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Martine Béland, finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général

Martine Béland, vice-rectrice à l'enseignement et à la recherche à l’Université Sainte-Anne, fut finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général dans la catégorie essais avec son ouvrage Mégaptère.  — PHOTO : Université Sainte-Anne
Martine Béland, vice-rectrice à l'enseignement et à la recherche à l’Université Sainte-Anne, fut finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général dans la catégorie essais avec son ouvrage Mégaptère.
PHOTO : Université Sainte-Anne
Avec Mégaptère, son dernier ouvrage, Martine Béland fut finaliste aux Prix littéraires du gouverneur général dans la catégorie essais. Publié en 2023 aux éditions Leméac, cet ouvrage raconte dans une partie l’arrivée et l’installation de Mme Béland à la Baie Sainte-Marie et, du même coup, sa rencontre avec des Acadiens de la région, dont Omer Blinn.
Martine Béland, finaliste aux Prix littéraires du Gouverneur général
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Si Mégaptère est le premier recueil d’essais de Mme Béland, elle a toutefois publié des ouvrages et des articles en philosophie. Autrement dit, Mégaptère est le premier livre de l’auteure qui n’est pas de la philosophie ou qui n’est pas un ouvrage savant. 

Pendant sa carrière de philosophe, la native de la ville d’Ottawa a aussi traduit deux œuvres du philosophe Friedrich Wilhelm Nietzsche pour la collection « GF » de Flammarion. 

De plus, la vice-rectrice à l’enseignement et à la recherche à l’Université Sainte-Anne (USA) connait comme le fond de sa poche les enjeux et les défis de la francophonie canadienne et de l’enseignement et de la recherche en milieu minoritaire.

« En mai 2020, au plus fort de la pandémie, une baleine égarée remonte le fleuve jusqu’à Montréal. Après s’être offerte en spectacle aux curieux venus l’admirer, elle finit par s’échouer, sans doute heurtée par un navire. Au moment où la baleine est retrouvée morte, la mère de Martine Béland rend l’âme au terme d’une longue maladie. » 

Mégaptère est un mot que l’auteure emploie dans ce récit pour désigner un grand mammifère marin qui la fascinait. 

Selon la maison Leméac, « l’autrice part de la coïncidence entre ces deux morts (celle de la baleine et de la mort de l’auteure) pour remonter le fil d’une histoire et comprendre ce qui fait la valeur d’une vie. » 

L’auteure croit que « […] la mort est partout : il vaut mieux l’apprivoiser. Elle est dans le tissu même des choses, elle irrigue, elle nourrit – elle permet à la vie d’aller de l’avant. »

Depuis le 1er janvier 2022, Martine Béland a succédé à Kenneth Deveau en tant que vice-rectrice à l’enseignement et à la recherche à l’USA. Titulaire d’un doctorat en philosophie de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris et de trois diplômes de deuxième cycle en philosophie, en études allemandes et en études politiques, Mme Béland a été aussi directrice du Centre canadien d’études allemandes et européennes et professeure associée au Département de littératures et de langues du monde à l’Université de Montréal.  Elle était aussi professeure de philosophie au Cégep Édouard-Montpetit à Longueuil, au Québec. 

Ce n’est qu’en juillet 2020, que l’auteure de Mégaptère a déménagé avec sa famille à Halifax pour occuper le poste de chercheuse invitée au Département de philosophie à l’Université Saint Mary’s. Depuis 2022, elle vit à la Baie Sainte-Marie. 

Outre l’œuvre de Nietzsche, dont Mme Béland est une spécialiste, elle s’intéresse aussi aux théories de la réception et de l’interprétation. Ses travaux ont bénéficié de plusieurs subventions, dont celle du Conseil de recherche en sciences humaines (CRSH), de l’Office allemand d’échanges académiques et de la Fédération canadienne des sciences humaines. 

En 2014, sa monographie Kulturkritik et philosophie thérapeutique chez le jeune Nietzsche a été finaliste pour le Prix du Canada en sciences humaines.