Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Un an après la diffusion du premier épisode de L’Acadjonne, de nouvelles connaissances abondent dans la tête du créateur, Réal Thibault, au point où il pourrait « possiblement écrire un livre ».
Le projet médiatique, en format vidéo et audio, explore divers enjeux politiques et sociolinguistiques à travers des entretiens avec des « personnages de l’Acadie ».
Chacun des épisodes permet de creuser plus loin et de penser à la culture acadienne d’une autre manière. « La langue est importante, mais ce n’est pas seulement la langue », insiste M. Thibault.
À l’heure actuelle, les auditeurs sont surtout situés dans des Maritimes, mais aussi du Québec, de l’Ontario, des États-Unis et de la France.
Une voix alternative
L’une des motivations derrière le choix de créer son podcast était d’améliorer la couverture des enjeux de la francophonie du sud-ouest de la Nouvelle-Écosse. « Notre région devrait avoir des médias », soutient Réal Thibault.
Il ne compare pas son contenu à celui des médias traditionnels, mais il constate que des réseaux sociaux comme TikTok lui permettent de faire connaître des informations qui, autrement, seraient inconnues des gens de l’extérieur.
Il est d’avis qu’un podcast comme L’Acadjonne est un outil pour faire briller la culture acadienne. « Si tu as quelqu’un qui est bon avec les médias sociaux, qui sait comment aller chercher des gens… je crois qu’il y aurait du monde vraiment surpris de ce qui pourrait se faire », argumente-t-il.
La grande majorité des épisodes sont en français, avec quelques exceptions, comme son entretien en anglais avec Katelyn Deculus, youtubeuse qui parle couramment de la culture louisianaise.
Il précise que les épisodes en anglais ne vont pas chercher un plus grand auditoire que ceux en français.

Logo du podcast L’Acadjonne
De la forêt à Internet
En dehors de la réalisation du podcast, Réal Thibault travaille dans le secteur forestier. En fait, pendant environ 10 ans, son projet n’était qu’un rêve en arrière-plan.
Il explique que la pandémie a changé la donne. Le virus a touché beaucoup de gens autour de lui, rendant cette période difficile. Après y avoir songé un peu, M. Thibault s’est dit que le moment était venu de réaliser un podcast.
Il a appris à le produire sur le tas et à apprivoiser les nouvelles technologies avec patience. « Seulement pour uploader une image sur iTunes, je ne te compte pas de mensonges, ça m’a pris deux semaines », raconte le podcasteur.
Dans ses débuts, il s’est assuré de ne pas faire les choses à moitié, notamment en enregistrant quatre podcasts en deux semaines. Cette expérience lui a coûté du temps lors du montage, mais lui a permis d’apprendre à mieux structurer ses prochaines entrevues. « C’était devenu plus naturel », explique-t-il.
Le premier épisode du podcast L’Acadjonne a été enregistré en avril 2021 et publié sur les plateformes de diffusion en continu deux mois plus tard.
Facebook: lacadjonne
Instagram: lacadjonne1
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Twitter: AcadjonneL