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le Mercredi 20 Décembre 2023 9:00 Non classé

Les défis du Centre Papillon et Pissenlits de Pubnico

Une ardoise et des crayons de couleurs.  — Franz Massard - Adobe Stock
Une ardoise et des crayons de couleurs.
Franz Massard - Adobe Stock
Depuis quelques mois, le centre Papillon et Pissenlits rencontre des obstacles qui ont des répercussions sur les parents de la communauté de Pubnico. Le Courrier a réalisé un entretien avec la présidente Jacinta d’Entremont pour explorer les contraintes auxquelles fait face cette garderie.
Les défis du Centre Papillon et Pissenlits de Pubnico
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Farida AgognoIJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse – Atl 

Situé dans l’École Pubnico-Ouest, le Centre Papillon et Pissenlits est une prématernelle avec plus de 40 ans d’existence. Selon la présidente, Jacinta d’Entremont, le centre détient uniquement une licence de travail à temps partiel. Autrement dit, les enfants participent au programme pendant quatre heures et retournent chez eux.  

Cette situation, selon la présidente, crée un inconvénient pour les parents, qui recherchent un service de garde à temps plein pour leurs enfants. Consciente de cette contrainte, le centre envisage d’obtenir un permis à temps plein depuis quelques années. 

En plus du besoin de faire une demande de permis à temps complet au ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance, la présidente souligne que le centre manque de personnel pour fonctionner. 

Jacinta d’Entremont, présidente du centre Papillon et Pissenlit de Pubnico.

Centre d’appui à la petite enfance de la Nouvelle-Écosse

« Même si tous les documents nécessaires étaient prêts et approuvés, il me faut un personnel à temps plein. Sans éducateurs et éducatrices à temps complet, la garderie ne fonctionnera point », relate-t-elle. 

Les annonces pour le recrutement des employés ont déjà été publiées. Cependant, Mme d’Entremont raconte qu’elle manque d’informations essentielles pour susciter l’intérêt des candidats et candidates. Il s’agit par exemple des heures de travail, l’option d’ouvrir en été, le changement de manuel de temps partiel à temps plein, etc.

Aussi la compétition sur le marché du travail est un autre défi à surmonter. « Il semble que les éducatrices préfèrent aller vers des garderies avec de meilleures conditions de travail comme des salaires élevés », poursuit-elle. 

Alors que le recrutement sur le territoire néo-écossais pose un problème, Mme d’Entremont note que cet obstacle est national et international. Les qualifications des candidatures provenant de l’extérieur de la province et du pays ne sont pas reconnues en Nouvelle-Écosse. 

D’après le ministère de l’Éducation, les nouveaux arrivants peuvent être embauchés à condition qu’ils soient inscrits ou demandent de compléter leur diplôme d’EPE dans le cadre du programme Pathways du Nova Scotia Community College ou du Nova Scotia College of Early Childhood Education. 

Les détails d’inscription seront publiés sur la page web de Formation et Développement de la main d’œuvre, au début de l’année prochaine. 

Le ministère soutient que le programme EPE est également ouvert aux personnes vivant dans les zones difficiles à recruter qui n’ont pas accès à une formation EPE à travers un partenariat avec Nova Scotia Community College. 

La prochaine cohorte débutera au printemps 2024, avec des cours commençant en septembre.

Par ailleurs, un autre dilemme qu’elle rencontre est de trouver des éducatrices bilingues. Son souhait est de recruter des personnes bilingues, car la plupart des familles comptent un parent francophone et l’autre anglophone. 

Mme d’Entremont mentionne que le centre a obtenu un soutien gouvernemental. « On a reçu de l’argent du gouvernement, une somme de 78 000 $ pour l’expansion de services de garde d’enfant », dit-elle. 

Elle explique que plus de 50 000 $ de ce financement ont été investis dans la construction d’un terrain de jeu adapté et sécurisé pour les enfants, tandis que le reste du montant a été alloué à des rénovations, et l’achat des équipements, y compris la construction d’une porte offrant un accès direct à l’extérieur. 

Elle estime que cet appui financier est bénéfique, car en l’absence de cette contribution, le centre ou la communauté aurait probablement fait un prélèvement de fond pour répondre à ses besoins. 

Pour l’avenir, la présidente souhaite que le processus de recrutement soit moins long, que les formations et diplômes soient reconnus et que le salaire dans le domaine de l’éducation devient plus attirant. 

« Notre garderie sera à temps plein avec des âges mixtes. D’habitude, une garderie a des enfants de 18 mois à 30 mois dans une salle et d’autres enfants de 30 mois à 36 mois dans une autre salle, ajoute-t-elle. Mais nous avons accès à une salle et la grandeur de [celle-ci] peut contenir 18 enfants. Puis, après des sondages de notre communauté, on a grand besoin d’une garderie dans notre région. »

Étant d’avis avec Mme d’Entremont, le ministère responsable déclare que la transition vers un centre à temps plein est avantageuse aux familles. « Nous travaillons en collaboration avec Papillon et Pissenlits pour relever les défis auxquels le centre est confronté, avance-t-il. Nous avons également travaillé avec le centre pour explorer des solutions de dotation immédiates, y compris des plans de dotation temporaire atténuant l’absence de personnel du centre pour des formations. »