Farida Agogno 

IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse – Atl

M. Heighton avance que  l’Hôpital de Richmond dispose de 20 à 30 lits pour les patients hospitalisés, mais le service des urgences est limité à trois jours par semaine, soit les lundis, mardis et jeudis, pendant des périodes de 24 heures. 

Pour M. Heighton, cette réduction des heures d’ouverture est attribuée à la pénurie de médecins spécialisés pour les urgences. Actuellement, un seul médecin qualifié est disponible pour ce service, limitant ainsi considérablement l’accès aux soins d’urgence pour les habitants de la région.

Il explique que cette situation est temporaire et espère pouvoir augmenter l’accès lorsque d’autres médecins rejoindront l’équipe. Cependant, la réalité des fermetures régulières reste préoccupante pour les résidents, qui se retrouvent souvent contraints de se déplacer vers d’autres hôpitaux pour recevoir des soins urgents.

Il mentionne également que, dans les cas d’urgence médicale grave, comme un accident vasculaire cérébral ou une crise cardiaque, les patients sont souvent transférés vers des hôpitaux plus grands, notamment à Aberdeen ou à New Glasgow, où les services nécessaires sont disponibles. 

De plus, les interventions en orthopédie pour des fractures importantes, par exemple aux hanches ou aux épaules, ne peuvent pas être effectuées à Richmond et nécessitent un transfert vers des centres disposant de chirurgiens spécialisés.

Face à ces défis, plusieurs solutions alternatives ont été mises en place pour pallier les fermetures des urgences. 

Il encourage les résidents à appeler le 911 en cas d’urgence majeure, et des ambulanciers paramédicaux sont disponibles pour répondre rapidement aux appels. 

En outre, un centre de soins primaires est accessible dans la ville voisine de Port Hawkesbury, offrant des services de consultation pour les besoins médicaux de base. 

Par ailleurs, M. Heighton souligne que le gouvernement de la Nouvelle-Écosse a mis en place un programme de soins virtuels, qui permet aux patients de consulter des médecins à distance pour des problèmes de santé qui ne nécessitent pas de déplacement physique.

Un service téléphonique, le 811, est également disponible pour des conseils médicaux de base, offrant ainsi une alternative aux patients en attente de soins.

Bien que ces mesures soient utiles pour combler en partie les lacunes en matière de soins de santé, elles ne remplacent pas l’accès direct aux services d’urgence, surtout pour des situations graves nécessitant une prise en charge immédiate. 

Il reconnait que l’absence d’un service d’urgence accessible 24 heures sur 24 reste problématique. «L’une de nos priorités est d’assurer un service d’urgence 24 heures sur 24 et sept jours sur sept à l’Hôpital de Richmond, dit-il. En raison de sa localisation, cet hôpital dessert plusieurs communautés avoisinantes, ce qui rend l’accès aux urgences essentiel.»

Parmi les besoins les plus urgents, le recrutement de médecins spécialisés en soins d’urgence apparait comme la priorité absolue, selon M. Heighton. 

«Nous faisons tout notre possible pour recruter des médecins et renforcer nos équipes», a-t-il affirmé.

Il précise que des efforts sont en cours pour attirer davantage de médecins qualifiés, mais les résultats demeurent limités en raison de la pénurie nationale de médecins dans ce domaine. 

D’après M. Heighton, le personnel infirmier a, quant à lui, bénéficié de récents efforts de recrutement, ce qui a permis de stabiliser les équipes et d’assurer une continuité des soins. 

Le Courrier a contacté la Municipalité du comté de Richmond, mais n’a pas eu de réponse avant la date tombée de cet article.