Malgré les trois heures de voyage à sens unique, il y a quatre ans depuis notre découverte d’un trappeur, Daniel Camus. Depuis ce moment, il nous a fourni nos besoins de Noël.
La première année, nous avons commandé et procuré une vingtaine de ces créatures de la forêt pour nos voisins et amis. L’année suivante, une quarantaine furent commandés.
L’année dernière, 84 furent livrés aux Acadiennes et Acadiens de notre région. Cette année, nous avons commandé 102 lapins et nous sommes allés les chercher pour nos amis de la région, le 1er décembre.
On entend souvent chez les nôtres qu’ils vont annuler Noël si on ne trouve pas de lièvres. On fait de notre mieux pour éviter ce désastre et on fait tout ce qu’on peut pour continuer notre tradition acadienne.
Nous remercions toutes et tous nos amis, et surtout Daniel Camus, et son épouse, Stella, de nous avoir acceptés comme clients préférés et de nous traiter comme frères et sœurs.
Chaque visite, il y a deux pâtés de Chéticamp prêts lorsqu’on arrive chez eux. Cela nous dit clairement que peu importe la région, les Acadiens se sentent unis par leur histoire et leurs traditions.
Il est fort possible que cette recette vienne de nos amis, les Mi’kmaq, puisqu’ils nous ont montré beaucoup à propos de la nourriture locale et ses préparations. Nous avons appris par exemple comment pêcher et préparer des anguilles et des éperlans. Ils nous ont montré aussi comment chasser et préparer des orignaux, des madouesses, (porcs-épics) et des lapins.
Mais la tradition d’un réveillon est plutôt celle de nos ancêtres, et cela continue dans l’absence d’une messe de minuit et se fait plutôt dans la soirée.
Dans la région acadienne de Torbé, les aînés et les plus jeunes continuent cette coutume et d’après les demandes, soit au-delà de 100 lièvres, elle continuera à l’avenir.