À ce jour, il n’existe pas de traitement médical de l’endométriose. Néanmoins, certaines plantes peuvent aider à réduire les douleurs.

En quelques mots, comprendre l’endométriose

L’endomètre est la muqueuse interne de l’utérus, qui est évacué chaque mois pendant le cycle menstruel, en l’absence de fécondation. 

Dans l’endométriose, les tissus de l’endomètre ne sont pas évacués normalement. Ils se fixent ailleurs dans le corps (reins, rectum, vessie, intestin) et provoquent des inflammations.

Les causes ne sont pas connues. Il pourrait y avoir de l’inflammation, un excès d’œstrogènes, des troubles intestinaux, une exposition à certaines toxines environnementales ou un facteur génétique. 

L’endométriose est source également de fatigue, de tensions nerveuses, d’irritabilité…

Quelques plantes médicinales utiles

Pour soutenir le foie, les plantes utiles sont le pissenlit, Taraxacum officinale, le chardon–marie, Silybum marianum et la bardane, Arctium lappa. 

Ces plantes facilitent la purification du corps du fait de leur travail sur le foie. Elles aident le foie dans le processus d’élimination des toxines dans le sang et de l’excès d’œstrogènes. 

Pour soulager les douleurs et l’inflammation, les trois plantes suivantes sont particulièrement intéressantes.

L’achillée millefeuille, Achillea millefolium, décongestionne et détend l’utérus. Elle permet d’équilibrer les excès d’œstrogènes.

La camomille allemande, Matricaria recutita, est calmante, donc bénéfique contre l’irritabilité et le stress.

Le curcuma, Curcuma longa, est un puissant anti-inflammatoire. Des études en cours avancent que la curcumine pourrait réduire la propagation de l’endomètre.

Pour favoriser l’équilibre hormonal, tonifier l’organisme et apaiser le système nerveux. L’ortie, Urtica dioica, est la plante idéale, car elle est très riche en minéraux. 

Comment prendre ses plantes? 

Avant de prendre une plante, assurez-vous qu’elle ne présente pas de contre-indications pour vous, notamment si vous prenez des médicaments, si vous avez une condition médicale particulière, si vous êtes enceinte ou si vous allaitez. 

Les dosages thérapeutiques sont différents entre chaque personne et sont définis par votre herboriste ou professionnel de santé. Les plantes sont prises sur du long terme, en général.

Le chardon-marie, le pissenlit ou la bardane se prennent essentiellement en teinture mère, 30-40 gouttes dans un verre d’eau, trois fois/jour. 

Le pissenlit peut être consommé en salade au début de la saison, lorsque les feuilles sont tendres et avant l’apparition de la fleur. 

Le curcuma est à prendre régulièrement dans l’alimentation ou en gélule.

L’achillée millefeuille, la camomille allemande et l’ortie peuvent être consommées en tisane deux à trois fois par jour, environ une à deux cuillères à soupe de plantes sèches pour une tasse d’eau frémissante. Elles sont infusées durant 10 minutes. 

L’ortie peut être consommée en soupe ou comme légumes verts. Elle est cueillie avant l’apparition des fleurs.

Autres alternatives

Une application locale d’huile de ricin permet de soulager la douleur et améliore la circulation dans la région pelvienne.

La pratique régulière du yoga peut aider à réduire les douleurs. Il existe des postures spécifiques de yoga, notamment lors des menstruations.

Les techniques de respiration ou la pratique de la méditation peuvent également apaiser et relaxer.

L’acupuncture participe au rétablissement de l’équilibre hormonal et du soulagement de la douleur. Le site internet de Réseau Santé de la Nouvelle-Écosse répertorie des acupuncteurs francophones.

Il n’y a pas de solutions miracles uniques, car chaque personne est différente, mais en associant plusieurs approches (alimentation, plantes, yoga, acupuncture…), les symptômes et les douleurs peuvent diminuer.

Vous voulez en savoir plus sur l’endométriose? Vous pouvez regarder les sites EndoAct Canada, le Réseau de l’Endométriose du Canada et Can SAGEm, La Société canadienne pour l’avancement de l’excellence gynécologique et Endometriosis.org.

Bon à savoir : Le Centre Santé IWK à Halifax a une unité spéciale appelée Endométriose et Clinique de Douleur Pelvienne Chronique.