Le passé ou « l’auparavant » a été évoqué dès l’ouverture officielle du Festival, soit le mercredi soir 7 août, à La Picasse. C’est le groupe Rockin’ Country et amis qui a assuré la musique d’ambiance pour le lancement. Kenny Boudreau et ses frères, Paul et Blair, ont su ramener les gens vers un passé assez lointain lorsqu’ils animaient les ouvertures officielles aux côtés de leur père, Eddie Boudreau, violoniste renommé de la région. Le défunt Eddie a légué son talent et son amour du violon à son plus jeune fils, Kenny. C’est ce dernier qui a joué plusieurs « tchounes » qui rappelaient bien des souvenirs d’ouvertures officielles à la salle paroissiale Saint-Joseph de Petit-de-Grat.
Le décor de la grande salle de La Picasse racontait aussi l’histoire des festivals d’antan. Les responsables avaient mis en montre plein de photos prises lors de précédents festivals. À l’entracte, et avant de déguster vins et fromages, bien des gens ont circulé afin d’essayer d’identifier des jeunes Évangéline et Gabriel d’autrefois, les anciens membres de la chorale Saint-Joseph, les champions de la compétition du « boettage des trawls », une activité qui a depuis longtemps disparu du programme du Festival acadien de Petit-de-Grat et aussi de l’activité de la pêche.
Une salle comble, avec une maîtresse des cérémonies enthousiaste, dynamique, comique et pleine d’entrain et d’entregent, Rochelle Heudes, et le Festival acadien 2019 partaient du bon pied. Les gens ont célébré l’ouverture de façon grandiose et, comme par les années passées, l’atmosphère du début a régné pendant toute la fin de semaine. Les gens ont été nombreux à participer et à « s’enjoyer », comme on dit. Des gens d’ici et plein de visite aussi, des gens qui viennent de loin célébrer avec leurs proches. Les activités ont été nombreuses et variées, ce qui a plu aux jeunes comme aux moins jeunes.
Le Festival 2019 a aussi réussi à faire revivre la coutume de gréer, ou encore, d’habiller des épouvantails afin de décorer les devants de porte et créer de l’ambiance sur tout le territoire. Les gens ont été nombreux à participer à la compétition pour remporter le prix du meilleur épouvantail. Selon la présidente du Festival 2019, Betty Anne David, vingt-cinq foyers ont participé, et ce, d’Arichat-Ouest jusqu’à Petit-de-Grat. Elle se dit ravie de ce succès et elle voit que le futur est prometteur.
Lors d’une discussion avec la présidente, Le Courrier de la Nouvelle-Écosse a appris que l’équipe d’organisateurs et organisatrices était assez jeune cette année. Encore du positif, selon la présidente. C’est la relève qui importe et qui fera que le Festival demeurera pour encore bien longtemps. Elle précise : « Si on veut assurer une longue vie au Festival acadien, il faut que la jeunesse s’implique. Et c’est ce qui s’est passé cette année. Je suis tellement contente de nos réussites et de nos bénévoles. »
Le spectacle de clôture, avec Weldon Boudreau et son groupe, a été un moment fort du Festival. Celui-ci a aussi ramené les gens vers le passé. Ses chansons sont inspirées de choses qui servaient, il y a longtemps. Avec son langage parsemé d’expressions locales, il sait communiquer et faire participer les gens à son spectacle. Avant la fin de la soirée du 11 août, le plancher de danse était bondé et les gens auraient dansé encore plus longtemps, comme lors des danses d’un temps passé.
Félicitations à toutes et à tous qui ont mis tant d’effort et d’énergie pour la belle réussite de ce Festival acadien, 2019. Faites vos plans pour 2020!