Sous le thème de Déclinaisons de l’altérité, les communications scientifiques du congrès du Conseil International d’Études Francophones (CIÉF) se sont tournées vers la notion d’altérité et l’étude de ses multiples expressions.
Tout a commencé le lundi 24 juin au Pavillon Remi-Rossignol de l’Université de Moncton. Environ 25 chercheur(e)s ont présenté leurs recherches portant sur la francophonie sous différents angles.
Les différentes sessions du premier jour du congrès vont comme suit : France Daigle, expérimentations linguistiques; Figures de l’Occident/de l’Occidental dans les productions artistiques contemporaines; France Daigle, le laboratoire pour sûr; Corps et sexualité; Le soi et l’autre 1 et 2; Figures de la mort et de l’altérité chez quelques romancières québécoises contemporaines; et En contexte postcolonial.
Il convient de souligner que l’écrivaine France Daigle était à l’honneur en ce premier jour. Non seulement deux sessions du congrès ont été consacrées à son œuvre, avec sept chercheur(e)s différent(e)s, mais aussi elle a reçu le Prix CIÉF 2024. D’origine acadienne, France Daigle marque de façon indélébile la littérature acadienne par le biais de ses romans et de ses pièces de théâtre.
Daniel Long, Désiré Nyela de l’Université Sainte-Anne et Joel Akinwumi de l’Université Simon Fraser, en Colombie-Britannique, trois des chercheurs spécialistes en littérature.
Le deuxième jour du congrès a aussi été marqué par une série de sessions. Ce sont : Enjeux contemporains des littératures francophones du Canada 1 et 2; La création artistique littéraire comme vecteur et transformation sociale; Fictions haïtiennes; Communautés imaginées et fiction transnationale francophone; Pratique et développement pédagogiques; Régions et régionalismes au Canada français, perspectives historiques; Parcours d’écriture autour de l’altérité au Québec.
Ce deuxième jour a été conclu par une table ronde qui a réuni plusieurs acteurs(trices) très connu(e)s de la littérature acadienne. Sous le thème Figures de l’Autre en poésie acadienne, cette table ronde a été animée par Raoul Boudreau avec la participation de Sarah Marylou Brideau, Georgette LeBlanc, Jonathan Roy et Serge Patrice Thibodeau.
Dans le troisième jour du colloque comme les jours précédents, plusieurs chercheur(e)s ont présenté leurs recherches. Les thématiques étaient présentées comme suit : Quand le propre cohabite avec l’étranger, bilinguisme et traduction 1 et 2; Langue et culture; Romans français; Acadie, langue et littérature; et Littérature au féminin. Après les présentations, les chercheur(e)s et les responsables du CIÉF se sont offert une promenade littéraire dans la ville de Moncton.
Dans le même ordre d’idées, le quatrième jour du congrès a eu aussi plusieurs sessions : Approches mémorielles; De l’Acadie à la Louisiane; Altérités linguistiques; Littérature québécoise; Personnages et auteurs en quête d’appartenance; Poétique et relation; Romans acadiens méconnus; L’identité en mouvement; l’usage de la langue; et Relations culturelles.
À la fin de cette journée, il y avait une table ronde sous le thème Écrire en français en contexte minoritaire au Canada. Animée par Lise Gaboury-Diallo avec la participation de Hélène Harbec, Michel Ouellette et Laurent Poliquin, cette table ronde a suscité d’énormes questions pertinentes tant sur le parcours des auteurs(trices) présent(e)s que sur la francophonie canadienne.
Dans le dernier jour du congrès, le vendredi 28 juin, il y avait les sessions suivantes : Expériences migratoires; Expressions de l’altérité chez Kim Thúy et Ying Chen; Littérature du Maghreb; Littérature et cinéma autochtones; et Romans africains. Après les communications, il y avait la projection du film Les Sceaux d’Utrecht, présenté en quatre épisodes, en présence de son réalisateur, Paul Bossé.
Le CIÉF est une association internationale à but non lucratif. Certes, il a pris naissance dans la francophonie nord-américaine, mais il a pour objectif le développement des études, de la recherche, des publications et des productions francophones ou portant sur la francophonie dans le monde, entendue dans un sens large, qui comprend la France.
De plus, il importe de souligner que les trois prochains congrès mondiaux du CIÉF sont d’ores et déjà annoncés, et ce, loin du continent américain. Le 39e se déroulera en 2025 dans la ville du Cap en Afrique du Sud; le 40e en 2026 à Madrid en Espagne et le 41e congrès en 2027 à Athènes en Grèce.
