« Je me suis senti très honoré d’avoir reçu les prix et surtout d’avoir été considéré parmi un groupe d’écrivains et de livres aussi extraordinaires, » a déclaré Tyler LeBlanc, en entrevue par courriel. « Les prix représentent une reconnaissance de tout le travail acharné qui a été consacré à ce livre, et c’est un pas dans la bonne direction pour la reconnaissance de l’importance des histoires non traditionnelles qui remettent en question le récit anglo-britannique qui a dominé le paysage historique jusqu’à récemment. »
Tyler LeBlanc, qui a grandi à Bayswater, près d’Halifax, ne parle cependant pas le français.
« Aucun de mes parents vivants ne parle le français (que je sache ou que j’aie entendu). Ma grand-tante m’a dit que le français était parlé occasionnellement dans la maison où elle a grandi. D’après ce que j’ai pu glaner dans mes recherches généalogiques, ses parents étaient francophones, mais se sont généralement orientés vers l’anglais plus tard dans leur vie. »
« J’ai étudié le français à l’école intermédiaire et j’ai vraiment eu du mal avec cette langue. Les langues ont toujours été difficiles pour moi. J’aimerais beaucoup apprendre la langue, mais surtout toutes les expressions et le vocabulaire uniques du français acadien. Sans un tuteur personnel, ce serait très difficile. J’espère qu’un jour, dans le futur, je pourrai relever ce défi. »
C’est pendant qu’il préparait sa maîtrise en beaux-arts (écriture créative non romanesque) au King’s College de Halifax que M. LeBlanc a commencé à travailler à son livre Acadian Driftwood. Celui-ci relate l’histoire de Joseph LeBlanc, l’arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-arrière-grand-père de Tyler, des dix frères et sœurs de Joseph et de leurs familles dont les descendants sont dispersés dans les régions de la Nouvelle-Écosse et de l’Île-du-Prince-Édouard.
Après avoir contribué à divers magazines comme This Magazine, Modern Farmer, Explore, Dal Magazine et The Coast, M. Leblanc a trouvé difficile le passage de l’écriture pour des magazines ou des publications en ligne à la rédaction de son propre livre, auquel il a consacré près de quatre ans, de la recherche à la publication.
Maintenant qu’il habite à Lunenburg, il fait la promotion de Acadian Driftwood.
« J’espère pouvoir organiser quelques événements en personne plus tard cet été ou cet automne, si les conditions sanitaires le permettent. J’en suis aussi aux toutes premières étapes de la planification de mon prochain documentaire. Je cherche à explorer l’héritage de Charles Lawrence en jetant un regard neuf sur ses crimes contre les Acadiens. Pour l’instant, j’essaie encore de déterminer comment je veux raconter cette histoire. »
« Lorsque je travaille à un gros projet, j’y consacre généralement tout mon temps, j’ai du mal à jongler avec les sujets. Cependant, je ne me considère pas comme un écrivain à plein temps. Je fais beaucoup d’autres petits travaux. Je fais de la révision à la pige, de la menuiserie et de temps en temps je contribue à mon alma mater dans le cadre du programme d’écriture créative non romanesque au King’s College. »