le Mercredi 9 octobre 2024
le Mercredi 11 octobre 2023 7:00 Nos communautés - Clare

Les nouveaux arrivants de la Baie Sainte-Marie bénéficient d’un cours d’anglais gratuit

 L'entrée de la galerie d'art contemporain, Le Trécarré, où se déroule les cours.  — PHOTO - Jean Junior Nazaire Joinville
L'entrée de la galerie d'art contemporain, Le Trécarré, où se déroule les cours.
PHOTO - Jean Junior Nazaire Joinville
La communauté francophone accueillante de Clare, dont le siège social se trouve à la Pointe-de-l’Église, au local de l’Université Sainte-Anne, lance son cours d’anglais gratuit pour toute la communauté, particulièrement les nouveaux arrivants.
Les nouveaux arrivants de la Baie Sainte-Marie bénéficient d’un cours d’anglais gratuit
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Marcel Saulnier, gérant du Centre de bienvenue du Rendez-vous de la Baie. 

PHOTO - Jean-Philippe Giroux

Ladite communauté prend à cœur cette initiative, qui fait d’ores et déjà beaucoup d’heureux dans la région. Marcel Saulnier, gérant des activités du Rendez-vous de la Baie de la Communauté francophone accueillante (CFA), en a discuté lors d’une entrevue avec Le Courrier.

« Nous remarquons que nombreux sont les nouveaux arrivants à la Baie Sainte-Marie qui sont francophones unilingues, dit-il. Une fois qu’ils sont arrivés ici, ils connaissent beaucoup de difficultés afin de trouver un emploi. Dans ce cas, nous leur offrons ce cours d’anglais gratuit. » 

L’originaire de Saulnierville croit que les francophones ou allophones qui ne maitrisent pas l’anglais sont dans de beaux draps afin de s’établir dans la région. 

Il souligne aussi qu’un grand nombre d’entre eux ont déjà bénéficié de ce cours gratuit. « Nous avons déjà des Sud-Coréens, des Mexicains, des Marocains, des Congolais, des Ukrainiens, pour ne citer que ces nations, qui ont déjà participé à notre cours, souligne-t-il. Ils sont toujours très satisfaits de leurs niveaux en anglais après leur passage dans les cours. » 

Il est utile de rappeler que la CFA vise non seulement à contribuer à rendre la communauté de Clare plus accueillante pour tous, mais aussi à faire en sorte que tous les membres de la communauté aient une attitude positive envers les nouveaux immigrants, y compris ceux qui souhaitent s’établir en français. Cependant, si le français est le socle de cette communauté, elle est dans l’obligation d’offrir des cours en anglais pour ces nouveaux arrivants.

Emily Vaughan, enseignante responsable du cours d’anglais. 

PHOTO - Jean-Philippe Giroux

Questionné sur la philosophie de la CFA, qui pourrait être remise en question avec le déroulement de ce cours d’anglais, le gérant ne croit nullement que ce cours peut empêcher les francophones de s’établir en français dans la région. 

Au contraire, les cours peuvent les aider à devenir bilingues, mentionne-t-il. « Notre mission, c’est accueillir les nouveaux arrivants dans la région, mais aussi les intégrer. La CFA est le seul organisme de cette taille qui offre [ce] service. Sinon, les nouveaux arrivants devraient aller à Yarmouth ou à Digby. »

M. Saulnier déclare aussi qu’il y a la possibilité d’offrir des cours d’autres langues aux nouveaux arrivants, selon leurs besoins. « Il y a des nouveaux arrivants qui parlent l’anglais, mais ne parlent pas le français. Nous pourrons leur offrir des cours de français, précise-t-il. Il y a d’autres qui veulent parler l’espagnol, voire d’autres langues. Il y a la possibilité de donner ces cours. »

Pour cette session, le cours d’anglais se déroule tous les jeudis soir entre 18 h et 19 h 30 dans la galerie d’art contemporain du Trécarré, au Rendez-vous de la Baie à la Pointe-de-l‘Église. 

Emily Vaughan est le nom de l’actuelle enseignante d’anglais aux nouveaux arrivants. Étudiante à l’Université Sainte-Anne ayant le français comme langue seconde, M. Saulnier croit qu’elle est l’enseignante idéale pour ce cours d’anglais. 

Le gérant envisage aussi d’offrir un certificat aux apprenants après avoir bouclé les cours. « D’autres organismes offrant les cours d’anglais donnent des diplômes à la fin, et pourquoi pas nous ! » conclut-il. 

Marcel Saulnier à son bureau au Rendez-vous de la Baie. 

PHOTO - Jean Junior Nazaire Joinville