le Mercredi 23 avril 2025
le Mercredi 16 avril 2025 9:00 Actualités régionales

Le Canada d’aujourd’hui est mieux que celui de 1867, mais…

Les élèves de 10e année de l’école Colonel Gray ont réinventé le Canada dans le cadre d’un projet scolaire.  Le jeudi 10 avril, ils ont présenté leurs visions d’un pays plus inclusif au lieutenant-gouverneur de la province.  Puis ils ont immortalisé l’événement comme les pères de la Confédération l’ont fait autrefois. — Photo : Jacinthe Laforest
Les élèves de 10e année de l’école Colonel Gray ont réinventé le Canada dans le cadre d’un projet scolaire. Le jeudi 10 avril, ils ont présenté leurs visions d’un pays plus inclusif au lieutenant-gouverneur de la province. Puis ils ont immortalisé l’événement comme les pères de la Confédération l’ont fait autrefois.
Photo : Jacinthe Laforest
LA VOIX ACADIENNE - Quelque 80 élèves (trois classes) de la 10e année de l’école secondaire Colonel Gray ont participé à un exercice au terme duquel ils ont remodelé la Confédération canadienne pour qu’elle soit plus inclusive. Les femmes, les Premières Nations et les personnes de couleur auraient des députés dédiés, de même que chaque province et territoire.
Le Canada d’aujourd’hui est mieux que celui de 1867, mais…
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Le Dr Wassim Salamoun, lieutenant-gouverneur de la province (à droite) a adressé ses félicitations aux élèves pour le niveau de réflexion qu’ils ont mis dans leur projet de réforme du Canada.  On voit également, assis de gauche à droite, Nicholas Faubert, directeur du Secrétariat aux affaires acadiennes et francophones, Jean-Paul Pendergast, enseignant responsable et Sam Valois, étudiant au baccalauréat en enseignement à UPEI.

Photo : Jacinthe Laforest

Jacinthe Laforest / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne – ATL

Le lieutenant-gouverneur, Dr Wassim Salamoun, a écouté avec intérêt les propositions des élèves de chaque classe et s’est dit impressionné. 

«Le Canada d’aujourd’hui est mieux que celui de 1867, mais le pays que nous proposons serait encore mieux», soutient Nicole Harrison, en 10e année à l’école Colonel Gray.  

La jeune femme et les deux autres membres de son équipe ont choisi de représenter les intérêts des femmes dans ce nouveau projet de confédération. «Les femmes apportent des façons de penser différentes, elles ont plus d’empathie que les hommes et elles trouvent des solutions moins violentes. Je pense que si une femme était première ministre du Canada, maintenant, elle saurait mieux gérer Donald Trump», dit Nicole Harrison.  

Tous les élèves des trois classes de 10e année ont travaillé environ trois semaines sur leur mission qui consistait à réinventer le Canada. «Je leur ai donné à tous les mêmes consignes, sans trop de restrictions. Et ils ont développé des idées très différentes. Ça m’impressionne», dit l’enseignant qui a piloté le projet, Jean-Paul Pendergast.  

Kieran Holland, Eric MacPhail et Emery Wood représentaient les intérêts du Québec.  «Nous avons des ressources naturelles importantes. Nous avons le français. Ce que nous demandons en échange, pour nous joindre à ce nouveau pays, c’est cinq sièges de plus (70 au total), un meilleur accès aux marchés maritimes et une protection contre l’expansion des États-Unis. Ensemble nous voulons créer un pays plus puissant», ont exposé les trois délégués du Québec, prenant la parole chacun leur tour.  

«Nous savions déjà des choses sur le Québec, mais notre recherche nous a aidée. Je pense que le Québec serait content de faire partie de ce nouveau pays, car toutes les idées de toutes les autres équipes sont très bonnes. Ce serait un meilleur pays que celui que nous avons maintenant», ont insisté les délégués.

 

De gauche à droite, on voit Phoebe LeClair, Nicole Harrison et Georgie Wotherspoon.  Elles représentaient les intérêts des femmes dans le pays que leur classe de 10e année en immersion de l’école Colonel Gray a inventé.

Photo : Jacinthe Laforest

Dans leur présentation, les délégués du Québec ont demandé que leur province soit protégée contre l’expansion des États-Unis. Ce n’est pas par hasard. «Nous suivons les actualités sur Donald Trump et ce qu’il fait, avec les tarifs, ça va faire plus de dommage que de bien», a indiqué Emery Wood en entretien. Tous les trois ont qualifié de «terribles» les tarifs et les autres décisions de Donald Trump.

Eric MacPhail, Kieran Holland et Emery Wood représentaient les intérêts du Québec dans le pays que le classe a inventé, dans leur cours d’histoire canadienne. 

Photo : Jacinthe Laforest

Toutes les provinces et les groupes d’intérêt ont fait des présentations, incluant l’Île-du-Prince-Édouard. Pour cette plus petite province du Canada, un des groupes a demandé et obtenu deux sièges de plus au parlement canadien, en échange de son entrée dans la nouvelle confédération et de tout ce qu’elle peut y contribuer.  

Et un de ces sièges serait obligatoirement réservé à une femme. «Il y aurait des sièges réservés aux femmes dans toutes les provinces et territoires», soutient Nicole Harrison.  

Elle-même et ses deux collègues, Phoebe LeClair et Georgie Wotherspoon, ont beaucoup aimé l’exercice. «Avant de faire ce projet, je n’aurais pas pensé que la politique m’intéresserait, mais maintenant, je considère que c’est une option. Sinon, je suis intéressée par la médecine», dit Georgie Wotherspoon. Nicole, elle aussi, considère que ce projet a ouvert des options pour elle, même si elle ne sait pas encore vers quel domaine elle veut se diriger. 

«J’ai appris beaucoup de choses sur le fonctionnement du pays et j’ai trouvé que toutes les idées étaient bonnes», dit Phoebe LeClair.  

Le lieutenant-gouverneur a écouté les propositions des élèves des trois classes. À la seconde classe (en ordre chronologique), il a adressé des félicitations. «Ce n’est pas facile de présenter en si peu de temps. Vous devez choisir.  Je trouve que vous avez bien réfléchi aux problèmes et enjeux de notre société.  Ce serait bien que vous fassiez partie des gens qui dirigent notre constitution», a-t-il conclu.

Type: Actualités

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