le Jeudi 12 septembre 2024
le Vendredi 23 août 2024 13:00 Chroniques

Femmes acadiennes, actrices de la résilience

Blandine Soulmana au CMA 2024.  — CRÉDIT : Ariane Gleize
Blandine Soulmana au CMA 2024.
CRÉDIT : Ariane Gleize
Du 13 au 15 aout a eu lieu le Sommet des Femmes dans le cadre du Congrès mondial acadien, autour de la thématique La force dans nos racines : de l’épuisement à l’épanouissement. Des moments d’échanges et de partage d’expériences ont permis aux femmes de se ressourcer et reprendre leur plein pouvoir.
Femmes acadiennes, actrices de la résilience
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Durant ces trois journées, les femmes acadiennes et francophones d’ailleurs sont venues un peu partout du Canada. Elles ont pu participer à des conférences, des tables rondes, des ateliers et des jeux. 

Les grands sujets étaient dédiés à la santé financière, au rôle des femmes dans la communauté, à leur reconstruction par la parole et leur bienêtre. Une véritable opportunité pour donner des clés aux femmes et leur faire prendre conscience de leur force et de leur ambition.

Une mini session au Sommet des Femmes, jour 2, dans le cadre du CMA 2024.

CRÉDIT : Ariane Gleize

La femme aux multiples facettes

Stéphanie St-Pierre précise que la place des femmes a évolué dans le temps, mais qu’il est important de la contextualiser, car nous ne pouvons pas regarder le passé avec les yeux d’aujourd’hui.

Pour elle, «les femmes sont les  gardiennes de la langue», et «elles ont la capacité d’agir sur la communauté pour transmettre des valeurs».

Chaque femme jongle pour trouver des solutions pour son épanouissement personnel. Par exemple, en ce qui concerne la santé financière, pour certaines, cela peut être une source d’angoisse. 

Après avoir couvert les besoins vitaux, Cyrilla Saunders rappelle qu’épargner un petit peu chaque mois permet d’être autonome et de réaliser ses rêves. 

Certaines femmes partagent leurs conseils pour lutter contre la fraude, tandis que d’autres font part aussi de leur questionnement dans l’investissement financier (REER, CELI, etc.). En épargnant, ces dernières ne souhaitent pas supporter indirectement des groupes pétroliers ou pollueurs, et recherchent des solutions écologiques pour transmettre à leur enfant un monde viable.

Parler pour son bienêtre

Blandine Soulmana en a ému plus d’une. Elle écrit pour donner de l’espoir aux femmes qui traversent des difficultés et montrer qu’il est possible de se relever, de se reconstruire par la suite.

Selon elle, le vrai courage est d’y aller quand même, quand la situation est difficile. De plus, elle précise qu’il ne faut pas hésiter à demander de l’aide. L’aide n’est pas un synonyme de faiblesse, mais le début d’une reconstruction. C’est le synonyme de l’intelligence émotionnelle.

Il est important, selon elle, de se nourrir d’expériences d’autres femmes pour être tuteur de la résilience.

Ramona Blinn au Sommet des Femmes, jour 2, dans le cadre du CMA 2024.

CRÉDIT : Ariane Gleize

Développer sa confiance pour explorer sa créativité

Ramona Blinn explique qu’il ne faut pas avoir peur d’essayer d’entreprendre. Les échecs permettent de voir ce qui fonctionne ou pas.

«Revenir à notre essence, écouter nos valeurs, nos forces et nos intérêts. La réponse est proche de nous. Il faut prendre le temps de s’écouter» indique Éliane Côté.

Manon Lavoie rappelle qu’il ne faut pas oublier sa créativité sous toutes ses formes, qu’il est nécessaire de travailler avec son corps et ce que l’on ressent.

Toutes rappellent qu’il est important de se reconnecter à ses émotions pour en faire des alliées.

Trouver un équilibre face aux défis

Chaque femme explique qu’il faut tourner la bienveillance vers soi, être fière de soi. Chaque personne est différente. S’écouter permet de mieux agir, de prendre soin de soi pour ensuite assumer le quotidien. 

Blandine Soulmana, de son côté, précise qu’il faut alimenter son bienêtre afin d’être présente, ancrée et solide.

Apprendre à écouter les signaux de stress avant qu’ils ne deviennent trop importants en intensité est essentiel, selon Élaine Côté. Quant à Manon Lavoie, elle précise qu’il faut «enlever la perfection pour aller à l’essentiel».

Le sommet des femmes a permis aux femmes de profiter de l’instant présent, de se reconnecter à elles-mêmes et de s’offrir de nouvelles opportunités. Ce sommet a permis de créer des liens de partages, des connexions amicales et professionnelles et de se nourrir des expériences des autres. Tout cela sous le signe de la francophonie, qui a été l’élément fédérateur.