le Vendredi 14 février 2025
le Mercredi 11 Décembre 2024 11:00 Rubrique - Notre musique de côte à côte

NOTRE MUSIQUE DE CÔTE À CÔTE – Serena Wu

À seulement 21 ans, Serena nous parle de tous ses voyages, de ses motivations et des personnes qui l'ont aidée à atteindre ses objectifs musicaux.
NOTRE MUSIQUE DE CÔTE À CÔTE – Serena Wu
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Serena Wu.

PHOTO : CHELLE WOOTEN

M: Hi! Comment ça va?

S: Ça va bien, et toi?

M: Ça va bien! Merci d’être là aujourd’hui, Serena! Moi, c’est Melissa Comeau du Courrier, notre journal francophone de la Nouvelle-Écosse!

S: C’est trop cool. J’étais juste en train de lire une de tes entrevues avec Sylvie (Boulianne)!

M: Oh, awesome! C’est le fun pour moi de faire connaitre de nouvelles artistes et de parler avec des artistes que j’ai peut-être connu ça fait longtemps, mais j’apprends toujours de nouvelles choses à propos d’eux et leur parcours! Je reçois souvent des courriels avec des avertissements de nouvelle musique, surtout francophone, et c’est comme ça que j’ai pu en découvrir un peu plus à propos de toi! C’est vraiment cool, la musique que tu fais!

S: Merci!

M: Absolument! Alors, merci d’avoir pris le temps de me parler un peu aujourd’hui. Peut-être on peut commencer avec où c’est que t’as grandi et quand c’est que tu peux te souvenir de commencer à jouer de la musique!

S: Cool! So, j’ai grandi en Alberta, mais mes grands-parents viennent d’ici, la Baie Sainte-Marie. Alors, on a déménagé ici quand j’avais cinq ans pour être plus proche de mes grands-parents. Je suis allé à l’école francophone et j’ai commencé à jouer de la musique quand j’avais neuf ans parce que mes grands-parents m’ont inscrit dans des cours de piano, comme tout le monde d’autre!

Serena Wu.

PHOTO : CHELLE WOOTEN

M: Wow, c’est le fun! Est-ce que t’as continué avec le piano ou t’as ajouté d’autres instruments à ta pratique? Et à quel point est-ce que t’as réalisé que la musique était une des choses que tu voulais poursuivre? Je sais que, quand j’étais jeune, je voulais tout essayer et tout faire!

S: Ouais, je jouais à des sports, mais je crois que la musique, c’est quelque chose qui reste avec toi pour la vie. So, j’aimais vraiment la musique et, quand j’avais 11 ans, j’ai commencé à chanter et, ensuite, je chantais et je jouais du piano en même temps. Après ça, j’ai appris comment jouer le ukulélé parce que ma mère en avait un à la maison! C’était vraiment amusant. Je ne sais pas quand j’ai commencé à écrire des chansons, peut-être vers 11, 12 ou 13 ans, mais la première chanson que j’ai terminé, j’avais 15 ans. 

M: Wow, c’est great!

S: Merci! Et je n’étudie pas la musique à l’école, mais ça fait vraiment une grande partie de ma vie. Je sais que toi, t’as un bacc en musicothérapie, n’est-ce pas? 

M: Ouais, c’est ça! Mon background est en music therapy, j’ai complété ça à Acadia University, une dizaine d’années passées! 

S: C’est vraiment cool! Mon frère démontre un intérêt là-dedans! 

M: C’est un excellent choix. J’ai vraiment beaucoup appris et je me vois toujours faire ça ici et là, au cours de ma vie. Je m’aperçois comment la musique affecte les gens de plusieurs différentes façons et c’est émouvant. Alors, 15 ans c’est assez jeune pour terminer une chanson. Te rappelles-tu où t’as pris l’inspiration d’écrire ou y’a juste une idée qui t’es venue une journée?

S: Je crois que je jouais le ukulele ou le piano et je montrais ça à ma mère. Je faisais de courtes mélodies. Je faisais ça à 11, 12, 13 ans, mais je ne les terminais jamais! C’était juste des petites mélodies. Mais quand j’avais 15 ans, j’étais vraiment triste et je me sentais inférieur parce que je pensais que je ne jouais pas bien au volleyball au secondaire. J’ai pensé écrire une chanson que je ne sentais comme pas assez et j’ai fini ma première chanson nommée Assez

Serena Wu qui performe à Halifax.

