D’emblée, le Congrès mondial acadien (CMA) 2024 a débuté officiellement sous un air festif au campus de l’Université Sainte-Anne, le samedi 10 aout. Certes la dame de pluie faisait son intervention à plusieurs instants, mais c’était sans conteste une grande réussite.
Viennent ensuite plusieurs autres grands spectacles qui ont marqué de façon indélébile cet évènement. Les deux majeurs sont le festival du 15 aout à l’aéroport international de Yarmouth et l’Au Revoir, le spectacle de fermeture, dans l’ancienne église Saint-Michel à Wedgeport, à Par-en-Bas.
En plus des spectacles ci-haut, d’autres ont attiré la grande foule. On peut citer, entre autres, le spectacle du groupe 1755, les 11 et 12 aout à Yarmouth, et la prestation de l’Ultime Tyme, au Mariners Center à Yarmouth, le 17 aout.
On ne saurait oublier non plus plusieurs spectacles organisés à Par-en-Haut comme à Par-en-Bas. Écarlate, Radio Radio, Claude Cormier et Caroline Savoie sont, entre autres, des artistes et groupes qui ont gratifié les congressistes.
En effet, le CMA 2024 a mis en vedette des artistes acadiens, particulièrement ceux et celles de la diaspora acadienne. En revanche, les évènements présentant les enjeux ou l’avenir de l’Acadie se faisaient à l’accoutumée et en dents de scie durant tout l’évènement. Ils n’ont pas créé autant d’attente et, par conséquent, n’ont pas attiré autant de personnes que les spectacles.
Les deux objectifs du CMA
En effet, cet évènement quinquennal qu’est le CMA a deux principaux objectifs : d’une part, ouvrir la voie aux retrouvailles par le biais des réunions de famille ainsi que des spectacles émouvants et, d’autre part, penser à l’avenir de l’Acadie. Le deuxième objectif constitue le volet sociopolitique du CMA.
En général, le côté festif du CMA est toujours plus attractif que celui qui est réflexif. Les spectacles sont les évènements les plus marquants. Cette tendance du CMA ne date pas d’hier. C’est d’ailleurs en ce sens que Jean-Marie Nadeau, l’idéateur du CMA, a déclaré au Courrier en mai dernier que toutes ses attentes du CMA ne sont pas comblées.
«Je souhaitais qu’en plus du caractère festif des réunions de famille, qu’il y ait de grands moments de réflexions communautaires sur la pérennité de l’Acadie, a-t-il précisé. En fait, ce que je voulais, c’était de petites conventions nationales.»
Selon le militant acadien, seule la première édition du CMA en 1994 a vraiment rempli cette mission. Certes, il y avait des moments de réflexion durant le CMA 2024 comme tous les autres CMA précédents, mais les spectacles demeurent prédominants dans l’imaginaire des congressistes.
Le festival du 15 aout, preuve de la réussite
Les rues de la ville de Yarmouth lors du grand spectacle illustrent la pleine réussite du CMA, notamment sur le plan attractif. L’embouteillage monstre que les gens ont vécu dans cette petite ville est la preuve que le CMA demeure le plus grand évènement des Acadiens, voire des francophones, comme dirait le président Allister Surette.
De fait, après le tintamarre officiel à Yarmouth, l’aéroport a accueilli les artistes de renom de l’Acadie. C’est un spectacle inoubliable. D’ailleurs, nombre de congressistes le témoignent.
Par ailleurs, il n’est pas exagéré de dire qu’en plus d’être un podium de la valorisation des talents acadiens, le CMA est aussi un espace de campagne pour les hommes politiques. C’est en ce sens que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a débarqué à Yarmouth et s’est fait prendre un bain de foule.
Le chef de l’opposition, Pierre Poilievre, n’était pas en reste. Il a aussi profité de l’occasion pour se faire voir face à la marée humaine que le CMA a amenée à Yarmouth.
Le rendez-vous est fixé pour 2029, soit à la région de Bouctouche, soit à celle de la Baie-des-Chaleurs.
En début 2025, le grand public sera au courant de la région désignée par la Société nationale de l’Acadie.