Après s’être offert en spectacle dans plusieurs grandes villes du Canada comme Victoria, Edmonton, Ottawa et Halifax, ce groupe hispanophone a fait son débarquement en Clare.
Sous l’initiative de la Communauté francophone accueillante (CFA) de Clare et la Société acadienne de Clare (SAC), la salle de théâtre Marc Lescarbot était quasiment pleine comme un œuf.
Avant de commencer le spectacle, une collation a été offerte aux spectateurs à partir de 19 h. Des Apéros non alcoolisés et des Tapas ont été servis dans le Centre de bienvenue Rendez-Vous de la Baie. Inutile de dire que les spectateurs les ont consommés à satiété.
Il faisait 20 heures sonnantes quand Natalie Robichaud de la SAC et Marcel Saulnier de la CFA ont pris la parole pour remercier les spectateurs et, du même coup, annoncer l’arrivée de Flamenco en Rouge sur scène. Matthew Martin, directeur musical et guitariste du groupe, a gravi la scène et a donné les premières notes.
Si Flamenco en Rouge est formé de six musiciennes et musiciens, seulement quatre ont été présents au spectacle. Il s’agit de Matthew Martin, le guitariste, Martine Durier-Copp, la directrice artistique et chorégraphe, Brenley Heaver, la chanteuse et tambourineuse, et Marina Roussakova, la danseuse. Le percussionniste Sebastian Copp et une autre danseuse, Ruth Pacis, ont brillé par leur absence.
Durier-Copp n’a pas caché non seulement sa satisfaction pour le spectacle, mais aussi son admiration pour la région de la Baie. « Flamenco en Rouge a déjà donné des prestations dans plusieurs grandes villes du Canada, mais ici en Clare, il y a quelque chose de particulier, précise-t-elle. Nous aimons l’accueil, l’organisation, et la mer qu’il y a ici. »
La native de Montréal vit en Nouvelle-Écosse depuis 30 ans et son groupe s’est déjà offert en spectacle dans plusieurs villes de cette province. « Nous avons joué partout en Nouvelle-Écosse comme à Kentville, Lunenburg, Shelburne et d’autres encore. Mais c’est pour la première fois que nous découvrons Clare comme une petite ville époustouflante, précise Martine. Nous attendons d’autres invitations pour retourner dans la région. »
La satisfaction était de tous les côtés après ce spectacle. Outre les musiciens du groupe, les spectateurs et les organisateurs n’ont pas caché non plus leur satisfaction.
Prudencia Mbiadjeu Mbunzwe, une Camerounaise qui s’y est bien amusée, s’est exprimée au micro du Courrier. « J’ai pris part au spectacle de Flamenco en rouge premièrement dans le cadre de la Semaine nationale de l’immigration francophone. J’ai été tout aussi animée par la curiosité de découvrir cette belle culture gitane à travers le magnifique art qu’est le Flamenco », précise-t-elle.
« J’ai énormément apprécié ce spectacle à cause de sa beauté et de l’histoire qu’il nous racontait. En effet, l’une des interprètes marquait une pause entre chaque nouveau passage ou encore »Camino », afin de nous expliquer le message véhiculé par chacun de ces derniers. De plus, le talent et la passion du groupe Flamenco en rouge m’ont tout à fait séduite. »
Selon cette spectatrice, non seulement elle a été marquée par l’intensité mise par les danseuses dans leur interprétation, mais elle a aussi été éblouie par la dextérité avec laquelle le guitariste passait d’un rythme à un autre, tout en s’accordant aux pas des danseuses et à la voix époustouflante de la chanteuse.
Marcel Saulnier, l’un des organisateurs, a abondé dans le même sens. « J’ai été très satisfait du spectacle, précise-t-il. Une partie de mon rôle au CFA est de sensibiliser les habitants de Clare aux autres cultures et traditions des personnes qui habitent avec nous dans notre communauté. Le spectacle était une façon amusante d’enseigner aux gens une nouvelle culture par la performance artistique du flamenco. »
Selon M. Saulnier, ce qu’il a aimé le plus dans le spectacle, c’est le claquement des chaussures en ligne avec le guitariste et la chanteuse. « On peut dire qu’il s’agit d’une troupe de professionnels accomplis », déclare-t-il.
Si les musiciens du groupe souhaitent retourner en Clare, M. Saulnier laisse croire implicitement que ce ne sera pas facile de voir à nouveau Flamenco en Rouge. « Les événements de ce type sont plus coûteux que nos événements habituels et ils seront donc certainement plus éloignés les uns des autres que nos activités habituelles », conclut-il.