Melissa : Mais, hallo Vickie ! Comment ça va? Quoi-ce qu’il y a de neux avec toi ?
Vickie : Peux-tu le voir ? Cecette c’est Chip, mon nouveau puppy !
M : Trop cute !! Hi Chip !
V : Je l’adore !… Mais autre que ça, je travaille fort sur le projet de femmes, ça va super bien… y’a 17 femmes impliquées jusqu’à date qui vont participer au spectacle et pis je crois que ce spectacle va faire partie du festival acadien de Clare. Au début, on voulait juste faire un concert intime, dehors, très informel, mais Daniel LeBlanc (directeur du Festival acadien de Clare) était comme, vous déservez être dans le théâtre. Si qu’on va faire cecette, faisons-le avec les lumières, pis du bon son, pis la stage… so, c’est en train de devenir une pas mal cool production et pis c’est vraiment, vraiment le fun.
M : Ça, c’est vraiment awesome ! So, comment ce projet a commencé ?
V : C’est Natalie Robichaud (directrice générale de la Société Acadienne de Clare) qui m’a approché, c’est en travers de la Société Acadienne. Ils avont eu une grant pour faire de quoi pour les femmes dans les arts. So, ouais, j’en avions parlé des années passées comme quelque chose qu’on voulait faire, mais ça se passe asteur, pis… it’s blasting off !
M : J’aime d’entendre des projets comme ça… ça c’est awesome, Vickie ! Ça fait longtemps que tu chantes pis que t’es impliqué dans la musique ?
V : Longtemps… Je crois que ç’a commencé à cause je l’entendais tout le temps avec mon père. Mon père était dans ses bands, il avait ses pratiques chez-nous dans la cave, pis toutes les fois qu’il apprenait des tunes c’était moi qui les trouvaient sur la radio… so, ça rinque tout le temps été partie de ma vie ! Les mémoires les plus tôt que j’ai de chanter, c’est mes parents qui disaient, oh wow, elle aime de chanter, so ils m’avons beaucoup encouragé de faire des talent shows, des concours, et du stuff de même. So, ça fait depuis que je suis toute petite, là.
M : Depuis que t’es jeune que t’écris des chansons itou ?
V : Moi je dirais que j’ai commencé à écrire des tunes quand j’avais ptête 10 ans, 11 ans… pis ma première chanson, c’était rinque une chanson que j’ai écris à propos de mon chien au temps. Mais j’étais vraiment inspiré par Fred Penner. Comme, c’était lui une de mes plus grosses inspirations à ce temps-là ; il me faisait penser à mon père. Il était sur le TV, il était famous, il faisait des cute chansons comiques et pis il jouait la guitare ! So, j’avais écrit une chanson dans sa style.
M : C’est vraiment cool que t’as pu trouver de l’inspiration comme ça. Ça sonne comme si ça te venait assez naturellement.
V : Ouais. J’ai pas vraiment sortie de ma coquille jusqu’au temps que je me suis rendu au collège. J’avais été dans piano et tout ça, et mes parents m’encouragions à jouer et chanter, mais au secondaire, j’en faisais vraiment pas. Il n’y avait personne vraiment dans mon groupe d’âge qui jouait de la musique… peut-être tcheuque gars, mais pas du tout de filles. So, j’ai pas commencé à écrire, à chanter et à jouer jusqu’au temps que j’ai été au collège.
M : C’est intéressant parce que ça me fait penser qu’en grandissant la majorité des musiciens que je regardais étaient tous des hommes. Ce qui faisait que, quand je voyais une femme sur la scène, c’était comme woah…
V : Ouais, je me sentais definitely la même façon, pis c’est clair que les femmes ont eu de la misère à trouver leur place dans toutes les industries ; mais je crois que notre génération à vraiment pousser les boundaries qu’ont jamais vraiment été poussé. On est en train de créer un mouvement dans la bonne direction et on le voit de plus en plus.
M : Ouais, t’as raison. Pis je pense à celles qui m’on inspiré une fois rendu à l’université, comme quand j’ai vu Lisa LeBlanc pour la première fois; pis c’était poin rinque une femme sur la scène, mais c’était elle qu’était la rockstar du stage, pis elle jouait le banjo, pis elle avait des bottes de cowboy, pis j’étais rinque in love… c’était cool de voir une femme rocker out, c’était inspirant.
V : Ouais… definitely !
M : So, les chansons que t’écrivais quand t’avais 10-11 ans… les chantais-tu pour tes parents à st’âge-là ?
V : Um… je crois pas, à cause je jouais pas la guitare à ce temps-là. Je jouais une miette de piano, mais c’est tout… il y a de mes ami.e.s qui connaissaient mes tunes… ils les connaissent encore à ce jour ! Mais autre que ça, j’en partageais pas trop… c’était manière de privé.
