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le Mercredi 23 octobre 2019 1:41 Communautaire

Le Conseil municipal de Richmond refuse la consultation

ARICHAT/RICHMOND : La dernière réunion ordinaire du Conseil municipal de Richmond a eu lieu le lundi soir 23 septembre. Le directeur général de la municipalité, Don Marchand, a présenté son plan de consultation, tel qu’il avait été mandaté de le faire lors de la réunion ordinaire du 27 mai 2019. Il s’agissait évidemment de la consultation prévue sur la question du « maire par opposition au préfet ». C’est une question qui remonte maintenant à janvier 2015 ou à il y a presqu’un an avant les dernières élections municipales de 2016.
Le Conseil municipal de Richmond refuse la consultation
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     M. Marchand a présenté son plan de consultation qui comprendrait, selon lui, des rencontres dans 12 régions différentes de la municipalité de Richmond. Des employés seraient présents pour expliquer les différences entre l’élection d’un maire par rapport à l’élection d’un préfet. Il y aurait aussi un numéro de téléphone spécial à composer pour obtenir des renseignements et faire valoir ses préférences. En réponse à quelques questions, il a été dévoilé que tout le processus pourrait coûter entre 3 000 $ et 3 500 $, ce que M. Marchand a qualifié d’estimation des coûts.

     Il paraîtrait que c’est cette dépense qui fait obstacle au processus mis en branle le printemps dernier. Gilbert Boucher, conseiller du district 4, région de Rivière Bourgeois et de Saint Peters, a dit qu’il ne croyait pas que le montant alloué suffirait, si on prenait en ligne de compte les heures supplémentaires des employés chargés de cette consultation. C’est à partir de cette intervention que d’autres conseillers ont pris la parole pour proposer d’autres façons de faire qui ne coûteraient pas si cher, voire qui ne coûteraient rien.

     La proposition du conseiller municipal du district #1 James Goyetche, avec l’appui du conseiller Jason MacLean du district #5, en faveur de la consultation préconisée par le directeur général, a été défaite. Ce sont les trois autres conseillers, Alvin Martell, Brian Marchand, préfet, et Gilbert Boucher, qui ont mis fin à cette possibilité de consultation (qui avait pourtant été avancée par consensus en mai 2019).

     Qu’arrivera-t-il maintenant? L’incertitude règne. Le Courrier de la Nouvelle-Écosse a posé la question au préfet, Brian Marchand et celui-ci a dit que l’option qui est maintenant envisagée est un plébiscite au moment des élections 2020. Mais il a aussi ajouté que cela pourrait aussi changer et qu’il n’y ait ni plébiscite ni consultation. En attendant, il n’y aura pas de changement de gouvernance au conseil municipal avant les élections 2024.

     Afin de jeter un peu de lumière sur ce dossier et de rappeler les discussions qui ont déjà eu lieu, voici ce que Le Courrier de la Nouvelle-Écosse rapportait à la fin mai 2019 :

     « Un troisième sujet qui a suscité beaucoup de discussion a été la question du préfet par opposition au maire. Cette question avait été soulevée, il y a plusieurs années maintenant, au moment de la redéfinition des districts municipaux, c’est- à-dire, au moment de passer de dix conseillers et dix districts à cinq. Lors de cette consultation, une forte majorité des gens s’était prononcée en faveur d’élire un maire plutôt que d’élire un préfet, comme c’est la pratique actuellement. Le préfet est choisi par les conseillers, à l’interne si on peut dire, et beaucoup de gens pensent que le public devrait élire son chef de conseil. Le conseil précédent, celui comptant dix conseillers, avait même voté en faveur d’adopter cette nouvelle formule, mais cela ne tombait pas dans les critères de la loi municipale. Il aurait fallu passer à l’action au moins neuf mois avant l’élection.

     Donc cette question, devenue épineuse, est de nouveau sur le tapis. Lors d’un sondage récent, effectué dans le cadre de la planification stratégique de l’automne 2018, 76 % des répondants disaient vouloir élire le chef du conseil. Et si cela se concrétisait, la municipalité de Richmond passerait d’un préfet à un maire. Car, si les gens élisent, ce n’est plus un préfet, mais un maire qui est élu. C’est bien ce que dit la loi sur les municipalités.

     Cette question du maire par opposition au préfet n’est pas à la veille d’être réglée. D’autres études et d’autres consultations seront menées, paraît-il. Voilà ce qui est ressorti de la réunion du 27 mai. Les conseillers ont mandaté le directeur général de trouver des façons de consulter les gens une autre fois, avant de prendre décision finale. Et cela sous prétexte qu’un trop petit nombre de contribuables ont participé au sondage de l’automne dernier. »