PHOTO : facebook - serena wu music

M: Nice!

S: Yeah! Et après ça, j’ai juste continué d’écrire des chansons.

M: Amazing! Alors, la première chanson que t’as écrite et terminée était en français? 

S: Oui! J’ai commencé à l’écrire en anglais, mais après, je l’ai changé en français.

M: Oh cool! C’est cool que ta première chanson t’es venue en français. Je ne sais pas si c’est ta première langue, mais même moi, j’écoutais plus de musique anglophone pis le français dans mon écriture est juste venu plus tard.

S: Le français est ma deuxième langue, mais j’ai juste essayé! Aussi, mon beau-père est Québécois et traducteur, alors c’est lui qui m’a beaucoup aidé!

M: Wow, c’est une bonne personne d’avoir dans ton coin! 

S: C’est vrai!

M: Ouais! Ça fait que t’as écris Assez, t’as lancé ça, pis tu viens aussi de lancer une nouvelle chanson francophone. Est-ce qu’il y en a d’autres entre ces deux là que t’as écris, en anglais ou français?

S: J’écris surtout en anglais, mais là, je les traduis en français, alors j’ai souvent des versions bilingues. Parfois je fais même des chansons moitié anglais, moitié français! Mais, pendant ces quatres années que je n’avais pas sortie de chansons, j’écrivais quand même beaucoup. J’en ai cinq ou sept que je dirais sont terminées. Elles ne sont juste pas enregistrées encore. Étranger vient juste de sortir, et j’avais écrit celle-là quand j’avais 17 ans, je crois. Je l’ai ensuite enregistré quand j’avais 19 ans et dans ma deuxième année d’université, mais, puisque j’ai fait un échange en Espagne et j’étudiais et tout ça. On vient tout juste de la sortir!

M: Wow, t’as vécu beaucoup de choses! Je ne sais pas l’âge que t’as, mais on dirait que t’as déjà eu de belles expériences de vie!

Étranger – Serena Wu

S: J’ai 21 ans, et merci!

M: Wow, c’est formidable ça! Es-tu trilingue – tu parles aussi l’espagnol?

S: Oui, je parle mieux l’espagnol que le français, je pense!

M: Ça c’est vraiment cool! Te vois-tu écrire des chansons en espagnol?

S: Well, mon beau-père ne parle pas l’espagnol, alors… faudrait que je trouve quelqu’un qui peut m’aider à traduire! parce que même si tu peux parler une langue, ça ne veut pas dire que t’es toujours bonne à la traduire. Comme mon beau-père a travaillé dans le gouvernement en traduction pendant 30 ans. Il connait chaque mot dans le dictionnaire. Il faut vraiment quelqu’un comme ça!

M: Ça sera vraiment utile! Tu peux lui demander, pour te trouver tellement de mots!

S: C’est ça!

M: Alors, tu joues le piano, le ukulélé. Tu chantes. Quel instrument dirais-tu que tu mets ton focus le plus?

S: Probablement le piano. J’ai étudié le piano pendant neuf années. Je jouais du piano classique, du Mozart et tout ça, et je crois que je connais juste plus faire sur le piano. Le ukulélé, c’est vraiment amusant pour une chanson comme Étranger. Étranger est vraiment plus une chanson ukulélé que piano, tu sais. Alors, ça dépend, mais le piano, je le prends plus au sérieux, je crois. 

M: Compris, surtout si tu l’as étudié pendant neuf ans. T’aurais appris beaucoup de technique et comment lire la musique et tout ça – ça c’est une autre langue aussi, vraiment!

S: C’est vrai!

M: Et est-ce que t’as déjà pris des leçons pour le chant?

S: Non, je n’ai pas vraiment étudié le chant… j’aurais dû! J’aimerais ça, prendre des cours de chant.

M: C’était pas quelque chose de grandement offert par chez-nous non plus. Moi, quand j’ai décidé que j’allais aller au postsecondaire en musique, j’ai commencé à prendre des cours de chant, pis c’était avec un chanteur de Digby. 

Serena Wu qui performe pour le 15 aout à Halifax.

PHOTO : facebook serena wu music

S: C’est fascinant… je crois qu’on peut toujours en prendre et apprendre!

