm-Beaton dit, dans sa lettre adressée aux conseillers de Richmond, que ceci serait une première pour la région et elle souligne l’importance et le besoin d’un tel exercice. Elle écrit : « Historiquement, les femmes au sein des six Premières Nations et des dix conseils municipaux de l’Est de la Nouvelle-Écosse ont été nettement sous-représentées. À l’heure actuelle, sur les 16 conseils, un peu moins du quart des membres sont des femmes. »
Le conseil de Richmond est composé de cinq hommes, dont quatre étaient présents lors de cette dernière réunion et de la prise de décision. Le conseiller du district #1, James Goyetche, a été le premier à faire connaître son opposition à dépenser 250 $ par personne pour défrayer les coûts de cette formation en leadership politique pour femmes. Il a dit : « Ça serait irresponsable de dépenser des fonds publics pour cette activité. Et l’idée est même un peu stupide. » Il a continué en disant que Richmond avait bien été représenté par des femmes par le passé et que celles-là n’avaient pas profité de fonds publics pour se faire élire et ensuite se rendre au niveau de préfet et de présidente de l’union des Municipalités de la Nouvelle-Écosse. Le conseiller Gilbert Boucher a appuyé les commentaires du conseiller Goyetche. Le seul à sembler être en faveur était Alvin Martell, conseiller du district #2. Quant au préfet, Brian Marchand, il a dit qu’il verrait appuyer s’il ne s’agissait pas simplement d’une formation pour femmes. Donc, le sujet a été mis de côté, faute d’appui suffisant.
Il semble cependant y avoir beaucoup d’appui au niveau de la communauté. Trois jours après la réunion du conseil de Richmond, des entrepreneurs et des particuliers ont déclaré qu’ils voulaient parrainer des femmes pour cet exercice. Mme Chisholm-Beaton a dit, à la radio jeudi matin, qu’elle était émerveillée de l’appui reçu de la communauté. Elle a dit : « On cherchait à avoir deux femmes à la séance et on en a maintenant neuf. » Elle dit aussi que le conseil de Richmond pourrait encore changer d’avis, comme le préfet l’avait indiqué lors d’une discussion téléphonique, peu après la réunion du 24 février.
Les médias sociaux ont été allumés par cette dernière question ou sujet apporté devant le conseil de Richmond. Nombreuses ont été les personnes à s’exprimer, faisant connaître leur déception suivant la décision prise. Comme il a été dit ci-dessus, il est fort probable que le sujet revienne sur la table du conseil et que les deux côtés se fassent entendre d’ici le début mai.
Les autres points à l’ordre du jour de la réunion du 24 février n’ont pas suscité autant de discussion, voire aucune discussion, dans les cas de trois politiques présentées pour approbation. Il était évident que ces politiques avaient été discutées en comité et que les détails n’avaient pas à être dévoilés. Le premier point touchait le bien-être au travail, ce qui ne venait pas remplacer une autre politique nommée, Activités récréatives pour élus et employés, qui est toujours en vigueur. Le deuxième point apportait des modifications à la politique régissant les honoraires et les modes de paiement des conseillers. Les conseillers de Richmond seront dorénavant payés sur une base mensuelle plutôt qu’annuellement, comme c’était la pratique depuis très longtemps. Le troisième et dernier point traitait d’une politique portant sur les emplois contractuels et sur le temps partiel. Plus de détails sur celles-ci pourront faire l’objet d’un prochain article.
Pour en revenir à la question de la formation des femmes, Le Courrier a reçu l’information suivante :
« C’est grâce à la collaboration entre les femmes leaders des Premières Nations et des municipalités que le regroupement FOCUS et le Cape Breton Partnership, l’organisation de développement économique dirigée par le secteur privé de l’Île, ont décidé de joindre leurs efforts pour accueillir une école de leadership pour femmes qui se tiendra les 1er et 2 mai, à Port Hawkesbury.
L’École de leadership pour les femmes comprendra des informations sur les Premières Nations et les gouvernements municipaux, et discutera des opportunités et des obstacles pour les femmes dans le leadership. Le programme de deux jours sera offert gratuitement aux participantes, ainsi que des services de garde d’enfants et une aide pour ce qui est des déplacements.
De plus, le 20 mars, il y aura une exposition d’art, Women in Politics, à la galerie Franklin J. Wright à Port Hawkesbury pour célébrer les représentantes élues des gouvernements des six communautés des Premières Nations et des dix municipalités. L ’exposition comprendra des photos, des profils, des vidéos et des illustrations dans le but d’inspirer d’autres femmes à envisager un avenir au sein du gouvernement local. »