Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse
Il s’agit du premier Lycée International Français en Acadie.
Le projet de l’école privée de Halifax devait être finalisé en 2025 ou 2026, mais avec l’abandon du Lycée de Saint-Jean en décembre dernier, le Lycée international français des provinces atlantiques (LIFPA) a pris la décision de se focaliser sur le projet de Halifax.
Les dépenses pour l’école de Saint-Jean étaient 50 % plus élevées que prévu et il aurait fallu 200 élèves supplémentaires afin d’assumer tous les risques financiers.
La direction du LIFPA Don Bosco Halifax, Sylvain Olivier, a annoncé dans un communiqué, le 8 février, qu’un bail a été finalisé avec le propriétaire du site et que les travaux débuteront prochainement.
Le lieu de l’école, sur la péninsule de Halifax, est stratégique. « On voulait être de ce côté-là de la péninsule parce que c’est un lieu très accessible pour l’ensemble des familles, par rapport aux axes routiers et au transport en commun », explique M. Olivier.
L’école internationale accueillera des élèves âgés de cinq à 18 ans « de toutes les nationalités et de toutes les communautés ».
Les inscriptions sont ouvertes depuis la semaine dernière sur le site Internet du lycée. On prévoit d’y accueillir une centaine d’élèves à la rentrée.
À l’heure actuelle, le LIFPA Don Bosco Halifax cherche des familles d’accueil, environ une quarantaine, et finalise son processus de recrutement de professeurs.
Notons que, pour une année scolaire, les droits de scolarité dépassent 15 000 $.
Il y aura trois types de publics : les anglophones et allophones, pour « une immersion en langue française plus facilement », les jeunes Français, qui fréquenteront l’école pour une période de trois, six ou 11 mois, ainsi que les membres de la francophonie locale.
Le Courrier a contacté le Conseil scolaire acadien provincial (CSAP) pour des commentaires. Le conseil scolaire a précisé qu’il ne fera pas d’entrevue à ce sujet en ce moment.
Or, dans un article de Radio-Canada daté du 8 février, Michel Collette, directeur général du CSAP, a mentionné que l’ouverture du lycée n’est pas une source d’inquiétude.
Selon M. Olivier, la présence du LIFPA Don Bosco Halifax contribuera au rayonnement de la francophonie locale. « On arrive avec une offre complémentaire. Cent pour cent de nos professeurs vont venir de France. Ce sont déjà des familles avec des conjoints, qui vont arriver avec leurs enfants en Nouvelle-Écosse. Donc, on va participer au développement de la francophonie. »
Le LIFPA Don Bosco Halifax souhaite également s’insérer dans les réseaux. « On vient pas en concurrent, on vient en amis, lance le directeur. On vient pour travailler la rencontre entre les jeunes. »
Pour connaitre davantage sur l’élaboration des écoles privées, Le Courrier a fait une demande d’information auprès du département de Programmes et services en français du ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance de la Nouvelle-Écosse, sans retour avant la date de tombée de l’article.
Aujourd’hui, il y a 580 Lycées Internationales Français dans le monde, dont huit au Canada, informe le directeur. « Pour le président Emmanuel Macron, c’est une anomalie qu’il n’y en ait pas dans les provinces atlantiques. »