La Fédération des Femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse a reçu une subvention de 451 399 $ de Femmes et Égalité des genres Canada pour favoriser l’accès aux ressources pour les femmes victimes ou temoin des violences fondées sur le sexe.
Le projet, coordonné par Mounia Elkhourani, a été lancé en novembre 2022 et se terminera en mars 2026. Mme Elkhourani dit que la majeure partie du financement du projet servira à la traduction et à l’adaptation culturelle des ressources déjà disponibles.
«Au niveau de l’adaptation culturelle, ça va être vraiment de la grammaire et du lexique, explique-t-elle. Le langage, ça va être vraiment très, très simple parce que nous, on cible toutes les catégories des femmes francophones qui résident en Nouvelle-Écosse.»
La Fédération des Femmes acadiennes de la Nouvelle-Écosse (FFANE) est en train de mettre en place un comité de consultation de huit à dix personnes, destiné à fournir une perspective diversifiée sur la mise en œuvre du projet. Les prochaines étapes sont la collecte et l’examen des ressources avec les initiatives locales et le comité de consultation pour déterminer les matériaux dans lesquels investir.
Mme Elkhourani explique avoir établi des partenariats le plus souvent avec des initiatives anglophones parce qu’elles travaillent plus fréquemment avec des survivantes de violences fondées sur le sexe. Il s’agit notamment de travailler avec des maisons de transition, des centres de crise et d’autres initiatives similaires afin de déterminer les ressources déjà utilisées par les femmes dans le besoin.
«La majorité des ressources sont en anglais et ne sont pas adaptées à notre culture acadienne, précise-t-elle. Ils ne sont pas adaptés à notre réalité en tant que francophones et Acadiennes de la région. Même la langue, des fois, on trouve pas qu’il y a des ressources assez en français pour les femmes survivantes de la violence fondée sur le sexe.»
La province de la Nouvelle-Écosse investit plus de 3,1 millions de dollars pour l’année 2023-2024 dans des programmes qui soutiennent les efforts de prévention et les démographies vulnérables de la Nouvelle-Écosse.
«Ce projet est une priorité pour la FFANE parce que c’est d’actualité, fait-elle remarquer. Après la COVID-19, il y a un taux d’augmentation de la violence fondée sur le sexe ici partout au Canada. Et les chiffres, ça montre vraiment la situation.»