le Jeudi 19 septembre 2024
le Mercredi 28 août 2024 11:00 Acadie et Francophonie

Résidence artistique jeunesse : faire briller l’Acadie par les arts multidisciplinaires

La Résidence fera partie d’un nouveau métrage du cinéaste acadien Phil Comeau, qui était au CMA 2024 pour le tournage. 
 — PHOTO: Jean-Philippe Giroux
La Résidence fera partie d’un nouveau métrage du cinéaste acadien Phil Comeau, qui était au CMA 2024 pour le tournage.
PHOTO: Jean-Philippe Giroux
L’avant-dernier jour du Congrès mondial acadien, les 10 jeunes artistes de la Résidence artistique jeunesse ont dévoilé les œuvres qu’ils ont produites, explorant leur vision de l’Acadie d’aujourd’hui.
Résidence artistique jeunesse : faire briller l’Acadie par les arts multidisciplinaires
00:00 00:00

Sabrina Dupuis danse avec une couverte qu’elle a confectionnée durant la Résidence artistique. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

Jean-Philippe Giroux

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

L’objectif principal de la Résidence est de permettre aux artistes de partager leurs expériences et leurs talents pendant une dizaine de jours, mais aussi de s’inspirer des autres activités du Congrès mondial acadien (CMA) 2024. 

Pour le musicien louisianais Zachary Fuselier, la résidence fut un réel échange culturel. D’une part, il était important pour lui de représenter la Louisiane et, d’autre part, de découvrir l’Acadie de la Nouvelle-Écosse. 

Il souhaitait aussi «expériencer les différentes cultures acadiennes parce qu’on est quand même un peuple, mais depuis la Déportation, on est assez différent». 

Eric Amedekanya (Sergio Erico) de Grand-Sault, un slameur et producteur de musique originaire du Togo, a confié que la résidence fut une expérience enrichissante pour lui. Ce qui l’avait poussé à poser sa candidature, c’était la curiosité et le gout de revenir à la Baie Sainte-Marie, où il a fait ses études. 

Il voulait aussi une occasion de mieux connaitre l’Acadie. «J’ai grandi dans la culture acadienne, mais je n’ai pas eu cette chance d’apprendre davantage sur la culture acadienne, donc, à mon humble avis, cette rencontre ou bien le CMA me donne l’opportunité de pouvoir apprendre et élargir mes connaissances.» 

L’artiste Joe Nadeau, basé(e) à Moncton et se spécialisant en dramaturgie, a produit un poème qu’iel a lu lors de la présentation, accompagné d’un court-métrage qu’iel a réalisé. 

Zachary Fuselier, originaire de la Louisiane, au violon. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

Eric Amedekanya (Sergio Erico), artiste multidisciplinaire de Grand-Sault, a accompagné d’autres artistes après sa performance. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

Lorsque Nadeau était jeune, iel aimait beaucoup les référents acadiens comme Évangéline et Gabriel. Plus tard dans la vie, iel a découvert son identité queer et, dans un même temps, s’est distancié(e) de son identité acadienne. Aujourd’hui, Nadeau utilise l’art pour combiner et faire cohabiter les deux. 

Solène Mauger, une Acadienne de Belle-Île-en-Mer, en France, a produit des œuvres d’art graphique à partir d’images prises dans les régions de Clare et Argyle. 

Pour Mauger, la Résidence était une occasion de mieux connaitre l’Acadie. «En France, on n’a pas la chance de voir ça, en histoire, donc je connaissais très peu de choses sur l’Acadie, dit-elle. Je pense vraiment que cette résidence et tout ce qu’on a eu la chance de faire ici, c’était les meilleures conditions possibles pour moi, pour découvrir la culture de mes ancêtres.» 

Voulant une représentation de la région de Clargyle, le CMA a contacté la multiinstrumentiste Tania Saulnier, originaire de Clare, qui a profité de la résidence pour composer une chanson et parfaire ses compétences en écriture. 

Saulnier n’avait jamais entendu parler du concept de la résidence artistique avant le CMA 2024. La semaine de création lui a permis d’apprendre des autres artistes à travers les échanges d’idées et de s’ouvrir aux autres perspectives. «On ouvrait nos yeux pour toute autre que pour ça que nous autres on était là pour», dit-elle. 

Anne-Marie White, l’accompagnatrice de la Résidence artistique, a fait savoir aux artistes après leur prestation qu’il faudra attendre quelque temps avant qu’ils comprennent mieux les retombées.

L’artiste queer Joe Nadeau a produit un poème qu’iel a lu lors de la prestation. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

L’artiste Solène Mauger de Belle-Île-en-Mer, en France, au centre de l’image. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

Mauger a produit quelques œuvres sur sa tablette à partir d’images prises dans les régions de Clare et Argyle, dont le Phare de la Pointe. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

La multiinstrumentiste Tania Saulnier répond aux questions de la foule. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

«Vous savez pas encore ce que la résidence va vous avoir donné. On va vous reposer la question dans un an, dans deux ans, pis là, vous allez voir le fil qui a été tiré pis qui vous suit. C’est tough, être un artiste. C’est tough pis on se sent souvent isolé pis tout seul, pis ça là (la résidence), c’est comme du gaz. Ça part, pis on en a pour un bout.» 

L’expérience a aussi prôné la diversité culturelle, selon Amedekanya. «La résidence a créé le réseautage. Sans le réseautage, nous sommes personne parce qu’on a besoin de chacun de nous pour pouvoir avancer. Et puis aussi, ça crée un esprit d’équipe. On puise l’inspiration, en fonction du vécu de tout un chacun.» 

Il s’agit d’une première pour les CMA. La résidence fut l’idée de Marcel Aymar, directeur de la programmation du CMA 2024, qui a été possible grâce à un partenariat avec la Société nationale de l’Acadie et la Commission jeunesse de l’Acadie.

La Résidence fera partie d’un nouveau métrage du cinéaste Phil Comeau, qui était au CMA 2024 pour le tournage. 

 Anne-Marie White, l’accompagnatrice de la Résidence artistique jeunesse, a présenté chacun des artistes lors de la préstation. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

Zacharie Landry est un comédien acadien, qui fait aussi ses débuts en mise en scène et en écriture.

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

Les toiles peintes par Marika Forbes, étudiante de troisième année au baccalauréat en arts visuels à l’Université de Moncton. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

Julie Malenfant œuvre comme marionnettiste pour diverses compagnies de théâtre en Ontario, au Québec et en Acadie. 

PHOTO: Jean-Philippe Giroux

La prestation s’est terminée avec une reprise de la chanson «Flying Cowboy» de Mike à VIk, qui a accompagné le groupe d’artistes tout au long de leur résidence.