Le site de l’Acadie de Chezzetcook.
Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
La directrice générale habite à Porter’s Lake depuis 2019. La proximité de cette localité à l’Acadie de Chezzetcook est l’un des facteurs qui l’ont convaincu de prendre la relève.
Elle explique qu’avant ce nouveau poste, elle travaillait à temps plein dans la région de Dartmouth et Halifax, mais elle ne connaissait pas vraiment le monde dans la communauté où elle réside actuellement. Bref, elle voulait travailler dans le coin, connaitre les gens et contribuer à l’agrandissement de la communauté.
D’ailleurs, elle a eu la chance de créer de nouveaux contacts et de célébrer avec les locaux lors des célébrations de la Fête nationale. « Ç’a été un bon moment pour rencontrer non seulement les bénévoles, le CA et tout le monde impliqué dans les différents comités, mais la communauté aussi », explique-t-elle.
Son amour pour Chezzetcook a commencé avant la pandémie. Elle s’occupait du Salon du livre du Francofest de Halifax durant cette période. Dans le cadre de ce festival, elle a animé un atelier en soirée à l’Acadie de Chezzetcook.
« C’était packed, comme, y’avait plus de place », raconte la directrice générale. Dès lors, elle est devenue de plus en plus curieuse de ce qui se passe dans cette communauté acadienne.
Mélodie Jacquot-Paratte, directrice générale de l’Acadie de Chezzetcook, dans le musée du site touristique.
Elle dit que son nouveau poste est très différent des autres qu’elle a pourvus autrefois. Dans la région métropolitaine, elle est habituée à organiser des événements en français pour des francophones.
À Chezzetcook, le climat linguistique est plutôt bilingue et l’accent est mis davantage sur l’acadianité de l’individu, fait remarquer Mme Jacquot-Paratte. « Il y a beaucoup plus d’ouverture par rapport [au fait que] si t’es Acadien, mais tu parles pas français, t’es quand même Acadien. »
Questionnée sur ses souhaits pour le centre culturel en 2023 et 2024, elle a répondu qu’elle aimerait voir l’implication des résidents croitre, notamment parmi la population scolaire des Beaux-Marais pour créer un meilleur sens de communauté entre l’école et le centre.
« Il y a plein de jeunes qui sont des futurs leaders, qui vont à cette école-là », dit-elle. Elle souhaite justement travailler avec eux, d’une manière ou d’une autre, « pour montrer qu’il y a du potentiel pis des opportunités pour les jeunes ».
Ayant elle-même grandi dans une région rurale en Nouvelle-Écosse, elle comprend que les jeunes peuvent se sentir limités en termes de ce qu’ils peuvent accomplir, comparativement aux élèves qui habitent dans une grande ville.
Un autre de ses objectifs est de promouvoir l’inclusion et la diversité linguistique au sein de la communauté, un peu comme elle l’a fait anciennement au Conseil jeunesse provincial, notamment avec le projet J’aime right ton accent. « C’est vraiment de continuer à faire que les gens ont pas peur de partager leur francophonie, dit-elle, peu importe quessé leur accent ou leur background. »
Elle veut aussi sensibiliser la population au travail du centre, qui va au-delà des activités muséales et généalogiques, et rendre les événements communautaires plus accessibles et intéressants pour les familles, et ce, en les diversifiant.
Au moment d’effectuer l’entrevue avec la directrice générale, la saison touristique de l’Acadie de Chezzetcook tirait à sa fin. Durant l’automne, Mme Jacquot-Paratte se focalisera sur d’autres dossiers qui touchent le centre.
Elle a mentionné que de gros projets communautaires sous embargo seront dévoilés prochainement, si tout avance comme prévu.
