Créés lors du deuxième Sommet de la Francophonie, qui a eu lieu en 1987, au Québec, les Jeux de la Francophonie sont un espace de compétition multisports et de concours culturels entre les pays membres de la Francophonie.
Dans l’ensemble de ces jeux organisés par le Comité international des Jeux de la Francophonie (CIJF) et le Comité national des Jeux de la Francophonie (CNJF), il y a des épreuves individuelles et en équipes, tout cela sous l’obédience de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF).
Les Jeux de la Francophonie sont le croisement entre la culture, le sport et la langue française. D’abord, sur le plan culturel, ces activités donnent une visibilité hors de l’ordinaire à nombre d’artistes et d’athlètes issus des pays francophones, qui profitent souvent de ces jeux afin de se faire un nom.
Les Jeux de la Francophonie ne sont pas uniquement un espace permettant aux athlètes de s’affronter. Ils leur ouvrent aussi la voie à d’autres compétitions internationales, particulièrement aux Jeux olympiques (JO). D’ailleurs, les épreuves sportives des Jeux de la Francophonie sont régies par les fédérations internationales.
De plus, les Jeux mettent la langue française au pinacle. Non seulement le français en est incontestablement la langue officielle, mais aussi cette langue détient une grande importance tout au long du déroulement des Jeux, dans les annonces et dans l’environnement visuel des Jeux. C’est ainsi que « contribuer à la promotion de la langue française » est l’un de ces objectifs.
L’artiste Jean Jean Roosevelt, médaillé d’or de la catégorie des chansons des Jeux de la Francophonie en 2013.
Les Jeux de la Francophonie concernent tous les États et gouvernements francophones certes, mais jusqu’ici, aucune édition n’a accueilli des délégations de chacun des pays membres de l’OIF. Si l’édition ayant accueilli moins de participants, soit 30 délégations, est celle organisée à Antananarivo, au Madagascar, en 1997, celles ayant accueilli plus de délégations, soit 54, sont d’une part l’édition réalisée à Nice en France, en 2013, d’autre part celle réalisée à Kinshasa en République démocratique du Congo, en 2023. À rappeler que l’OIF comprend aujourd’hui 88 États et gouvernements membres.
Dans la première édition des Jeux, il n’y avait que 900 athlètes et 600 artistes de 39 délégations qui y participaient. Toutefois, d’année en année, plus d’artistes et d’athlètes dans le monde francophone bénéficient de cette visibilité que l’OIF et ses partenaires leur offrent.
Depuis la première édition, plus de 20 000 jeunes artistes et sportifs de tous les recoins des espaces francophones dans le monde ont participé aux Jeux.
Le CIJF, le CNJF, et l’OIF peuvent s’enorgueillir du fait qu’ils permettent aux jeunes de s’émanciper. Au fait, les jeunes sont au centre même des objectifs de ces Jeux.
D’abord, ces derniers visent à contribuer à la promotion de la paix et du développement à travers les rencontres et les échanges entre jeunes francophones. En outre, ils favorisent l’émergence de jeunes talents artistiques francophones sur la scène internationale. De plus, les Jeux de la Francophonie contribuent à la préparation de la relève sportive francophone en vue de sa participation à d’autres grands évènements sportifs.
Selon l’artiste haïtien Jean Jean-Roosevelt, le médaillé d’or de ces jeux dans la catégorie de chansons en 2013, s’il est devenu un artiste international s’offrant en spectacle sur de grandes scènes partout dans le monde, c’est grâce aux Jeux de la Francophonie.
La seconde partie de cette chronique présentera l’apport de l’Afrique à la réussite de ces Jeux.
