le Mercredi 27 septembre 2023
le Mardi 14 mars 2023 10:00 Nouvelles

FCCF : une deuxième phase pour La ruchée

  PHOTO(S) - Courtoisie
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La Fédération culturelle canadienne-française annonce le lancement de la deuxième phase de La ruchée. Celle-ci est un projet ambitieux qui vise à développer des solutions accessibles, utiles et pérennes afin de répondre aux besoins du milieu de l’éducation artistique de la francophonie canadienne et acadienne. Grâce à ce projet, les intervenants du milieu de l’éducation et des communautés francophones du Canada assureront en bonne et due forme l’éducation artistique.
FCCF : une deuxième phase pour La ruchée
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Ce projet qui, à travers son objectif, vise les communautés francophones en situation minoritaire est actuellement présent dans sept provinces et territoires canadiens, qui sont l’Alberta, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, l’Ontario, la Terre-Neuve-et-Labrador, le Territoire du Nord-Ouest et la Nouvelle-Écosse. À l’exception du Québec, qui ne fait pas partie du cœur de la cible de la Fédération culturelle canadienne-française (FCCF), les responsables comptent bientôt retrouver les autres provinces et territoires du Canada. 

Dans une entrevue accordée au Courrier, Marie-Ève Désormeaux, directrice des contenus de ce projet, se montre très enthousiaste tout en confirmant qu’avec ce projet, la FCCF souhaite collaborer avec plusieurs institutions de la Nouvelle-Écosse en particulier. « Ce programme est très important dans la mesure où il contribue à la vitalité de la langue française dans les régions où cette langue est minoritaire, a-t-elle précisé. Après notre discussion avec le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP), l’École acadienne de Truro sera notre bénéficiaire en Nouvelle-Écosse. Mais nous avons hâte de collaborer avec d’autres institutions primaires, secondaires ou postsecondaires de cette province maritime. »

La directrice de contenu croit dur comme fer que La ruchée a une importance capitale pour les sociétés francophones. « C’est plus qu’un projet d’éducation artistique, c’est un projet de société. Elle vise à mettre le plein pouvoir des arts au service des communautés francophones en outillant et en appuyant ceux et celles qui ont comme rôle d’être des passeurs culturels. » 

Selon Mme Désormeaux, les participants aux projets observent déjà à petite échelle des effets de ses expérimentations. Elle laisse croire qu’une augmentation de la confiance pour enseigner les arts ou par les arts est l’un des effets. « On ressent l’effet également chez les élèves qui sont bénéficiaires de ce projet, conclut-elle. Ils prennent du plaisir à s’exprimer par les arts. C’est un levier qui leur permet de développer leur identité. »

Financées par Patrimoine canadien après le succès de la première phase, les initiatives de La ruchée, créées en 2020, soutiennent le milieu de l’éducation artistique et les communautés francophones du pays en répondant aux besoins du personnel enseignant et du secteur de l’éducation pour favoriser la rétention de personnel dans un contexte de pénurie.

Cette deuxième phase comprend deux principales activités. D’une part, il y a le programme de Mentorat en enseignement des arts. Plus de 21 enseignantes et enseignants accompagnés de sept mentors participent à la cohorte de l’hiver 2023. Ces participants se trouvent dans les sept provinces et territoires mentionnés précédemment. 

Environ 40 étudiantes et étudiants à la formation initiale en enseignement participent aussi, les 3 et 14 mars 2023, à l’atelier Bâtir la confiance créative, offert respectivement en partenariat avec le baccalauréat en éducation française de l’Université de Régina et la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. 

Et, d’autre part, il y a une plateforme de perfectionnement et de développement professionnel. Cette plateforme comprend un ensemble de formations en ligne. 

Il n’y a pas que ces deux universités qui intéressent les initiateurs de La ruchée. D’ailleurs, ils ont pour objectif de détendre ce projet dans d’autres universités francophones se dotant d’un département des sciences de l’éducation. 

À noter que les témoignages des participants pleuvent. Christel Kamani, étudiante en sciences de l’éducation qui a participé à l’atelier Bâtir la confiance créative en 2022, avoue que ledit atelier lui a été très utile. « Cela a changé totalement ma perception et ma conception de l’art, déclare-t-elle. En tant que matière à enseigner, mais également dans ma façon de voir les choses, les quatre piliers m’ont transformé. » 

« La profession d’enseignant, je vais l’embrasser avec beaucoup plus de confiance sur pas mal de points. C’est une vraie révélation ! Sur une échelle d’un à dix, j’étais à deux au début de l’expérience. Tu réalises que tu as un gros potentiel, mais que c’est enfoui en toi et que tu n’as jamais eu les outils. »  

Outre les activités qui se déroulent déjà pour l’hiver 2023, à l’automne, des participants à travers le pays, tant des professionnels de l’enseignement que des artistes et artistes-pédagogues, seront aussi invités à participer à un programme de conception d’activités et à un service de perfectionnement professionnel.

Il est utile de noter que la FCCF se dit l’unique voix politique des arts et de la culture de la francophonie canadienne et acadienne. Depuis plus de 40 ans dans le secteur des arts et de la culture, ladite fédération rassemble vingt-deux membres à travers le Canada. Ces membres sont répartis ainsi : treize organismes provinciaux et territoriaux qui contribuent au développement culturel et artistique de leur région, sept organismes représentant à l’échelle nationale les arts médiatiques, les arts visuels, la chanson et la musique, l’édition, le théâtre, un regroupement de la diffusion des arts de la scène et une alliance de radios communautaires.