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le Mercredi 8 novembre 2023 11:00 Actualités politiques

Une nouvelle loi pour appuyer l’éducation en français langue première en Nouvelle-Écosse

  PHOTO : Wangkun Jia  - Adobe Stock
PHOTO : Wangkun Jia - Adobe Stock
Pour préserver et promouvoir la langue française, un projet de loi a été présenté le 12 octobre dernier dans le but d’assurer la réussite des élèves de la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse.
Une nouvelle loi pour appuyer l’éducation en français langue première en Nouvelle-Écosse
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Farida Agogno – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse-Atl

Cette réalisation historique est le fruit du travail collaboratif du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance et de l’Office des affaires acadiennes et de la Francophonie. 

Le projet de loi 321 – nommé la Loi du Conseil scolaire acadien provincial – vise une collaboration accrue et des consultations entre le gouvernement et le CSAP dans la création ou la modification de politiques et règlements qui touchent l’éducation en français langue maternelle. 

Le projet de loi vient garantir le mandat linguistique et culturel du CSAP. « Quand on parle du développement de politiques provinciales, le développement du curriculum et la gouvernance, [cette loi] donne une voix assez forte et reconnaît que le CSAP et l’éducation en Nouvelle-Écosse sont uniques et nécessitent donc des décisions uniques », explique le directeur général du CSAP, Michel Collette

À noter que le conseil scolaire a la responsabilité d’offrir sur tout le territoire néo-écossais l’éducation en français langue maternelle. Le conseil est le directeur et gestionnaire d’environ 6 300 élèves dans 23 écoles et répond au ministre. 

Puis, étant administrateur de curriculum, le CSAP a le devoir de promouvoir les programmes d’enseignement en français langue maternelle. Il est responsable d’enrichir son matériel d’éducation de culture acadienne. Il doit aussi élaborer des politiques favorables à l’avancement de l’éducation des Mi’kmaq et des Afro-Canadiens. 

Face à ce projet de loi, M. Collette ajoute qu’il a eu des commentaires très positifs par beaucoup de personnes de la communauté. 

Michel Collette, directeur général du Conseil scolaire acadien provincial. 

PHOTO : De gracieuseté - Stéphanie Comeau, coordonnatrice des communications au Conseil scolaire acadien provincial

Pour le ministre de l’Office des affaires acadiennes et de la Francophonie, Colton LeBlanc, « c’est un moment historique pour l’éducation en français langue maternelle en Nouvelle-Écosse ». 

Cette loi « garantira la vitalité à long terme du CSAP, soutiendra les élèves dont le français est la langue maternelle dans le système d’éducation publique et mettra en valeur les droits linguistiques de la communauté acadienne et francophone », avance-t-il. 

Désormais, la Loi 321 offre un cadre juridique sur le rôle CSAP dans son dossier linguistique et culturel. Elle crée des mécanismes pour s’assurer que, lorsque le gouvernement prend des décisions, le CSAP pourrait intervenir pour que les procédures et décisions pour la majorité anglophone répondent aussi aux besoins de la minorité francophone.  

Elle va aussi contribuer à la création d’un nouveau poste dédié à l’éducation en français au sein du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance. 

Il faut aussi retenir que le travail du présent projet a commencé en mai 2022. M. Collette raconte que le CSAP a rencontré des obstacles qui ont freiné ce dépôt de loi. 

Les changements de gouvernement ont eu un impact positif et négatif sur le développement de cette nouvelle loi, car ce qui est prioritaire pour un ministère ne l’est pas forcément pour un autre.  Et définir une vision commune sur ce projet de loi a pris énormément de temps, puisqu’il faut que les trois collaborateurs arrivent à bien comprendre l’objectif et la priorité de la loi. 

Après cette victoire, le directeur général du CSAP espère que le gouvernement va décider prochainement la date d’entrée en fonction sans oublier de définir les paramètres et règlements autour du projet de loi.