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le Mercredi 23 octobre 2019 0:53 Politique

L’élection fédérale : l’embarras du choix dans Cape Breton – Canso et ailleurs

À l’entrée de la localité de Petit-de-Grat, un exemple des pancartes qui décorent les parterres dans l’Isle Madame. — Robert Fougère
À l’entrée de la localité de Petit-de-Grat, un exemple des pancartes qui décorent les parterres dans l’Isle Madame.
Robert Fougère
PETIT-de-GRAT/CAPE BRETON/CANSO : La circonscription Cape Breton - Canso, qui a eu comme représentant et député libéral Rodger Cuzner depuis l’an 2000, est, cette fois-ci, convoitée par sept concurrents. Le député libéral sortant Rodger Cuzner se retire après avoir représenté la circonscription depuis l’élection fédérale de 2000.
L’élection fédérale : l’embarras du choix dans Cape Breton – Canso et ailleurs
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     Sept concurrents verront leurs noms inscrits sur le bulletin de vote. Sept choix pour les électeurs, et dans la plupart des cas, ce sont de nouveaux venus sur la scène politique fédérale. Deux des concurrents, toutefois, ont des antécédents au niveau fédéral ou provincial.

     La candidate indépendante Michelle Dockrill, était la députée du NPD représentant cette circonscription de 1997 à 2000. Elle avait défait, lors des élections de 1997, le député libéral David Dingwall. À l’époque, il y avait trois noms d’inscrits au bulletin de vote, soit Michelle Dockrill NPD, David Dingwall, libéral et Frank Crowdis du Parti conservateur. En 1997 le NPD avait recueilli 41,30 % des votes, le libéral David Dingwall était en 2e position avec 38,44 % des votes et le conservateur Crowdis avait reçu 20,26 % des votes.

     Le candidat conservateur est l’ex-député provincial progressiste-conservateur Alfie MacLeod. En 2000, celui-ci avait tenté sa chance pour le Parti conservateur s’opposant au député sortant Rodger Cuzner, à Michelle Dockrill du NPD et à John Currie, du Parti de l’Alliance, dans ce qui était, à cette époque, la circonscription Bras d’Or – Cape Breton. M. MacLeod avait terminé en deuxième position lors de cette élection de 2000, ayant recueilli 21 % des votes contre plus de 54 % des votes en faveur de M. Cuzner. Il espère, cette fois-ci, se hisser en tête de liste.

     Les autres sont de nouveaux venus sur la scène politique. Il s’agit de Billy Joyce, un Acadien de Petit-de-Grat qui se présente sous la bannière du Parti populaire du Canada. Il en est à sa première tentative et, en sortant de la Caisse populaire Saint-Joseph, il a dit à des supporteurs éventuels : « Si je me rends à Ottawa, vous pouvez être certains que je vous représenterai le mieux possible et vous savez que je me ferai entendre. Et si par hasard je ne réussis pas cette fois-ci, je serai de retour en 2023. »

     Le candidat libéral est Mike Kelloway, administrateur au Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse. Un autre citoyen de Petit-de-Grat, Mathieu Haley, avait tenté de remporter l’investiture du Parti libéral, mais il n’a pas réussi à se positionner cette fois-ci. M. Kelloway veut porter le flambeau mis de côté par Rodger Cuzner, député sortant.

     L’ancienne directrice générale du Nova Scotia Environmental Network, Laurie Suitor, représente le NPD alors que l’ancien conseiller municipal d’Ottawa, Clive Doucet, met ses efforts sous la bannière du Parti vert.

     Clive Doucet, un septuagénaire fort en santé, qui a une résidence secondaire à Grand Étang, dit qu’il veut s’intéresser aux changements climatiques. C’est lui qui a approché la leader Elizabeth May pour se joindre à son équipe. Il sait qu’il a du travail à faire, mais il croit au Parti vert et il veut faire une différence. Il dit voir au jour le jour les ravages causés par les changements climatiques sur sa propriété de Grand Étang, au Cap-Breton. Il est écrivain en plus d’être politicien, ayant à son actif plusieurs œuvres de poésie, des pièces de théâtre et des romans.

     Enfin Darlene Lynn LeBlanc représente l’Alliance nationale des citoyens. Elle est originaire de Digby, mais habite au Cap-Breton depuis vingt ans. Elle a passé au moins cinq ans dans les Forces canadiennes et elle voudrait améliorer le sort des vétérans.

     Pourquoi autant de candidats se lancent-ils dans la politique fédérale? Est-ce le mécontentement par rapport aux partis établis depuis longtemps qui se fait ressentir? Ce n’est pas un phénomène particulier à la circonscription de Cape Breton – Canso. Après une étude des onze circonscriptions néo-écossaises, l’on constate que cinq des onze circonscriptions auront au moins sept candidats d’inscrits sur le bulletin de vote. C’est South Shore – St. Margarets, qui remporte la palme avec neuf candidats. Les électeurs de Halifax Ouest et de Sackville/Preston/ Chezzetcook verront quatre noms sur le bulletin de vote.

     Pour en revenir à Cape Breton – Canso, cette région néo-écossaise est aux prises avec les mêmes problèmes que la plupart des communautés rurales du Canada atlantique : « une population vieillissante, une faible croissance économique, et une assiette fiscale de plus en plus réduite ».

     Les sept candidats de Cape Breton – Canso auront la chance de faire valoir leurs idées et leurs priorités, dans un débat télédiffusé sur les ondes de la télévision communautaire Télîle. Billy Joyce, du PPC, invite les gens à regarder ce débat, à 18 h le 15 octobre, ce qui pourrait aider les électeurs à faire un choix éclairé parmi les nombreux candidats qui se présentent.