Truro Colchester Welcome Network offre l’opportunité aux nouveaux arrivants d’être mis en relation avec la communauté, d’être jumelé à un bénévole pour aller prendre un café, visiter la région, pratiquer l’anglais ou faire du bénévolat lors d’événements.
Cet événement permet aux personnes d’entrer en contact avec la communauté et d’échanger sur son parcours d’intégration au Canada. Dans ce cadre-là, la coordonnatrice Laura Miedema organise un buffet chaque mois au Maggie’s Place Family Resource Centre, à Truro.
Pour le Mois de la Francophonie en mars, un atelier de découverte de recettes françaises a été donné. Ce fut une occasion pour les participants de parler culture et pratiques culinaires de leur pays. Les participants étaient originaires de Thaïlande, du Népal, de France, d’Inde, du Brésil, du Nigeria, d’Ukraine et du Canada.
Accueil chaleureux à Truro
Les participants soulignent le fait qu’ils ne sentent pas exclus dans la communauté. À Truro, l’accueil y est chaleureux avec une véritable entraide.
L’âge paraît important pour s’intégrer. Selon le vécu des personnes, il est très difficile de tout perdre et de recommencer sa vie à zéro après la quarantaine. Pour les enfants, il est plus facile de trouver des amis et d’aller de l’avant.
Rôle essentiel des langues pour communiquer
Pour certains, le processus d’intégration est un peu plus compliqué avec la barrière de la langue.
Maîtriser l’anglais permet de mieux s’intégrer dans la vie quotidienne et dans la communauté. Certains sont arrivés en ne comprenant pas du tout l’anglais ni le français. Les débuts ont été difficiles et ils ont rapidement pris des cours d’anglais.
Pour d’autres, il a fallu et il faut encore améliorer leur niveau de langue pour pouvoir avoir une conversation fluide. Globalement, les participants rencontrent des gens patients qui prennent le temps de parler lentement.
Certains parlent un peu le français, car ils l’ont appris à l’école, et se font un plaisir d’essayer à communiquer ainsi. Dès qu’ils savent que la personne est francophone, ils vont dire «ça va?»! Par contre, ils regrettent de ne pas savoir qui parle français, vu que l’anglais prédomine.
Pour certains francophones présents, ils ressentent une barrière avec le français. Ils ont peur d’être jugés sur leur niveau de maîtrise, du fait de ne pas pratiquer régulièrement la langue.
Les nouveaux arrivants sentent qu’il y a un passé avec cette langue en Nouvelle-Écosse, mais qui ne les troublent pas. Ils aimeraient avoir plus de possibilité de parler français.
Intégration par les diplômes
Certains n’ont pas eu besoin de passer d’équivalence, en finance par exemple. Pour d’autres, l’intégration s’avère plus difficile parce que le gouvernement canadien ne reconnaît pas leur diplôme, leur éducation et leurs expériences passés dans un autre pays.
Par exemple, un nouvel arrivant ne peut pas exercer en tant que physicien, tandis qu’une autre doit obtenir une licence pour être infirmière.
En attendant de prouver les qualifications et de passer des examens pour obtenir les licences nécessaires, certains acceptent des postes de débutants. Ils font alors face à la difficulté de trouver un logement à des prix abordables.
Des ateliers pour apprendre à se connaître
Ce genre d’activité permet, d’une part, aux participants de connaître la culture de l’autre par la porte de la cuisine et, d’autre part, de tisser des liens.
Par exemple, un nouvel arrivant a trouvé un partenaire pour apprendre le tennis. Un autre a appris qu’il y a le Centre Communautaire Francophone de Truro pour participer à des activités en français.
La compréhension de l’autre est essentielle
L’identité culturelle évolue au rythme des flux migratoires. Depuis toujours, chaque immigrant apporte son bagage culturel, sa langue, ses traditions, son expérience. Chaque immigrant s’adapte aux événements à sa manière et selon son vécu, pour prendre le meilleur et enrichir son identité.
Cela demande une véritable ouverture d’esprit de la part des immigrants et des habitants, pour comprendre l’autre, pour ne pas juger l’autre et éviter de se différencier. En échangeant et en comprenant les autres, les a priori, les préjugés et les peurs disparaissent.