Manwell et ses collègues (2022) ont défini «le temps d’écrans excessif» à plus de trois heures par jour. Dans leur étude, les auteurs ont découvert que le temps d’écrans excessif réduit l’efficacité des fonctions exécutives du cerveau, lesquelles sont responsables, entre autres, de réguler l’attention lors de la réalisation d’une tâche précise.
De plus, un aspect de l’hyperconnectivité est le flux constant de notifications sur le cellulaire, de jour comme de nuit. Une étude longitudinale a montré que 80 % des adolescent(e)s n’éteignaient pas leur téléphone cellulaire pendant la nuit. L’utilisation nocturne du cellulaire était associée à une moins bonne qualité de sommeil ainsi qu’à une réduction de la capacité d’attention chez les adolescent(e)s à l’école (Foerster et al., 2019).
L’école terminée, c’est le temps de relaxer! Cette période de pause est bien méritée par les enfants, les adolescent(e)s, le personnel des écoles et les parents, parfois éreinté(e)s d’une routine surchargée. L’été est synonyme de temps libre, de feux de camp, de réunions en famille, de moments au lac ou à la plage avec des ami(e)s… à scruter des vidéos sur TikTok ou autres médias sociaux. Mais si on profitait de l’été 2024 pour aussi prévoir une pause de son écran?
Dans le cadre du cours d’éducation inclusive au secondaire (Programme de Sciences de l’éducation, Université Sainte-Anne), nous avons réfléchi à l’hyperconnectivité et ses méfaits sur diverses sphères de la vie des adolescent(e)s. Pour notre propre santé physique et mentale et aussi pour être des modèles pour nos futurs élèves, nous avons appris en tant qu’adultes l’importance d’instaurer de saines habitudes médiatiques dans notre quotidien.
Cette série d’articles sur l’hyperconnectivité est le résultat d’une combinaison de différents travaux d’étudiant(e)s et nous espérons qu’ils sauront vous sensibiliser à l’importance de prévoir des moments pour décrocher de votre écran cet été!
Leçons à tirer
Selon la recherche actuelle, les impacts négatifs de l’hyperconnectivité sur la capacité d’attention chez les adolescent(e)s sont évidents.
Heureusement, la recherche met en lumière des pistes de solutions telles que des ateliers de littératie numérique et la création d’un plan d’action structurant des moments dans la journée sans usage du cellulaire (Gui et al., 2023; Hartley et al., 2020; Khoshgoftar et al., 2019).
Ces solutions exigent d’abord une prise de conscience du problème. En fin du compte, la leçon à tirer est qu’il faut focaliser l’attention sur le problème d’attention avant de le résoudre.
