le Jeudi 28 septembre 2023
le Vendredi 3 février 2023 13:00 Éducation

Éducation de la petite enfance : un programme pour « grandir en français » 

  Sigmund (Unsplash)
Sigmund (Unsplash)
Même si l’année scolaire n’est pas encore terminée, les écoles sont déjà à recruter les prochains écoliers. L’École NDA à Chéticamp ouvrira ses portes la semaine prochaine pour faire découvrir aux parents de la région la possibilité de l’éducation dans la langue de Molière avec le programme Grandir en français. 
Éducation de la petite enfance : un programme pour « grandir en français » 
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Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Les parents qui résident dans la région de Chéticamp auront l’occasion d’en connaître davantage sur Grandir en français lors d’une journée portes ouvertes qui se tiendra à l’École NDA, le 6 février, à 18 h 30. 

Le personnel de l’école pourra accueillir les gens de la communauté et essayer de recruter des jeunes. Il s’agit aussi d’une occasion de répondre aux questions concernant le programme, par exemple de savoir si l’enfant répond aux critères d’admission du Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) qui inclut les ayants droit, mais aussi les immigrants, entre autres. 

Toutes les écoles de la province peuvent organiser une journée portes ouvertes, explique Mélanie Marois, consultante en éducation à la petite enfance au CSAP, mais certaines n’ont pas pris l’occasion de le faire au mois de février, préférant attendre plus tard durant l’année scolaire. 

Dans certaines écoles, cette journée a tendance à avoir lieu plus près du mois de mai, car plusieurs inscriptions rentrent plus tard. C’est le cas dans les régions où il y a une plus forte proportion d’immigrants qui arrivent à différents moments de l’année, dont Halifax. 

Créer un sens d’appartenance 

La journée portes ouvertes permet aux parents de voir quel est l’environnement d’apprentissage de l’école. Durant la visite, ils peuvent aussi explorer tous les coins de la salle de classe, découvrir les jouets et les fournitures scolaires disponibles, rencontrer l’éducateur et la direction d’école, etc. 

« C’est vraiment d’accueillir les gens dans l’école, dans la communauté scolaire, dans la grande famille du CSAP », précise Lyse Anne LeBlanc, consultante en éducation à la petite enfance au CSAP pour le nord de la province.

Le personnel de l’école hôte met aussi l’accent sur le fait qu’une éducation en français ne se limite pas à l’enseignement de la langue. « C’est de développer cette identité culturelle et de vivre, de jouer et d’apprendre en français », précise Mme LeBlanc. 

Dès la prématernelle

Grandir en français est un programme proposé par le CSAP depuis près de 20 ans, mais a connu une transition importante il y a quelques années. 

En automne 2018, le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a annoncé l’ajout de 130 nouvelles classes de prématernelle dans les 87 communautés scolaires de la province. Il a aussi déclaré qu’une enveloppe de 2 millions de dollars était réservée aux centres actuels afin de bonifier, au besoin, leurs établissements. 

Grâce à cette expansion, le CSAP peut maintenant offrir Grandir en français aux enfants de la prématernelle. « C’est un programme qui met en place la fondation […] pour connaître la réussite et poursuivre leur apprentissage », affirme Lyse Anne LeBlanc. 

Chacun des programmes locaux s’adapte aux intérêts des enfants. Mélanie Marois raconte la fois où un groupe de jeunes a porté un intérêt particulier au travail de construction qui se déroulait à l’extérieur du centre. Au lieu de se tenir à son horaire, l’éducateur s’était mis à décrire ce qui se passait sur le champ de construction, une leçon impromptue qui a duré environ deux semaines. « On apprend par le jeu et les découvertes », dit-elle. 

Environ 450 enfants font partie du programme. Quelque 31 programmes locaux sont à l’œuvre dans 17 sites de Sydney à Yarmouth.