le Mercredi 18 septembre 2024
le Mercredi 24 janvier 2024 7:00 Nos communautés - Clare

Une jeune fille de la Baie veut mettre sur pied le « Journal de Comeauville »

Céleste Huchet présente son livre préféré à Natalie Robichaud, directrice générale de la Société acadienne de Clare. 
 — PHOTOS : De gracieuseté - Natalie Robichaud
Céleste Huchet présente son livre préféré à Natalie Robichaud, directrice générale de la Société acadienne de Clare.
PHOTOS : De gracieuseté - Natalie Robichaud
COMEAUVILLE - Inspiré du Journal de la Rue Sésame, Céleste Huchet, une élève de la 4e année de l’École Joseph-Dugas, à Pointe-de-l’Église, rêve de réaliser un journal semblable pour sa communauté, Comeauville.
Une jeune fille de la Baie veut mettre sur pied le « Journal de Comeauville »
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 Le Journal de la Rue Sésame a inspiré Céleste à faire du journalisme dans sa communauté. 

Jean-Philippe Giroux – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse

Pour ce faire, Céleste sera responsable d’une rubrique dans le Courrier de la Nouvelle-Écosse destinée aux petites nouvelles de Comeauville. La page, nommée Le Journal de Comeauville, comprendra des images, des vignettes, des courts textes en format question-réponse, etc. 

Natalie Robichaud, directrice générale de la Société acadienne de Clare, a appris il y a quelques mois que Céleste voulait s’aventurer dans le domaine du journalisme. 

Il est important pour la directrice générale de soutenir le projet à Céleste. « Quand ce qu’un jeune ou une jeune a une idée, moi, j’essaie de développer ces idées-là, soutient-elle. Ça fait partie des stratégies de leadership et de développement chez les jeunes. » 

Lorsqu’elle était plus petite, Mme Robichaud a aussi réalisé un journal du voisinage avec son cousin, dont le père était propriétaire d’une station de radio bien équipée. On y trouvait notamment une photocopieuse, qu’elle a utilisée pour faire des exemplaires avec des feuilles de papier en néon. 

Son journal comprenait des recettes, des blagues, des jeux-questionnaires et des profils sur les membres de sa communauté. « Quand Céleste m’a parlé de [son projet], moi, tout de suite, que ça rende dans mon travail ou non, c’était quelque chose que j’étais prête à faire avec elle parce que, moi, j’ai vécu la même affaire. » 

Plus tard dans sa vie, elle est devenue rédactrice en chef du journal étudiant de son école, une expérience qui l’a marquée. « C’est quelque chose qui a toujours resté avec moi, pis j’espère que ça reste avec Céleste », dit-elle. 

Céleste Huchet avec son exemplaire du Journal de la Rue Sésame.

Jouer la journaliste 

Ce que Céleste Huchet aime le plus du Journal de la Rue Sésame, c’est qu’il s’agit d’une initiative dont le but est de produire des journaux locaux. Elle souhaite emboîter le pas des personnages dans le livre et voir les nouvelles de sa communauté sur papier. 

Le mini-journal de l’élève ressemblera au Courrier, précise-elle, mais avec une touche beaucoup plus locale, comme son journal favori. « Ce qu’on va faire, c’est qu’on va juste faire le journal pour Comeauville, juste pour Comeauville », annonce Céleste. 

Cette dernière raconte l’histoire du Journal de la Rue Sésame avec beaucoup d’enthousiasme. Dans ce récit, une petite fille reçoit un colis de sa tante. En le déballant, elle y découvre une machine à écrire. 

Avec son nouvel outil, elle décide de concevoir un journal qui présente les actualités de la Rue Sésame. Son amie décide de s’impliquer pour lui donner un coup de main, notamment en cherchant « les lettres de l’alphabet qu’il faut pour écrire tous les mots ». 

Céleste veut faire comme ces journalistes communautaires et passer en entrevue les gens dans son quartier. Pour commencer, elle aimerait interviewer, entre autres, ses grands-parents, afin de connaitre davantage sur leurs chevaux, ainsi que ses voisins et sa parenté, dans le but de documenter ce qu’ils font de bon dans le village. 

Céleste veut aussi dévouer sa rubrique aux bijoux de sa communauté : la mer, les animaux, la nature, etc. 

La prochaine étape est de faire des appels téléphoniques pour voir qui accepterait de passer dans son journal. Elle a déjà plein de questions en tête qu’elle a hâte de poser. 

En ce moment, elle travaille sur l’ébauche de la première édition de son projet, qui paraîtra dans la prochaine publication du Courrier. Au moment de lire ces lignes, les premières entrevues devraient avoir été enregistrées. 

On apprend à faire de l’impression avec le Journal de la Rue Sésame.