Un entretien avec l’élève Jonas Tkacz

Âgé de 17 ans, Jonas Tkacz a une passion pour la programmation et la réparation d’appareils électroniques comme des téléphones cellulaires et des ordinateurs. Il est un grand fan de tout ce qu’on peut faire avec la technologie. 

Depuis trois ans, en dehors des heures de classe, il se focalise sur la réparation pour se faire de l’argent. Il souhaite faire des études en génie électrique pour travailler dans le domaine et, potentiellement, lancer une entreprise. 

À l’école, il profite des expériences qui sont offertes aux élèves, tant sur le plan sportif que sur le plan culturel. Il aime aussi les sorties en randonnée dans les sentiers et au lac de Pomquet pour profiter du plein air. 

La photographie et la vidéographie sont ses matières préférées à l’École acadienne de Pomquet. «Ça me permet d’exprimer ma créativité en tant que directeur de film», dit-il. Ça lui permet de consulter et d’étudier des projets médiatiques francophones pour ses propres réalisations. 

Ce que Jonas adore le plus de Pomquet, c’est «le montant de collaboration qui se passe». Plusieurs personnes ont leur spécialité, telle que la préparation d’un mets particulier, et ensemble, comme des pièces de casse-tête, chaque personne contribue à sa manière à la réalisation des événements communautaires. 

… et l’enseignant Alex Chisholm

Depuis combien de temps enseignez-vous et qu’enseignez-vous? 

Je suis un enseignant depuis les sept dernières années, à l’École de Pomquet, pis j’enseigne les cours d’anglais 7 à 9, éducation physique 7 à 12 ainsi que film et vidéo 10 à 12.  

Qu’est-ce que vous aimez le plus dans votre travail?

J’aime avoir des projets pis des activités hors de juste être dans la salle de classe. De vraiment avoir des expériences pour les jeunes. Comme élève (à l’École acadienne de Pomquet), je trouvais que j’apprenais mieux si c’était une activité où je bouge pis je faisais de quoi que d’être dans une salle de classe assis à un pupitre. 

Qu’est-ce qui rend l’école où vous enseignez unique? 

On a plusieurs opportunités de plein air. Des activités de canoë, pêche à glace, vélo. On a plusieurs sentiers sur notre terrain. On est une école rurale, alors on a beaucoup d’opportunités avec les zones boisées autour. On a une serre, un tipi, plusieurs affaires dehors parce qu’on a l’espace autour pour faire des activités comme cela. Pis, évidemment, de prendre des cours de maths, anglais, français pis créer des opportunités d’apprendre dehors, dans ces endroits-là, je trouve que ça, c’est très unique. 

Qu’est-ce que vous souhaitez pour l’avenir de la jeunesse acadienne et francophone de Nouvelle-Écosse? 

Maintenant qu’on a eu dernièrement un centre communautaire bâti, qui est attaché à notre école, je pense que ça va beaucoup aider à incorporer les membres de la communauté avec les membres de notre communauté scolaire.

Particularité de l’école

Jusqu’au mois de novembre 1992, École Pomquet tombait sous le parapluie de l’ancien Antigonish District School Board. À l’époque, l’école avait reçu le statut «d’immersion», où pour la première fois, on offrait des cours en français à sa clientèle.

À la suite d’une série d’événements, qui nous présentait plusieurs défis et obstacles incontournables, un groupe de parents et d’enseignants ont lutté contre le gouvernement afin de pouvoir gérer ses affaires académiques et financières.

En novembre 1992, l’honorable Guy LeBlanc et le gouvernement conservateur ont répondu à nos prières. Dans le temps, M. LeBlanc était ministre de l’Éducation et responsable du portefeuille des Affaires acadiennes en Nouvelle-Écosse. Il a présenté un amendement à la Loi de la communauté de Pomquet d’obtenir le statut d’école acadienne pour la région.

Faisant maintenant partie du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), une démarche politique a été prise pour la construction d’une nouvelle école homogène en plein milieu du village, qui dessert la population francophone et les ayants droit, pour offrir une éducation de la maternelle à la 10e année, et maintenant jusqu’à la 12e année. 

Ce rêve fut réalisé en 2000 après avoir lutté encore contre la bureaucratie gouvernementale. Dans le fond, le village a reçu ce qu’il méritait depuis longtemps, grâce à une énergie et un focus persistant.