« Le grand nombre de spectateurs à nos concerts nous fait réaliser que oui, il y a des fans et que le style de musique métal a certainement sa place en Acadie. »
D’où venez-vous, qui êtes-vous?
Nous venons de Petit-Rocher, une petite localité dans le Nord-Est du Nouveau-Brunswick. Nous sommes quatre individus qui partagent la même passion envers le death metal et l’horreur.
Quel est le rôle des membres du groupe? Qui fait quoi?
Le groupe comprend quatre membres : JP Landry, au chant et à la guitare, Eric Arseneau, à la guitare et au chant, Marc-André Roy à la batterie et Guillaume LeBlanc à la basse.
Je m’occupe généralement de l’organisation et du déroulement des chansons, tandis que JP structure les pratiques et me feed constamment du matériel pour construire des chansons. M-A vient mettre le squelette pour que tout ait un sens et Guillaume rend le tout complet et en vie avec la basse.
Pourriez-vous nous raconter un peu l’histoire de la formation du groupe?
J’ai joué au hockey quelques années avec MA, un peu avec JP. Guillaume c’était à Heavy Mtl que le lien musical entre nous s’est vraiment renforcé. J’ai toujours su qu’ils étaient des ‘semblables’, mais notre cercle d’amis ne s’alignait pas vraiment. Quand on se croisait dans les partys par exemple, on était toujours content de se voir et on blaguait en disant qu’on allait former un band de métal les quatre ensemble. Nous sommes tous allés faire nos études, et nous sommes tous revenus dans la Région Chaleur. Puis, il y a de cela deux ans, on s’est croisé dans un party, j’ai réalisé que les quatre nous étions plus stables et que former un groupe serait maintenant possible. Du jour au lendemain, un peu plus de dix ans plus tard, Deported a vu le jour!
Décrivez-nous un peu le type de musique que vous faites. Pouvez-vous nous décrire un peu le processus de création d’une chanson?
Agressante, empowering!
C’est comme faire un casse-tête sans image sur laquelle se fier. Ça commence avec des riffs ou des mélodies que nous amenons aux pratiques. Si nous avons quelque chose de moindrement structuré, nous enregistrons une copie initiale (dummy track) du nouveau projet. On passe au stage de la critique-évaluation qui consiste à nous demander si nous devons faire certaines modifications pour que la chanson réponde à nos critères et nous satisfasse.
À quand prévoyez-vous le lancement de votre album?
Nous prévoyons faire le lancement de notre premier EP au mois d’avril 2020.
Avez-vous déjà donné des spectacles?
Nous avons donné deux spectacles dans la Région Chaleur où on a dernièrement eu l’opportunité de partager la scène avec IBEX, de Moncton (N.-B.) et Dumpster Mummy de Dartmouth (N.-É.), deux groupes grandement respectés dans la scène métal des Maritimes.
Quelle est la signification du nom de votre groupe?
C’est un clin d’œil à la Déportation des Acadiens. Lors de notre premier spectacle, notre nom de groupe était Ghosts of Boscawen. L’amiral Boscawen était dans l’armée anglaise et dirigeait les navires pour vaincre les Français en Acadie. Ensuite, tout en gardant l’esprit acadien, nous avons opté pour l’option la plus simple, Deported.
Votre groupe a un son unique, peu populaire en Acadie et en Atlantique. Croyez-vous que vous allez inspirer d’autres artistes à faire ce genre de musique?
Nous sommes en pleine opération pour bûcher un nouveau passage dans le Nord-Est de la province pour enfin donner vie à une scène de musique extrême ce qui donnerait l’opportunité à divers artistes de projeter leur talent et matériel original aux fans de musique extrême de notre communauté. Le grand nombre de spectateurs à nos concerts nous fait réaliser que oui, il y a des fans et que le style de musique métal a certainement sa place en Acadie.
Est-ce difficile pour vous de créer une scène où partager votre musique? Quelle est la réception générale du public envers votre art?
On peut constater que c’est un marché niche pour notre style de musique dans notre communauté. Nous avons donné deux spectacles et nous avons été surpris par la quantité de gens qui aiment le métal. Au premier spectacle à la salle Denis-Richard de Petit-Rocher, il y a eu 136 admissions et 74 au deuxième qui a eu lieu au centre communautaire de Madran. Nous avons décidé de présenter notre prochain spectacle au centre-ville de Bathurst où il y a plus de service de taxis.
Travaillez-vous en collaboration avec d’autres artistes?
Non.
Quelles sont vos thématiques favorites?
Horreur et exagération des problèmes globaux, mais le dernier thème n’a parfois pas besoin d’exagérations pour faire une chanson d’horreur.
Avez-vous des conseils à donner à ceux qui cherchent à percer sur la scène musicale?
Nous sommes loin d’avoir percé dans la scène du métal, mais si nous avons des conseils, ça serait que personne ne va vous prendre par la main. Mettez-y le temps et les résultats viendront. Avec notre persistance, notre attitude positive, notre passion ainsi que notre respect envers les autresgroupes de la scène de métal, cela nous permettra un jour de partager notre musique avec le plus de gens possible.
Notre musique va être disponible dans quelques mois sur CD et sur nos plateformes en ligne. Visitez notre page Facebook, c’est là qu’on est le plus actif. Sinon, vous pouvez nous retrouver sur les plateformes Bandcamp, Facebook et SnapChat. Des comptes Instagram, YouTube et Spotify sont en construction.
Définitivement, Deported nous prouve que le métal est bien vivant dans la communauté acadienne. Dans les Maritimes, nous pouvons espérer à l’avenir un essor de ce genre musical encore très marginalisé. Notez-le sur vos calendriers pour la sortie du premier EP de Deported en avril 2020!
Bandcamp : https://deported.bandcamp.com/
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Snapchat : Deported666