Nicole a toujours voulu enseigner la musique. Après ses études au secondaire, elle a obtenu un baccalauréat en éducation musicale de l’Université de Moncton, puis est revenue dans sa région natale afin d’enseigner cette matière à l’École NDA.
Toutefois, comme les cours de musique ne représentaient qu’une petite partie de sa charge de travail, elle a commencé à enseigner des leçons de musique privées, le soir, chez elle.
À partir de là, les choses ont progressé. Nicole a décidé d’acheter un bâtiment et d’ouvrir Raveston. Puis, comme tout allait bien et qu’elle avait le soutien de la communauté, elle a mis fin à son contrat avec l’École NDA pour se consacrer à temps plein à son école de musique.
Nicole offre toute une variété de cours de chant et de musique aux personnes de tous âges, des nouveau-nés aux adultes. Et puisque des instructeurs de différents domaines peuvent aussi louer les locaux, toute une série d’autres cours, comme la danse, le yoga, la peinture et les arts martiaux, est proposé ou l’a été par le passé. En outre, des spectacles intimes avec des artistes invités y sont présentés.
En d’autres mots, l’entreprise de Nicole est devenue une sorte d’espace communautaire. Et c’est quelque chose d’important pour Nicole, dont elle est très fière. «Quand j’ai commencé, j’avais mes groupies. J’avais mon monde qui m’avait suivi un peu, puis c’était vraiment pas mal toute du monde que je connaissais déjà, qui s’inscrivait à nos cours, puis qui voulait appuyer», explique-t-elle.
«Mais là, aujourd’hui, je rencontre beaucoup de nouveau monde qui a choisi Chéticamp comme leur nouvelle communauté. Puis j’ai vu que Raveston est un lieu qui inclut tout le monde, qui est ouvert à tout le monde. Puis c’est là que nos familles mexicaines, nos familles philippines, nos familles syriennes se sentent les bienvenues. Puis qui sentent que c’est un endroit où ils peuvent venir rencontrer d’autre monde, puis se faire des amis à l’extérieur de mon studio», poursuit-elle.
Nicole est heureuse d’accueillir les nouveaux arrivants et de leur faire découvrir la culture locale par la musique, les arts et les évènements locaux. «On veut qu’ils apprennent la culture», déclare-t-elle, en soulignant qu’elle essaie d’inclure dans ses cours des chansons traditionnelles, gaéliques et mi’kmaq, pour représenter les trois cultures du Cap-Breton.
Et, à la Mi-Carême, elle ouvre ses portes et encourage les familles non acadiennes à y participer. «C’est le fun. Et ça évolue tout le temps», dit Nicole, en parlant de son entreprise.
«Mais la valeur et la mission que j’avais au début sont encore là. De faire de la musique et de danser. Et d’inclure tout le monde», conclut-elle.