M : Ouais, je peux comprendre ça… la majorité de mes chansons, je ne les ai jamais partagées !
V : Right… pis je crois que je m’imaginais manière de drôle, à cause il n’y avait personne d’autre qu’écrivait de la musique. Je me souviens que quelqu’un qui s’asseyait pour écrire était différent… c’était un peu, comme, je réalise que je suis en train de faire de quoi d’unique icette, mais il n’y avait pas de communauté à m’aider à grandir dans ste domaine-là. Je me sentais seule à le faire.
M : Ouais, je peux comprendre ça. En pensant, quand j’ai commencé à écrire, c’était un peu ma façon d’être seule et écrire de comment je me sentais au temps. Il n’y avait pas beaucoup de mes ami.e.s qu’écrivaient au temps. Mais, toi t’as été créer un environnement, un jam où les femmes peuvent se rencontrer et apprendre à jouer de la musique… t’as créé l’environnement musical où y’en avait pas !
V : Ouais, pour sûr… pis c’est la même avec toutes les femmes qui sont impliquées. Elles ont toutes les mêmes affaires à dire… so… it’s beautiful à penser qu’on a toutes été mis dans les mêmes situations vulnérables. On se sentait un peu encagées, pis on ne pouvait pas sortir de nos coquilles, pis on se demandait, où sont mes personnes ?
M : Pis t’en train de le créer, l’environnement des personnes qui se cherchaient… t’es une trail-blazer, Vickie !
V : C’est pas mal cool…
M : Ouais ! Ça l’est ! So, à quel point après que t’as commencé à chanter et à écrire que t’as décidé, okay, je veux ramasser la guitare, je veux m’accompagner ?
V : J’avais été acheter ma première guitare à Radio Shack. Je crois que c’était encore nommé Radio Shack à ce temps-là ! C’était comme une cheap guitare rouge, mais je l’aimais amore ! Pis, c’est rinque de-même que j’ai appris ; je m’ai appris les cordes moi-même pis c’était More Than Words la première chanson que j’ai appris sur la guitare, pis… je crois que c’était la première fois que j’ai quitté de chez-nous que j’ai appris ça. Moi pis deux de mes chums on a renté une maison un été, pis c’était comme l’été à découvrir qui on était. Pis, st’été là, je m’avais dévoué à jouer… pis si le monde venait nous voir, je jouais pour zeux, pis c’est pas mal ça ! Quand j’étais jeune, mon père essayait de me montrer tcheuque cordes, mais c’est vraiment à ce temps icette que j’étais encouragé le plus. Mais encore, je le faisais toute seule. J’avais personne à jammer avec à ce temps-là.
M : Right… pis à quel point dirais-tu que ce n’était plus juste toi toute seule. Tout d’un coup, tu te trouvais sur la scène avec d’autres artist.e.s pis tu voulais partager tes chansons ?
V : Definitely au temps du collège… quand j’ai été au collège, c’était pas tout de suite après la high school, j’avais jetté 3-4 ans et pis, quand j’ai arrivé là, moi j’étais une des plus grandes, so j’étais mature… well, j’avais rinque 23, mais je me croyais mature ! Pis j’étais loin de chez-nous. Il n’y avait personne que je connaissais. J’étais à Truro, à NSCC pour Recreation Leadership, pis je dirais que ma deuxième année que j’ai commencé à jouer pis noser à laisser la porte de ma dorm room ouverte quand je jouais pis que je chantais. Ça c’était comme la première step, ça c’était comme une invitation, à moi. Je laisse la porte ouverte pis si le monde va passer pis ils veulent arrêter voir, ils arrêteront. C’est actually comme ça que j’avais rencontré le père à mes enfants ! So, on a commencé à aller à des open mic, et c’était la première fois que je me mettais sur la scène, je dirais. Pis de là, j’ai commencé à partager mes originales ; j’avais été travailler pour Katimavik et pis le training avait tellement d’un focus de placé sur le développement personnel qu’on ne pouvait pas faire autre que partager. So, j’avais été sitant vulnérable ste semaine-là que j’avais dévoilé toutes mes chansons originales… pis c’était un peu comme, OK, asteur je l’ai fais, j’ai eu du feedback, pis tout ça m’a vraiment encouragé.
M : Wow, trop cool… il y a vraiment du pouvoir en partageant, n’est-ce pas ? Tu ne sais jamais qui tu vas aller chercher avec ta musique pis tu ne sais jamais comment ça va t’affecté positivement, aussi. C’est encourageant d’entendre tes belles expériences de partagées parce que, hopefully, ça va encourager d’autres à le faire itou !