M: Pour sûr! Je venais d’un endroit où c’était beaucoup du talent naturel en musique. Les gens, ils pouvaient juste chanter et faire des harmonies par oreille. Tu connais ça aussi, les Acadiens de la Baie. On dirait que la musique vit dans le sang! À cause de ça, je ne reconnaissais pas qu’il aurait pu avoir une technique à quelque chose comme le chant, quand ça semblait juste venir facilement aux gens qui m’entouraient. Mais, j’ai beaucoup appris à l’uni! Es-tu toujours au postsecondaire?

S: Oui, je suis dans ma quatrième année maintenant! J’étudiais l’espagnol à l’université et, maintenant, je prends des cours de chinois parce que je m’en vais en Chine en mars 2025 pour quatre mois!

M: Wow, c’est trop amusant! Pis qu’est-ce que tu vas faire, quand t’es là?

S: Je vais étudier à une université qui s’appelle University of International Business and Economics. C’est un change pour sûr! Je vais apprendre un peu de ma culture aussi, parce que je suis chinoise. Mon père est chinois. Mais il ne m’a pas enseigné le chinois, alors je l’apprends maintenant! 

M: Ça c’est trop cool, Serena! Est-ce que tu demandes à ton père maintenant pourquoi il ne t’a pas appris le chinois?

S: Oh, je me demandais ça pendant des années. C’est pas difficile de parler à un bébé! Il aurait pu me parler en chinois et il ne voulait pas. Les gens s’attendent aussi à ce que je puisse parler chinois, et je ne suis pas capable! Et je parle l’espagnol, et c’est complètement random, et la faute à mon père. C’est moi qui vais reprendre ma culture!

M: C’est ça! Je suis trop excité pour toi! Mars s’en vient vite!

S: Merci! J’ai vraiment hâte. La culture est vraiment différente. 

M: Est-ce que ta famille va aller te rendre visite tandis que t’es là, crois-tu?

S: Je crois que mon père va venir me rendre visite. Va falloir que j’apprenne des chansons en Madarin parce que je veux trouver un piano en Chine et chanter.

M: Ouais, certainement! Tu vas continuer la musique tandis que t’es là?

S: Ouais, il faut. Il faut toujours continuer en musique.

M: Il faut! Pis, pourquoi penses-tu que c’était important pour toi de lancer de la musique française? T’es évidemment passionné par les langues!

S: Je crois parce que toute ma vie j’étais dans les écoles francophones et il y avait tellement d’opportunités en français. Il y a beaucoup de gens qui aiment la musique francophone, alors si j’ai une chanson en anglais, pourquoi ne pas en faire une version française?

M: Absolument, le monde aime vraiment la musique francophone. Y’a toujours un besoin pour des artistes francophones de partager leurs créations, alors félicitations à toi!

S: Merci! Et Trevor (Murphy) est super passionné de ça aussi. Connaitre Trevor et Luc d’Eon, étudier dans des écoles francophones et avoir un beau-père qui peut m’aider à traduire mes chansons m’ont tous beaucoup aidé!

M: C’est excellent que t’as eu tant de soutien. C’est les Trevor et les Luc qui s’assurent que la musique originale, surtout en français, continue de se faire créer! 

S: Oui, ils m’ont beaucoup appuyé. Sans Trevor et Luc, je ne pourrais pas faire ce que j’ai fait!

M: Ça, c’est trop cool. J’ai super hâte d’entendre ce qui s’en vient pour toi et les autres chansons que tu vas partager avec nous.

S: Oui, j’ai d’autre musique qui s’en vient, et c’est grâce à Trevor et Luc! C’est vraiment cool!

M: Awesome. Alors, tu vas partager de la nouvelle musique francophone avant que tu t’en ailles, et quand tu reviens, t’aurais de la musique en mandarin à partager!

S: Peut-être! J’ai une autre chanson intitulée I Hate You Now qui s’en vient. Il faut encore que je trouve un titre en français.

M: Faut faire un appel à ton beau-père!

S: C’est ça!

Merci Serana Wu, d’avoir pris le temps de discuter avec Le Courrier! 

Retrouvez sa nouvelle chanson «Étranger» ici : https://www.youtube.com/watch?v=GzZ83Q6afUI

Légende de mots acadien :

juste – seulement

ouais – oui

pis – et