De gauche à droite : Alisson Garber, membre du conseil d’administration Autism Nova Scotia et Joan Craig, fondatrice de l’organisme Autism Nova Scotia.
Farida Agogno – IJL – Réseau.Presse – Le Courrier de la Nouvelle-Écosse – Atl
Ce premier plan provincial de 200 000 $ sur l’autisme va offrir une vue d’ensemble sur les services disponibles à ce jour et identifiera les lacunes pour créer des services plus efficaces pour les Néo-Écossais.
Pour réaliser ce plan, Brian Comer, ministre des Dépendances et de la Santé mentale, indique que son département collaborera avec l’organisation Autism Nova Scotia et d’autres ministères gouvernementaux comme l’Éducation et le Développement de la petite enfance, les Affaires municipales et le Logement ainsi que le Travail, les Compétences et l’Immigration.
Allison Garber, membre du conseil d’administration d’Autism Nova Scotia, explique que l’organisme, sous la direction de Cynthia Carroll, a accompli des avancées remarquables dans le soutien aux enfants autistes.
Par conséquent, ce premier plan provincial représente une étape majeure, fruit de nombreuses années de plaidoyer. «Cela montre que le gouvernement est à l’écoute et est prêt à collaborer avec des organisations pour améliorer la qualité de vie des Néo-Écossais», déclare-t-elle.
«Il est crucial de reconnaître que l’autisme est une condition à vie», poursuit-elle.
Brian Comer, ministre du Bureau des Dépendances et de la Santé mentale.
En moyenne, un enfant sur 31 âgé de cinq ans reçoit un diagnostic de trouble du spectre autistique.
Parent d’un enfant autiste, Mme Garber souligne la nécessité d’avoir une approche holistique pour mieux soutenir les individus, du diagnostic reçu à un jeune âge jusqu’à la vieillesse.
Selon elle, cette approche doit inclure un meilleur soutien pour les adultes qui ont reçu un diagnostic tardif.
Elle rappelle quelques programmes disponibles pour les personnes autistes. Parmi eux se trouvent le programme d’intervention comportementale intensive précoce du centre hospitalier IWK et les services de parole et de langage de la Nouvelle-Écosse.
«Cependant, les services scolaires restent limités en raison de l’absence de progrès dans la stratégie d’éducation inclusive», dit-elle.
Une fois le plan mis en place, Mme Garber espère voir des améliorations. D’une part, une avancée importante dans l’éducation inclusive dans les écoles, d’autre part, un renforcement des soutiens pour les adultes autistes, incluant des programmes de logement accompagné et de transition professionnelle.
Elle mentionne également qu’il est essentiel de reconnaître et de traiter les nombreuses conditions de santé mentale souvent associées à l’autisme.
De plus, certaines politiques actuelles, telles que les programmes restreints basés sur le QI, sont pour Mme Garber obsolètes et nécessitent une révision afin d’éviter de priver certaines personnes des services dont elles ont besoin.
Cet automne, un engagement communautaire se tiendra. M. Comer assure que les familles vivant avec l’autisme seront une partie essentielle de cette conversation.
«Leur participation, ainsi que celle de leur famille, est cruciale pour le succès de ce plan. Leurs expériences et leurs idées sont importantes pour identifier les besoins en matière de soutien», ajoute Mme Garber.
Pour le ministre Brian Comer, il reste beaucoup de travail à accomplir pour soutenir les personnes autistes et leurs familles. Mais ce plan représente un pas en avant.
«La Nouvelle-Écosse a l’opportunité de devenir un leadeur national dans la création de soutiens et d’opportunités pour les Canadiens autistes. Ce plan d’action pourrait servir d’exemple pour d’autres provinces afin de contribuer à des changements significatifs pour les Canadiens autistes», conclut Mme Garber.