V : Absolutely, pis c’est vraiment personnel quand tu partages des paroles que t’as écris qui sont extrêmement vulnérables… c’est un platform assez challenging. Mais, ouais, c’est comme ça que ça tout commencé pour moi ! Pis asteur que j’y pense, j’avais besoin de sortir de ma communauté pour me faire sentir entendu.
M : Right… y’a vraiment beaucoup de talent dans notre communauté de Clare, pis, comme jeune femme, on nous voyait pas souvent sur la scène. So, ptête sortir pour un petit bout t’as juste donner la chance à trouver ta place. C’est pas négatif qu’on a sitant de talent ici. C’est actually vraiment inspirant. Mais, juste ste chance là à faire ta own thing, s’avait un impact. Ça t’as donné la chance à te trouver.
V : Exactly. Pis même si c’est intimidant, tu peux trouver ta place. Tous les fois que je partage ma musique, y’a tout le temps au moins une personne qui vient me dire de quoi qui me faire sentir comme ça le vaut de partager.
M : Ça fait du bien d’entendre ça…
V : Ouais ! J’adore tout ça. Je suis vraiment contente d’où je suis rendu asteur. Tous les petits morceaux m’ont apporté en quelque part de nice, pis je suis vraiment fière.
M : Ouais, tu viens juste de releaser un album itou ! Félicitations !
V : Ouais, merci ! J’en suis vraiment fière… l’album fait bien, Quoi-ce que Évangéline croirait était sur les charts depuis qu’elle a été releaser ! Pis c’est vraiment cool comment l’album a tout arrivé. J’ai eu un sponsor qui m’a offert de payer tout… pis c’était tellement généreux, pis ça fait le processus possible, à cause que je ne croyais jamais que j’allais pouvoir ! So, après que ça c’est arrivé, le reste s’est déroulé assez vite. J’ai commencé à travailler avec Daniel LeBlanc, pis lui a été unreal à faire les contacts avec tous les musiciens. C’était encore durant les temps un peu intense de Covid, so rien ne se faisait en personne ; le steel guitare se trouvait à Nashville, y’avait Ray Légère au Nouveau-Brunswick, pis Jean-Pascal à Moncton… tout le monde était manière de partout pis ça le faisait même plus intéressant ! C’était un peu d’un challenge à cause fallait jeter pour les parties à tout le monde, mais pour la plupart, c’était un processus assez relax ; j’avais pas des deadlines, y’avait vraiment pas de presse, so on a travaillé dessus pour à peu près un an et pis là on a célébré avec un gros release party au bord du lac et pis là on a fait un release pour le public qu’était un sold out show ! C’était great !
M : Ça c’est vraiment awesome, Vickie ! Congrats sur tout ça ! As-tu des plans pour ce qui vient ensuite ? Des spectacles qui s’en viennent ?
V : Well, j’ai une grosse bibliothèque de chansons d’écrites, j’en ai passé 75… so, j’aimerais d’aller en travers pis voir s’il y en a que je veux faire de quoi avec, je crois qu’il y en a qui valent partagé !
M : Oh, moi j’y crois. J’ai été chanceuse assez à partager la scène avec toi, pis je me rappelle de la première fois que je t’ai vue performer, j’étais sitant contente de voir un femme, de Clare. Je suis sitant fière de voir ça. Rinque de voir de la représentation sur la scène avait beaucoup de signification pour moi, pis je suis certaine pour les autres femmes en musique, itou.
V : Bein, moi j’ai pensé la même affaire quand je t’ai vue, toi !
M : Ouais, j’avais été assez chanceuse d’avoir des opportunités en musique à la high school, mais je ne savais pas trop c’était quoi ma place…so, n’importe quand je voyais une femme dominé la scène, j’étais overwhelmed de fierté…
V : Ouais, je peux comprendre ça… je crois que la majorité des femmes, au moins de chez-nous, diraient la même affaire… qu’elles avons senties gênées de se mettre dans la scène… mais, on n’a pas laissé ça nous arrêter ! À cause que… yousse qu’on sera ? Comme, le monde veut nous encourager, ils veulent nous voir chanter et partager notre stuff, so on va continuer à le faire !
Merci, Vickie, d’avoir pris le temps de discuter avec Le Courrier !
Retrouvez les vidéos de ses chansons ici:
Légende de mots acadien :
neux – nouveau
cecette – ceci
pis – et
ouais – oui
asteur – maintenant
rinque – seulement
itou – aussi
ptête – peut-être
manière – un peu
noser – le courage de faire quelque chose
tcheuque – quelques
poin – pas
miette – peu
amore – beaucoup
icette – ici
ste – ce/cette
chums – ami.e.s
zeux – eux
jetté – attendu
sitant – tellement
bein – bien
yousse – où