Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Il n’y a aucune date confirmée pour l’ouverture officielle du musée. Cela dit, le Festival de Pomquet a organisé une journée portes ouvertes lors des célébrations du 250e anniversaire du village, pour donner à la communauté un avant-gout de ce qui est à venir. 

Le bénévole Charlie MacDonald raconte que l’accessibilité du nouvel espace a permis à nombre de membres de la communauté de finalement venir voir les collections. 

L’ouverture officielle devait se tenir lors du festival, mais l’équipe a encore du pain sur la planche pour finaliser l’organisation. On veut poser des cartes de Pomquet, dont celles des premiers dons de terrain, terminer les travaux de rénovation, arranger le centre de généalogie, etc. 

Autrefois au deuxième étage de l’ancien centre communautaire de la Société acadienne Sainte-Croix (SASC), le Musée de Pomquet est maintenant dans une pièce plus spacieuse, ce qui veut dire plus de place pour plus d’artéfacts. 

Le Musée de Pomquet a reçu de l’argent de la part de la Municipalité du comté d’Antigonish, soit près de 3 000 $, pour aider avec l’installation d’un mur au milieu du centre afin d’exposer davantage d’items et de portraits. 

Alfred Benoit, président du musée, explique que l’exposition présente les chapitres du passé de Pomquet, autrefois nommé Popumkek par les Mi’kmaq, avant l’arrivée des premières familles. 

L’exposition est subdivisée selon des thèmes, dont la place de l’église Sainte-Croix, les souvenirs de la vieille gare et la présence mi’kmaq, qui a permis aux Acadiens de survivre sur le territoire. «C’est une partie de notre histoire, dit Benoit. C’est une partie de l’histoire de la région.» 

Le président ajoute qu’une grande partie des artéfacts, qui comprend des outils, des images et de vieux magazines, a été recueillie pendant près d’une trentaine d’années. Ce sont surtout des dons de la communauté, offerts au musée dans le but de ne pas oublier le passé de la région. 

Le bureau de recherche au fond du musée est l’endroit où Benoit travaille sur son programme de généalogie. Le président a pour objectif de préserver l’histoire de toutes les familles acadiennes de Pomquet. 

Depuis les 30 dernières années, il utilise la généalogie pour retracer le parcours des familles, plusieurs ayant quitté la région pour aller travailler et vivre ailleurs. 

Un musée virtuel a également été conçu par la SASC. On peut y découvrir des articles historiques et des capsules vidéos, entre autres. Charlie MacDonald espère qu’un jour plus de contenu sera disponible sur le site Internet, notamment des capsules qui relatent le savoir des ainés. 

Le Musée de Pomquet accepte les dons, soit des objets de valeur historique, des photos d’époque, des artéfacts de la communauté mi’kmaw, etc. 

«Je pense beaucoup de personnes juste lancent dans la poubelle […] on essaie de rechercher ça, mais c’est toujours de quoi difficile», avoue MacDonald. Le monde est occupé et il faut parfois courir après eux pour s’assurer d’obtenir les objets. 

Le musée est géré entièrement par des bénévoles. MacDonald aimerait un jour voir un(e) étudiant(e) y travailler durant l’été, mais en ce moment, ce n’est qu’une idée sur la page.