D’emblée, sur les neuf éditions des Jeux de la Francophonie réalisées entre 1989 et 2023, cinq ont eu lieu en terre africaine, soit la première en 1989 à Rabat et Casablanca, au Maroc, la troisième en 1997 à Antananarivo, au Madagascar, la cinquième en 2005 à Niamey, au Niger, la huitième en 2017 à Abidjan, en Côte d’Ivoire, et la neuvième en 2023 à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC).
Un autre pays africain pourrait succéder à la RDC. Il s’agit du Bénin, qui, d’ailleurs, a déjà organisé le 6e Sommet de la Francophonie dans la ville de Cotonou, du 2 au 4 décembre 1995.
C’est le Secrétaire général permanent de la Commission nationale de la Francophonie, Paulin Dohon Agbétokpanhoun, a annoncé l’intention de ce pays de l’Afrique de l’Ouest à organiser la 10e édition des Jeux. C’était le vendredi 12 mai au « Café Média Plus » dans la ville de Cotonou.
À noter que le Bénin est le candidat le mieux placé pour la prochaine édition, en raison de la situation actuelle de son rival immédiat, l’Arménie. « Le concurrent du Bénin à l’organisation est actuellement en guerre », a déclaré Patrice Talon, président de la République du Bénin.
Dès la première édition des Jeux de la Francophonie en 1989, l’Afrique a marqué les esprits. Lors de la cérémonie d’ouverture, le 8 juillet 1989, dans le stade de Casablanca, au Maroc, plus de 70 000 spectateurs ont été présents. Selon le comité de ces Jeux, en raison du fait que cette cérémonie d’ouverture était éclatante et riche en couleurs, elle était quasi comparable aux grandes cérémonies culturelles et sportives de Séoul ou de Los Angeles.
L’édition de 1997 à Antananarivo était une grande réussite sur le plan local. Les Malgaches étaient très enthousiastes et ont fait le déplacement en masse sur les différents lieux des compétitions. Cette troisième édition est l’une des plus grandes réussites sur le plan local.
Dans la même veine, la cinquième édition au Niger était aussi une grande réussite. Lors de ces Jeux, la lutte traditionnelle, qui est le sport le plus populaire au Niger, a marqué les esprits.
La dernière édition, organisée à Kinshasa, était aussi de grande envergure. Considérée comme la plus grande ville francophone du monde avec plus de 17 millions de locuteurs de français, Kinshasa a tapé dans l’œil les milliers de francophones qui ont fait le déplacement. « Kinshasa possède un folklore et des traditions riches, mais c’est aussi une grande ville jeune et dynamique avec ses services bancaires modernes, ses hôtels confortables, et ses nombreuses installations sportives [et] culturelles et divers sites touristiques urbains », a souligné le comité.
En somme, les pays africains jouent un rôle capital dans l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) par sa présence, son dynamisme et sa régularité dans ses différents évènements. Outre leur apport comme pays hôtes, les pays africains contribuent aussi à la réussite de ces jeux par l’entremise de leurs artistes et athlètes pour qui cet évènement est très important.
