Dans cette optique, elle se veut un lieu favorisant la diversité culturelle. Ainsi, Le Courrier a rencontré Luc Tardif, recruteur international de Sainte-Anne, afin de cerner et de comprendre à quel point la diversité linguistique et culturelle est prégnante non seulement dans cet espace universitaire, mais aussi à la Baie Sainte-Marie.
M. Tardif souligne qu’il ressent la diversité linguistique et culturelle régulièrement au sein de l’Université par l’entremise des échanges dans le milieu estudiantin. «Avant de commencer à recruter à l’international, sur le campus, nous n’entendions presque uniquement que du français et de l’anglais, précise le recruteur. Maintenant, il n’est pas rare d’entendre de l’arabe, du wolof, du lingala, etcetera.»
Selon M. Tardif, certaines de ces langues étaient totalement inconnues de plusieurs étudiants canadiens, auparavant. Au fur et à mesure, les autres langues émergent dans le milieu universitaire. «Alors ça ouvre l’esprit», précise-t-il.
Il faut convenir que Sainte-Anne offre aussi des ressources pour soutenir la diversité culturelle et favoriser l’intégration des étudiants internationaux. De plus, l’université organise des évènements et des activités pour célébrer la diversité culturelle.
«Il y a la soirée multiculturelle, le tournoi des nations, la semaine d’orientation pour les nouveaux étudiants internationaux, l’aumônerie qui servent à ça, énumère M. Tardif. Cela dit, n’importe quelle activité est là pour permettre aux étudiantes et étudiants de faire rayonner leurs talents, de partager avec les autres et, ultimement, de vivre leur culture.»
Soulignons que la soirée multiculturelle à Sainte-Anne offre un buffet international cuisiné majoritairement par les étudiants de différents pays. De plus, au cours de la soirée, des prestations artistiques et théâtrales ainsi que des défilés de différentes cultures sont toujours présentés.
Le recruteur international de Sainte-Anne croit que le multiculturalisme à Sainte-Anne contribue non seulement au rehaussement de l’université, mais aussi à la reconnaissance de la région de Clare. «Ça fait de Pointe-de-l’Église un des villages les plus multiculturels du monde et fait connaitre une région francophone trop peu connue à l’échelle planétaire», déclare-t-il.
Questionné sur les stratégies mises en place pour parvenir à attirer les étudiants de tous les coins du monde, M. Tardif est d’avis que ça passe par le réseautage. «Le recrutement est basé sur le rayonnement de l’Université Sainte-Anne à l’étranger par le réseautage, les salons et le bouche-à-oreille de la part de nos anciennes et anciens», confie-t-il.
En plus des étudiants, le personnel administratif et le corps professoral de Sainte-Anne comptent beaucoup de personnes venant de tous les coins du monde. À titre d’exemple, la vice-rectrice à l’administration de Sainte-Anne, Patriciane Nankoua, est d’origine camerounaise.
«Avoir des personnes provenant de tant de différents endroits dans le monde est une richesse incroyable pour une petite université comme l’Université Sainte-Anne, un petit village comme Pointe-de-l’Église», conclut Luc Tardif.