M .Surette mettra fin à son troisième mandat comme recteur en juin 2024. Il fallait prévenir le Conseil des gouverneurs au moins un an avant sa démission.
Après avoir été enseignant dans la région de Par-en-Bas (baccalauréat en Éducation de l’université St. Mary’s), il est devenu en 1998 le président-directeur général de l’ancien Collège de l’Acadie, le seul collège communautaire francophone de la Nouvelle-Écosse.
À son arrivée, il a supervisé l’adoption d’une nouvelle direction stratégique et d’une nouvelle structure opérationnelle afin de mieux positionner le Collège à la veille du 21e siècle.
Son implication a aussi mené au fusionnement de l’Université Sainte-Anne avec le Collège de l’Acadie. « Je suis très fier d’avoir été associé à, et d’avoir représenté, l’éducation postsecondaire francophone en Nouvelle-Écosse pendant 25 ans, a-t-il dit. Je remercie les membres du personnel et du corps professoral, les étudiantes et étudiants et la communauté francophone et acadienne qui, eux aussi, peuvent être fiers d’avoir contribué ensemble à l’essor de l’Université Sainte-Anne. »
M. Surette a confié qu’il a beaucoup réfléchi à son avenir depuis le printemps dernier. « C’est ma treizième année comme recteur, a-t-il confié. J’ai accueilli récemment trois nouveaux membres de l’administration qui prennent leur part de la relève et j’ai pu passer du temps avec eux avant mon départ. Aussi, notre plan stratégique actuel s’achève en 2024 et je sais que je ne serai pas ici pour mettre le nouveau plan en vigueur, donc je laisse la tâche, qui sera développée à ma succession. »
L’Université est aussi sur une base financière très stable et les inscriptions vont très bien, selon lui.
Les nouvelles administratrices entrées en poste sont Patriciane Nankoua, qui remplace Éric Tufts au poste de vice-rectrice en Administration, Martine Béland, qui remplace Kenneth Deveau au poste de vice-rectrice en Enseignement et Recherche, et Magalie Péloquin, qui remplace Donna Mullen comme directrice des Ressources humaines.
Le recteur sortant est surtout fier des accomplissements de l’Université du côté académique durant son mandat. « Nous avons un nouveau baccalauréat en Sciences, deux nouvelles maîtrises (ès Arts et en Sciences) et nous avons connu beaucoup d’avancements dans la recherche académique et scientifique, notamment celle sur la recherche visant la qualité du homard. On a aussi beaucoup de projets d’infrastructures, surtout sur le campus principal à la Pointe-de-l’Église. Il faut quand même aller chercher le financement », a-t-il précisé.
Le gros projet qui demeure est celui des rénovations au Rendez-vous de la Baie à la Pointe-de-l’Église, un projet d’une valeur de 4 millions de dollars. Sous la tutelle d’Allister, l’Université a réussi deux campagnes majeures de financement qui ont récolté plus de 10 millions de dollars chacune.
Plusieurs édifices du campus de la Pointe-de-l’Église ont fait peau neuve, notamment le Centre sportif Marcel-R.-Comeau, l’édifice Gustave-Blanche, la Bibliothèque Louis-R.-Comeau et l’ajout récent de la piste d’athlétisme et du terrain de soccer.
L’Université a atteint un record d’inscriptions en 2019, en plus d’être maintenant reconnue comme chef de file en recherche dans plusieurs domaines et comme université « verte ». Tout ça a été accompli avant et lors de la pandémie de la COVID-19 et représente un des plus grands défis de l’histoire de l’institution durant l’administration d’Allister.
Il a été de plus président du Comité organisateur du 3e Congrès mondial acadien (CMA) en 2004 et il est actuellement président du CMA 2024. Le recteur sortant n’a pas encore de plans spécifiques pour son avenir, mais il assure que ce n’est pas encore une retraite.
Pour sa part, Michel Samson, président du Conseil des gouverneurs de l’Université Sainte-Anne, apprécie le travail du recteur sortant. « Je suis reconnaissant envers tout le travail accompli par monsieur Surette et le leadership dont il a fait preuve, non seulement dans le secteur de l’éducation, mais aussi au niveau communautaire. »
Le comité établi pour nommer sa succession commence désormais son travail. Les recteurs de l’Université Sainte-Anne sont nommés pour des mandats de deux ans renouvelables.